Anne Paulette Tanguy Redouté

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Anne Paulette Tanguy Redouté

Résistante

(29 mai 1917, Saint-Brieuc - 9 août 2005, Rennes)

Paulette Tanguy

Au décès de son père en 1935, sa mère vint s'installer à Rennes en reprenant l'hôtel restaurant du Cheval d'Or. Anne Paulette poursuit ses études dans l'institution du Vieux Cours, tenue par les Sœurs de la Providence. Après le baccalauréat, elle s'inscrit à la Faculté de droit. Elle conduit une automobile et suit des cours de pilotage d'avion. À l'hôtel du Cheval d'Or où résidaient de nombreux étudiants poursuivant leurs études à Rennes elle rencontra son futur époux Pierre Redouté. Ils se fiancèrent en 1939 et Pierre fut fait prisonnier à Dunkerque.

Sa mère et elle intégrèrent les réseau Eleuthère et réseau Bordeaux-Loupiac qui regroupaient les aviateurs descendus sur le sol français, ainsi que celui qui transmettaient les renseignements sur les déplacements des troupes allemandes. Elles furent arrêtées le 20 avril 1944 dans l'hôtel[1], questionnées et battues pour qu'elles confirment ce que les Allemands savaient déjà. Elles furent emprisonnées à la prison Jacques-Cartier jusqu'au 3 août 1944, date à laquelle elles montèrent dans le dernier convoi du 3 août 1944 vers l'Allemagne[2] et les camps de déportation. Elles arrivèrent à Ravensbrück en septembre 1944, lieu de misère, de détresse, de morts. En avril 1945, elles bénéficièrent d'un échange de prisonnières allemandes : 350 Françaises contre 450 Allemandes, pour rentrer en France après un passage pare la Suisse.

Au retour, leur état de santé était précaire et leur situation de malade contagieuse les exclut des réjouissances de la libération. Paulette retrouva Pierre en mai 1945, lui aussi bien amaigri et fatigué par ses années de captivité. Ils décidèrent de se marier le 10 novembre 1945.

Elle suivit son mari, notaire à Sion-les-Mines. Ils eurent deux garçons et une fille. Au décès de son mari le 1er octobre 1965, selle rejoint sa famille à Rennes. Elle participe à la création de l'Amicale des convois des 2 et 3 août 1944. En 1974, sa mère Madame Tanguy décède. Elle s'implique dans le Concours National de la Résistance afin de transmettre ses valeurs morales, son expérience aux jeunes générations. Elle retourna à Ravensbrück, avec ses enfants et ses petits enfants.

En 1995, l'inauguration d'un square Anne-Marie Tanguy lui permit d'honorer sa mère ainsi que son action pendant la guerre. Au lendemain de son 86ème anniversaire, elle fut atteinte par accident vasculaire cérébral et elle resta diminuée jusqu'à son décès[3].

Elle était titulaire de la médaille de la Résistance française et était officier de la Légion d'honneur.

Références