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Françoise Elie
Françoise Quinton est née le 24 septembre 1906, à Fougères, d'un père meunier. Elle fait toute sa scolarité à Fougères puis à 16 ans, elle entre comme comptable dans une usine de chaussures. Le 26 avril 1927, elle épouse François Elie. Le couple s'installe à Saint-Malo. En 1939, Françoise Elie, veuve avec deux enfants, tenait une épicerie fine, l'épicerie du Cartage, place du Calvaire à Rennes. Mme Elie prit une part active dans la résistance en participant à l'action du réseau Bordeaux-Loupiac, créé par Jean-Claude Camors et dont le responsable régional est André Heurtier, pharmacien à Rennes, réseau spécialisé dans les filières d'évasion des parachutistes et aviateurs anglais et américains tombés sur le sol français. L'épicerie sert aussi de boîte aux lettres du mouvement Défense de la France. Le Troset dans la clandestinité, elle cacha fusils et armes dans son épicerie. Le 3 mai 1944, elle est dénoncée, sur initiative du traître Claude Jussieu, elle est arrêtée pour la 3e fois, torturée au siège du SD, avenue Jules Ferry; elle est emmenée dans les sous-sols où elle est rouée de coups de poings et de coups de pieds. Dans un premier temps, ses tortionnaires tentent de lui faire avouer la nature de ses origines, en avançant que le nom d’Élie est forcément de provenance juive. Une enquête est menée. Françoise Élie n’est pas juive. Entre-temps, la perquisition chez elle a permis de découvrir des mitrailleuses, des journaux et des tickets d’alimentation. Ses geôliers tentent alors de lui faire dire où se trouve Patro: son chef Maurice Prestaut ainsi qu’une des principales militantes de son groupe, Madame Martin [1]
Malgré les tortures qu’elle subit, elle ne parle pas. Les coups tombent, elle saigne du nez. Les agents de la Gestapo lui demandent l’adresse d’un responsable de son réseau. Mais la résistante ne connaît pas la réponse à cette question. Peu après, elle est conduite dans une autre pièce où elle retrouve d’autres membres du groupe. Parmi eux, il y a Claude. En la voyant dans cet état, il lui demande pardon. Elle confiera que si la torture avait duré une demi-heure de plus, elle aurait laissé échapper ses secrets. Le soir du 1er août, elle est dirigée vers le train de déportés qui partira le lendemain matin. La Résistance n'est pas intervenue pour tenter d'arrêter cet embarquement, direction Belfort puis Ravensbrück .[2] À Paris, le général de Gaulle, auquel elle apportait des nouvelles de son frère rencontré en Suisse et de sa nièce dont elle avait partagé la captivité, lui dit "Vous êtes une femme courageuse." En compagnie de Anne-Marie Tanguy [3] et de sa fille Paulette, deux autres résistantes rennaises, elle reviendra, ne pesant que 37 kg, à Rennes le 17 avril1945, retrouvant son appartement pillé et dévasté. et y restera jusqu’à sa mort en 1968.
[4] Par délibération du conseil municipal du 9 mars 2015, son nom a été donné à une rue de Rennes.[5] Un collège portant son nom a été ouvert en septembre 2020 à Bréal-sous-Montfort, commune au sud-ouest de Rennes.
Liens internes
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- Des Rennais résistants
- Le dernier train de résistants déportés et militaires prisonniers quitte Rennes juste avant la libération
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Liens externes
Références
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes
Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique