A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.
Des résistants et résistantes à Rennes
Terroristes ou Résistants
Dès les premiers mois de la Seconde Guerre mondiale, des Rennais dirent non à l'occupant et cherchèrent à lui nuire au péril de leurs vies. L'armistice étant conclu, les occupants considérèrent toujours les résistants comme des "terroristes" et des francs-tireurs, leur déniant la qualité de combattants. Ils s'appuyaient d'ailleurs sur le fait que l'organisation de résistance d'obédience communiste était dénommée "Francs-Tireurs Partisans français" (FTPF).
Les fusillés de la Maltière
Le 12 mai 1942, les quatre préfets de Bretagne sont réunis à Vannes sous la présidence du préfet régional Ripert, pour des problèmes de ravitaillement mais, au premier chef, devant la recrudescence des attentats terroristes contre l'armée d'occupation, pour arrêter des dispositions en vue de "réprimer énergiquement les actes criminels et pour découvrir leurs auteurs qui seront impitoyablement châtiés"[1].
En décembre 1942, 25 membres résistants communistes, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont 18 habitaient Rennes, passèrent devant le tribunal de la Feldkommandantur 748 siégeant au palais de justice et, après un procès de sept jours, furent condamnés à mort, le 22 décembre, pour transport d'explosifs et d'armes, sabotages de voies ferrées, de pylônes, de câbles et attentats contre divers organismes collaborateurs et exécutés le 30 décembre à la butte des Fusillés de la Maltière. Un témoin les vit passer en camion : ils chantaient la Marseillaise.
En 1943 après l'institution du S.T.O des maquis se constituent et en 1944 les maquis se multiplient et s'étoffent et le préfet régional met en garde contre ces "quelques égarés". Même lorsque la Résistance sortit de l'ombre, surtout à partir de juin 1944, cette position ne changea pas, comme le prouve un communiqué du commandement en chef des forces allemandes de l'ouest en date du 28 juillet 1944. Mais à la fin du printemps 1944, les mouvements et réseaux de résistance implantés à Rennes furent décimés. Cela avait commencé le 11 octobre 1943, lorsque Roger Le Neveu, agent des Allemands qui avait infiltré le réseau Bordeaux-Loupiac, dont le chef régional était le pharmacien André Heurtier, démasque Jean-Claude Camors au café de l’Époque, et l'abat d'un coup de revolver. Après le Front National, le réseau F2, puis Turquoise-Blavet, c'est au tour du réseau Bordeaux-Loupiac de tomber avec l'arrestation, le 20 avril à leur hôtel du Cheval d'Or, d'Anne-Marie Tanguy et de sa fille. Puis, le 5 mai, c'est Défense de la France qui est décimé suite à l'arrestation de Françoise Élie. [2] Rennes attendit 1949 pour commencer à dédier des rues à la mémoire de résistants ou des autres acteurs de la Libération. [3]
Exécutions de 32 résistants à la caserne du Colombier
Le 8 juin, alors que des bombes tombent sur Rennes, les Allemands sortent de la prison Jacques-Cartier et exécutent par fusillade à la caserne du Colombier 32 résistants dont 9 Républicains espagnols ; ainsi tombent Maurice Prestaut, de Libération-Nord, délégué militaire régional de Défense de la France, arrêté rue de Châteaudun après avoir abattu un milicien et blessé un autre, et Pedro Florès-Cano, capitaine FTP et responsable régional des groupes armés espagnols pour la Bretagne. [4]
En complément de la longue liste des fusillés à la Maltière le 30 décembre 1942, voici quelques uns de ces "terroristes" pour les Allemands, pour la grande majorité des Français ce furent des
Résistants qui agirent contre l'ennemi à Rennes
