« Détenus des prisons de Rennes » : différence entre les versions

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[[Fichier:Indigenes_defilant_1944.jpg|250px|right|thumb|Prisonniers depuis juin 1940 et libérés le 4 août 1944, des soldats français coloniaux défilent fièrement place de la Mairie<ref>http://3945-hv.forumactif.com/t3893-les-africains-dans-la-resistance-francaise-durant-la-seconde guerre mondiale</ref>]]
[[Fichier:Indigenes_defilant_1944.jpg|250px|right|thumb|Prisonniers depuis juin 1940 et libérés le 4 août 1944, des soldats français coloniaux défilent fièrement place de la Mairie<ref>http://3945-hv.forumactif.com/t3893-les-africains-dans-la-resistance-francaise-durant-la-seconde guerre mondiale</ref>]]


Rennes fut un élément majeur du dispositif des frontstalag. évalue à 12 000 prisonniers « indigènes » y auraient séjourné pendant la guerre, le régime nazi ayant refusé l'internement des soldats français coloniaux en Allemagne.
Rennes fut un élément majeur du dispositif des frontstalag. 12 000 prisonniers « indigènes » y auraient séjourné pendant la guerre, le régime nazi ayant refusé l'internement des soldats français coloniaux en Allemagne.


Les frontstalags 133 et 127 se répartissaient en plusieurs casernes de la ville : le camp du Parc des Sports de la route de Lorient, le camp de la Marne sur la route de Redon, d'une capacité de 1 700 prisonniers qui servit après-guerre à interner des prisonniers allemands, le camp des Guines (quartier d’artillerie du boulevard de Guines), le camp Margueritte en bordure de la caserne éponyme ( une quinzaine de baraques pour une capacité de 2 000 prisonniers, annexe de la prison Jacques Cartier, le Lazaret (à l’école primaire supérieure).
Les frontstalags 133 et 127 se répartissaient en plusieurs casernes ou camps de la ville : le camp du Parc des Sports de la route de Lorient, le camp de la Marne sur la route de Redon, d'une capacité de 1 700 prisonniers qui servit après-guerre à interner des prisonniers allemands, le camp de Guines ( boulevard de Guines), le camp Margueritte en bordure de la caserne éponyme ( une quinzaine de baraques pour une capacité de 2 000 prisonniers, annexe de la prison Jacques Cartier, le Lazaret (à l’école primaire supérieure).


Les prisonniers étaient conduits par petits groupes, sur différents lieux de travail où ils pouvaient séjourner :  fermes de [[Betton]], au Boël,  à la carrière de [[Bruz]]. Le 30 décembre 1942, un groupe de ces prisonniers refusa d’obéir aux Allemands qui leur demandaient d’enterrer "comme des chiens"  les 25 résistants fusillés à La Maltière.<ref>[[Butte des Fusillés de la Maltière]]</ref> Et n’oublions pas cette célèbre photo de la libération de Rennes où l’on voit une colonne de prisonniers coloniaux, fraîchement évadés, défilant devant l’Hôtel-de-ville. Mais ces hommes connaissent leurs droits : ils ont un salaire et une solde de prisonnier de guerre à récupérer. Au moment de rembarquer au pays, à Morlaix, ils réclament leur argent. N'en ayant reçu qu'une partie le reste étant promis à l’arrivée au pays, 300 tirailleurs sénégalais refusèrent de monter sur le ''Circassia'', et il y eut des blessés lors de l'intervention des gendarmes. Ces protestataires furent remis derrière des barbelés, près de Loudéac, puis à Guingamp pour quelques mois et gardés par des gendarmes et des FFI !<ref> http://www.placepublique-rennes.com/2010/09/prisonniers-indigenes-a-rennes-mais-ou-sont-les-historiens/ </ref>
Les prisonniers étaient conduits par petits groupes, sur différents lieux de travail où ils pouvaient séjourner :  fermes de [[Betton]], au Boël,  à la carrière de [[Bruz]]. Le 30 décembre 1942, un groupe de ces prisonniers refusa d’obéir aux Allemands qui leur demandaient d’enterrer "comme des chiens"  les 25 résistants fusillés à La Maltière.<ref>[[Butte des Fusillés de la Maltière]]</ref> Et n’oublions pas cette célèbre photo de la libération de Rennes où l’on voit une colonne de prisonniers coloniaux, fraîchement évadés, défilant devant l’Hôtel-de-ville. Mais ces hommes connaissent leurs droits : ils ont un salaire et une solde de prisonnier de guerre à récupérer. Au moment de rembarquer au pays, à Morlaix, ils réclament leur argent. N'en ayant reçu qu'une partie le reste étant promis à l’arrivée au pays, 300 tirailleurs sénégalais refusèrent de monter sur le ''Circassia'', et il y eut des blessés lors de l'intervention des gendarmes. Ces protestataires furent remis derrière des barbelés, près de Loudéac, puis à Guingamp pour quelques mois et gardés par des gendarmes et des FFI !<ref> http://www.placepublique-rennes.com/2010/09/prisonniers-indigenes-a-rennes-mais-ou-sont-les-historiens/ </ref>
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