« Allée Georges Brand » : différence entre les versions

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[[Fichier:Usine_de_ferronerie.png|right|200px|thumb|L'atelier est situé 11, [[rue Noël du Fail]] ]]
 
[[Fichier:Ferronerie_Brand.png|350px|left|thumb|Porte de la chambre des métiers, forgée en 1937 par Théodore Brand et ses fils Georges et René. <ref> Ouest-France, Rennes. ''Qui a réalisé cette majestueuse porte de fer ?'' Rennes 16 juillet 2024 - https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/a-rennes-qui-a-realise-cette-majestueuse-porte-de-fer-a-deux-pas-du-cinema-d036eb2a-415b-11ef-b753-7a8e9818b180#:~:text=La%20porte%20de%20la%20chapelle,maison%20Brand%2C%20indique%20Philippe%20Bohuon.</ref> ]]
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[[Fichier:19401229 brand.JPG|500px|right|thumb|Théodore Brand et son fils dans leur atelier<ref>L'Ouest-Eclair du 29 décembre 1940, page 3</ref>]]
[[Fichier:19370718 porte brand.JPG|500px|right|thumb|La porte a été exposée à l'exposition internationale de Paris en 1937<ref>L'Ouest-Eclair du 18 juillet 1937, page 6</ref>]]
L''''allée Georges Brand''' est une voie de Rennes d'orientation nord-sud ouverte au milieu des immeubles construits fin XXe siècle entre le [[quai Saint-Cyr]] et le [[mail François Mitterrand]]. L'allée n'est pas utilisée par les voitures. Cette voie est dénommée ainsi depuis la délibération du conseil municipal de la ville de Rennes du 13 janvier 1997.
L''''allée Georges Brand''' est une voie de Rennes d'orientation nord-sud ouverte au milieu des immeubles construits fin XXe siècle entre le [[quai Saint-Cyr]] et le [[mail François Mitterrand]]. L'allée n'est pas utilisée par les voitures. Cette voie est dénommée ainsi depuis la délibération du conseil municipal de la ville de Rennes du 13 janvier 1997.


La plaque de rue indique que Georges Brand est un ferronnier d'art qui a été adjoint au maire, décédé en [[1992]].
La plaque de rue indique que Georges Brand est un ferronnier d'art qui a été adjoint au maire. Né au 2 ''rue des Vaudois'' (aujourd'hui [[rue Louis Tiercelin]]) à Rennes le 14 juillet 1910, il est décédé à [[Chantepie]] le 27 juin [[1992]].
 
Son père Théodore (1882-1952), serrurier de métier, s'est installé au 80 [[rue de Nantes]] à Rennes au tout début du XXe siècle. En 1936, il installe sa ferronnerie dans un immeuble construit par le prolifique architecte et entrepreneur Jean Legaud (1892-1976), au numéro 11 de la [[rue Noël du Fail]]. Il s'agit d'un endroit plus grand avec l'habitation au-dessus. Legaud laisse sa signature sur certains immeubles et se porte parfois vers le style Mauresque, en plaçant des oriels sur ses façades, une fenêtre en encorbellement aménagée sur un ou plusieurs niveaux, un motif très à la mode dans les années 1930. Il laisse des surfaces planes pour les édifices de la rue Noël du Fail, plus modestes et en marge du centre de la ville<ref>http://www.placepublique-rennes.com/article/Jean-Legaud-1892-1976-un-entrepreneur-etonnant-1#:~:text=Entre%201925%20et%201942%2C%20Jean,et%20%C3%A0%20la%20classe%20moyenne.</ref>. Georges et l'un de ses frères, René (1917-1986), y travailleront avec lui. Théodore Brand réalise notamment la grille de la piscine Saint-Georges et celle du Crédit lyonnais de la ville en 1924. La porte de la chapelle Sainte-Famille, près du [[boulevard de la Tour d'Auvergne]] est l'œuvre de la maison Brand, tout comme une autre porte située derrière la [[prison des femmes]] [[rue Corentin Carré]] représentant des fables de La Fontaine.
 
Georges Brand a notamment collaboré comme ferronnier au second-œuvre de l'[[église Sainte-Thérèse]]<ref>Cité dans l'article Wikipédia sur {{w|Hyacinthe Perrin}}</ref>, dont l'architecte est {{w|Hyacinthe Perrin}},<ref>[[place Hyacinthe Perrin]]</ref> dans une équipe qui comprenait de nombreuses figures locales : les [https://rennes-paroisse-sainte-therese-sacres-coeurs.fr/la-dynastie-rault-quatre-generations-de-maitres-verriers/ frères Rault] maîtres-verriers, le sculpteur {{w|Albert Bourget}}, le peintre {{w|Louis Garin}}, [[Isidore Odorico]] le mosaïste, l'orfèvre Émile-Louis Evellin<ref>{{w|Évellin (orfèvres)}}</ref> qui arrive à Rennes en 1924 et installe son atelier au 12, [[passage des Carmélites]] à Rennes. Il fut président de la Chambre des métiers d'Ille-et-Vilaine, et conseiller général du canton nord-ouest de Rennes de 1963 à 1973.
 