Marie et Simone Alizon
Constant Allain
Eugène Allanic
Henri Bannetel
Amand Bazillon
Jean Bénévent
Marie Bérenger
René Bichelot
Armand Blanchard
Marcel Bouget
Georges Bourdais
Joseph Boussin
Jean Bras
Albert Briand
Marcel Brossier
Ernest Carré
Roger Chevrel
Robert Chevrier
Marcel Colas-Pelletier
Honoré Commeurec
Louis Coquillet
Jeanne Couplan
Jean Courcier
Pierre Cueff
Jean Delahaye
Maurice Delarue
Hubert de Solminihac
Dr Dordain, Maurice et Jacques Dordain
Cécile Durin
Françoise Elie
Guy Faisant
Désiré Faludi
Émile Favennec
Henri Fréville
Albert Gérard
André Gernigon
Pierre Gicquel
Paul Gommeriel
Albert Gorgiard
René Guillard
Pierre Heger
Pierre Herbart
Raymond Hermer
André Heurtier
René Hirel
Jean Jaffrès
Antoine Jagu
Victor Janton
Aline et Marie-José Jestin
Antoine Joly
Bernard Josse
Maurice Ladoumègue
Agnès Labbé
Marie Lafaye
Pascal Lafaye
Pierre Langlais père
Pierre Langlais fils
Léopold Lauraine
Alfred Lavanant
Yves Le Bitous
Rémy Lebrun
Émile Le Cellier
Joseph Lecomte
Louis Lecorvaisier
Edouard Le Deuff
René Le Herpeux
Pierre-Marie L'Hotellier
Pierre Lemoine
Pierre Le Tullier
Bernard Lignel
Claude Ligot
Victor Louviot
Anne Macé
Francis Mariotte
Albert Martin
Émilienne Martin - de Solminihac
Pierre Martin
René Martin
André Ménard
Yves Milon
Louis et René Moine
Henri Monnerais
Pierre Morel
René Nobilet
André Pailheret
André Peulevey
René Piguel
Herminie Prod'homme
Marie-Renée Quéréel - Blanchet
Marie-Anne Rabu
Georges Riandière
Eugène Richomme
André Rouault
Raymond Rouault
Anne-Marie Tanguy
Anne Paulette Tanguy Redouté
Gaston Tardif
Jacques Tarrière
Pierre Teitgen
(25/05/1908 - 02/06/1942)
Charles Tillon
Raymonde Tillon Nédelec
Joseph Vaillant
François Vallée
Jeanne Vandewalle
Marcel Viaud
Références
- ↑ Ouest-Eclair du 13 mai 1942
- ↑ De la chute de trois réseaux de ... - Kristian Hamon : le blogkristianhamon.blogspot.com › 2018/02 › de-la-chute-de-trois-reseaux.
- ↑ Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945, par Etienne Maignen. éd. Ouest-France - nov. 2013
- ↑ Juin 1944 : des Rennais otages, fusillés, assassinés
- ↑ Rue Lieutenant-Colonel Constant Allain
- ↑ Henri Bannetel
- ↑ Amand Bazillon résistant
- ↑ square Marcel Bouget
- ↑ rue Georges Bourdais
- ↑ Rue Jean Bras
- ↑ rue Albert Briand
- ↑ rue Roger Chevrel
- ↑ rue Robert Chevrier
- ↑ Grâce au Dr Colas-Pelletier les bombardiers américains ne frappèrent pas Rennes les 2 et 3 août 1944
- ↑ rue Jeanne Couplan
- ↑ Rue Albert Gérard
- ↑ Square Albert Gorgiard
- ↑ rue Raymond Hermer
- ↑ Allée René Hirel
- ↑ Square Antoine Jagu
- ↑ rue Antoine Joly
- ↑ rue Bernard Josse
- ↑ rue Marie et Pascal Lafaye
- ↑ rue Marie et Pascal Lafaye
- ↑ rue Pierre Langlais père et fils
- ↑ rue Alfred Lavanant
- ↑ square Yves Le Bitous
- ↑ Louis Lecorvaisier, réseau VAR
- ↑ rue Edouard Le Deuff
- ↑ passage René Le Herpeux
- ↑ Boulevard Pierre Lemoine
- ↑ Rue Pierre Le Tullier
- ↑ Square Claude Ligot
- ↑ rue Victor Louviot
- ↑ rue Francis Mariotte
- ↑ rue Albert Martin
- ↑ allée André Ménard
- ↑ rue Louis et René Moine
- ↑ rue Henri Monnerais
- ↑ André Peulevey , Allemand juif, cheminot rennais, interprète pour les Allemands, espion pour les Britanniques
- ↑ Allée René Piguel
- ↑ Rue Herminie Prod'homme
- ↑ rue André Rouault
- ↑ allée Raymond Rouault
- ↑ square Anne-Marie Tanguy
- ↑ rue Gaston Tardif
- ↑ rue Jacques Tarrière
- ↑ Avenue Charles et Raymonde Tillon
- ↑ Avenue Charles et Raymonde Tillon
- ↑ rue Joseph Vaillant
- ↑ Rue François Vallée
- ↑ Jeanne Vandewalle
- ↑ allée Marcel Viaud
Et aussi tous les Rennais et Rennaises qui se sont engagés dans les FFL :