Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

« Rue Herminie Prod'homme » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
Aucun résumé des modifications
Ligne 8 : Ligne 8 :
<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>  
<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>  
   
   
[[Fichier:Photo_Erminie.png|150px|right]]
[[Fichier:Photo_Erminie.png|200px|right|thumb|Herminie Prod'homme]]
Herminie, Joséphine, Eugénie Prod'homme est née  dans une famille de meuniers.
Herminie, Joséphine, Eugénie Prod'homme est née  dans une famille de meuniers.
Elle fait ses études au pensionnat de l’institution religieuse de La Sagesse.
Elle fait ses études au pensionnat de l’institution religieuse de La Sagesse.

Version du 27 février 2023 à 11:17

La rue Herminie Prod'homme a été dénommée par la délibération du conseil municipal du 2 mai 1995. Cette rue se situe dans le quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon.

Herminie Prod'homme

Résistante déportée

(11 avril 1887, Servon-sur-Vilaine - 24 Février 1945, Ravensbrück) [1]

Herminie Prod'homme

Herminie, Joséphine, Eugénie Prod'homme est née dans une famille de meuniers. Elle fait ses études au pensionnat de l’institution religieuse de La Sagesse.

Le 8 janvier 1907, elle épouse Ludovic Hirbec, lui aussi minotier à Carfantan près de Dol-de-Bretagne et ils ont eu trois enfants. Divorcée, elle reste seule avec deux enfants à charge (le troisième étant décédé) et reprend son nom de jeune fille. Elle crée une bonneterie, rue Nationale à Rennes et achète un appartement au 1, boulevard Magenta.

Dès le début 1941, elle s'engage dans la clandestinité, sous le pseudo "Herminie", elle crée les bases d'une organisation aux côtés, entre autres, des frères Normand[2] et d'André Ménard[3], avec plusieurs objectifs : récupération d'armes et de munitions abandonnées pendant la débâcle, diffusion de la propagande gaulliste, ainsi que formation de groupes d'actions et surtout chercher un contact avec Londres. En novembre 1941 elle entre en contact avec le réseau Overcloud. Membre avec Pierre Morell, Robert Tiercery et Bernard Dubois, du réseau de renseignements "Marathon", elle transforme son domicile du 1, boulevard Magenta en poste avancé de la France de Londres en territoire occupé, et participe à de nombreuses opérations périlleuses. Malgré la perte de nombreux camarades, elle continue la lutte. Pour mettre en place des groupes de sabotage, de guérilla et parachuter du matériel de destruction, dans les pays occupés proches du Royaume-Uni, il est décidé en 1940, à Londres, de créer la S.O.E., Special Operations Executive Wikipedia-logo-v2.svg. La section "France" est confiée au Major Maurice Buckmaster Wikipedia-logo-v2.svg et en juin 1943, le capitaine François Vallée Wikipedia-logo-v2.svg[4], sous le pseudonyme d'"Oscar", devenu chef du réseau "Oscar-Buckmaster", pour la Bretagne, est parachuté en France et entre en contact avec "Herminie". D'un commun accord, toutes les activités sont dirigées par François Vallée : équipement en armement et matériel de sabotage des groupes de résistance du département, instruction de ces groupes, transmission de renseignements à Londres, aide aux réfractaires au S.T.O., Service du Travail Obligatoire Wikipedia-logo-v2.svg, [5] évacuation vers l'Angleterre d'aviateurs tombés sur le sol Français[6]

Entre novembre 1943 et janvier 1944, les arrestations se succèdent décimant presque entièrement le réseau : la famille Nobilet, Louis Moine[7], famille Blanchet et Veillard, etc. Le 27 novembre 1943 Herminie Prod'homme est arrêtée mais elle a réussi à prévenir François Vallée Wikipedia-logo-v2.svg, le chef du réseau, ainsi que son secrétaire, Yves Hamon, permettant ainsi leur évasion. Torturée, elle n'avoue rien. Consciente de la dangerosité extrême de son engagement elle avait pris ses dispositions en cas de malheur, ce qui explique en partie pourquoi elle officiait en qualité d'agent P2, ce qui correspond au grade de chef. Ainsi, lors de son arrestation, elle trouve le moyen de faire disparaître tous les documents compromettant en sa possession, sans que la Gestapo ne puisse s'en emparer. Elle est par le SD, à la maison des étudiantes et écrouée à la Prison Jacques-Cartier.

Après d'atroces souffrances, elle est déportée au camp de Ravensbrück Wikipedia-logo-v2.svg, en Allemagne, où elle décède le 24 Février 1945.

Elle est honorée d'une citation à l'ordre de la division, à titre posthume. Le 11 janvier 1946, à Rennes, le général Allard, commandant de la XIe Région Militaire, déclare qu'un tel hommage lui est rendu "pour avoir fait de son domicile le poste de commandement et pour avoir assuré de sa personne les liaisons avec l'extérieur. Lors de l'arrivée nocturne de la Gestapo, a laissé enfoncer sa porte pour avoir le temps de brûler les archives. Malgré les tortures n'a livré aucun secret." Elle est citée dans l'ordre de la Légion d'Honneur par décret du 25 septembre 1946.

Sur la carte

Chargement de la carte...

Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
  2. rue Frères Normand
  3. allée André Ménard
  4. rue François Vallée
  5. Le S.T.O. pour des Rennais
  6. Oscar Buckmaster, un réseau de résistance en Haute-Bretagne, 1943-1944 p. 162-164. Daniel Jolys. Imp. Reuzé, Martigné-Ferchaud - Nov. 2022
  7. rue Louis et René Moine

Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique