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Ruelle du Faux-Pont

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La ruelle du Faux-Pont est une voie du quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin de Rennes partant de la rue Saint-Hélier et aboutissant avenue Janvier. C'est une ruelle très discrète, car elle n'est pas visible puisqu'on y accède par un passage traversant un immeuble et qu'on en sort de même. Sa longueur est inférieure à la largeur de l'artère avenue Aristide Briand - avenue Sergent Maginot, mais elle est plus longue que sa voisine, la rue de la Grippe. Y est implantée depuis la fin du 19e siècle, une école, dite dès l'origine "école maternelle (salle d'asile) fort bien aménagée"[1]. C'est maintenant une école maternelle publique accueillant 150 enfants.

La ruelle du Faux Pont sur le plan cadastral de 1842

Son nom, attesté avant 1726, résulte probablement d'un projet de pont ou d'un pont inachevé, l'emplacement de la ruelle étant en partie sur une ancienne douve d'enceinte de la ville.


« Les débuts de la rue-Saint-Hélier.

Lorsque l'on quitte l'avenue Janvier, pour prendre la rue Saint-Hélier, se présentent d'abord à vous les bâtiments du Tribunal militaire, hier aussi, prison militaire. Ce sont, avec leurs toits à la Mansard, des constructions élevées en 1708, par Mgr de Beaumanoir de Lavardin. Ce prélat y installa son Petit-Séminaire. Il avait choisi, à cet effet, les prairies des moulins de Saint-Hélier, bordant un bras de la Vilaine, qui servait de douves à la ville. Un pont traversait ce fossé, sous l'angle sud-ouest de ces constructions. Le pont en bois s'appelait le Pont de Bouzillé, du nom de l'ancien manoir, élevé à cet emplacement. Au XVIème siècle, ce manoir avait vu la célébration de la Cène. Le Petit-Séminaire absorba encore d'autres propriétés, puis en 1772, il céda la place à un dépôt de mendicité. L'administration municipale y établit la Centrale des femmes, jusqu'au transport de ce pénitencier sur les hauteurs de Beaumont[2]. La maison devint alors, comme on le sait, prison militaire (aujourd'hui à son emplacement se trouve le Théâtre National de Bretagne, ndlr).

De l'autre bord, on trouvait la rue du Faux-Pont, ou de la Tourniole[3], jouxtant le four banal, le n°20 à l'angle de cette rue et de la rue Saint-Hélier. Cette maison, ou plutôt ce petit domaine, se compose encore de diverses maisons construites en "pans de bois et terre". Il semble avoir été, dans la suite des temps, habité noblement et se trouvait en Frimaire an X, aux mains des Crubler, d'où il passa par mariage, à la famille Verdier. De cette famille l'acquirent en 1829, les sieurs Vaumort et Guyot, déjà installés comme faïenciers au 8 de la rue Saint-Hélier. »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 10 août 1933, page 7 • Recueilli par Manu35 • 2023licence

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Références

  1. Les Rues de Rennes, par Lucien Decombe - 1892.
  2. prison des femmes
  3. Le couvent des Carmes s'installa en 1450 rue des Dames. Peu après, le couvent qui y manquait d'espace, acquit le manoir de la Tourniole rue Vasselot, qui lui fut donné par Dame Marie Madeuc, femme de messire Jean de Lorgeril