Un espace de conférences porte son nom au sein de la chambre des métiers et de l'artisanat basée au 1 [[rue de l'Alma]] à Rennes.
 
{{Citation|texte=''A propos de la grille avec comme sujet les fables de La Fontaine, je n’ai aucune idée de la date de fabrication de cette œuvre d’art ni du pourquoi de cette grille à cet endroit un peu « pommé » à Rennes (derrière la prison des femmes!!!). Sur chaque vantail il y a trois fables. Sur la gauche le corbeau et le renard, le héron, et le lièvre et la tortue ; sur le vantail de droite, les deux pigeons, le loup et l’agneau et la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf.
 
''Mon grand père Theodore est décédé en 1952. L’atelier a été repris par ses deux fils Georges et René. Il y avait deux employés à ce que je me rappelle et toujours un apprenti. A partir de cette époque l’atelier a travaillé pour les chantiers de l’Atlantique pour les rampes en fer forgé sur des paquebots de la compagnie Paquet en particulier, le Mangin, le Jean Mermoz, le Foch, l’Ancerville. Les rôles étaient bien séparés. Georges qui avait suivi des cours du soir aux beaux-arts de Rennes gérait l’atelier et dessinait les pièces (rampes, lustres, lampadaires, etc…). Il fallait les reproduire en grandeur nature pour l'exécution. Mon oncle René forgeait et excellait dans son art. Je me rappelle encore ses mains pleines de crevasses qu'il lavait au Briochin, savon de l’époque. Je ne me rappelle plus de la date de la fermeture de l’atelier mais il existait au moins jusqu’en 1976 car l’atelier m’avait fait une splendide grille et une rampe de montée d’escalier pour ma maison.
 
''Sur la photo du journal de l’Ouest-Eclair, il s’agit de Theodore et Georges Brand. Je pense sans certitude que mon père n’a pas été mobilisé car il avait trois enfants.
Je n’ai aucune idée du travail pendant la seconde guerre mais j’ai toujours entendu dire que c’était difficile car le prix du fer augmentait, il devait y avoir du rationnement. Et après guerre le travail a repris, mais les mentalités avaient malheureusement évolué.
 
''En ce qui concerne la venu de Theodore Brand à Rennes, voici des rudiments d’histoire. Mon arrière-grand-père Ferdinand a épousé Eugénie Rosalie Hyacinthe Bilard à Rennes en janvier 1882. Il était cordonnier né à Colmar. Il déménagea en 1902 à Rennes où habitait son beau-père Pierre Marie Bilard, serrurier ferronnier né à Guer. Je possède chez moi le livret de son tour de France qui date de 1849. Sur le livre du tour de France de Pierre Bilard, les artisans qui recevaient un compagnon notaient que ce dernier était resté chez eux pendant un certain temps et qu'il avait donné satisfaction. Sur ce carnet on voit son parcours qui le conduit à Lyon, puis Marseille, Toulouse, et retour à Clamart où il va faire la connaissance de son épouse Johanna Brand, fille de Theodore Brand lui-même serrurier. Mon grand-père Theodore naît en 1882. En 1902 Ferdinand déménage à Rennes où habitait alors son beau père Pierre Marie Bilard. Theodore apprend son métier chez son beau-père qui avait un fils Edouard Bilard lui aussi remarquable ferronnier. Mon grand-père n’a pas été compagnon, pas plus que ses deux fils.
 
''L’atelier de Theodore se situait [[rue de Nantes]] et en 1936 il déménage pour le 11 [[rue Noël du Fail]] dans un endroit plus grand avec l’habitation au-dessus.
 
''Mon père Georges avait une grande passion, le théâtre qu’il pratiqua durant sa vie. Il a commencé le théâtre très jeune. Il fréquentait le Théâtre municipal, allait écouter les opérettes et faisait parti d’une troupe style patronage qui jouait dans des occasions diverses. C’était du théâtre populaire. Il a laissé un certain nombre de notes. Il faisait partie de troupes amateurs au sein de patronage. Avec des amis ils avaient créé ''Stella Comedia'', mais avec Mr René Collin, professeur d’art dramatique au conservatoire, il a pu jouer avec de grands noms de la Comédie Française comme Louis Seignier, Georges Chamarat, et Louis Ledoux avec qui il joua dans Tartuffe en interprétant le rôle de Orgon. Deux de mes soeurs et moi même étions élèves dans le cours d’art dramatique de René Collin. Il officiait aussi à Radio Bretagne où il produisait des émissions théâtrales avec Guy Parigot, Jean-Louis Bertrand. Les pièces étaient originales comme celles écrites par Pierre Jakez-Hélias. Je retrouve dans un exposé de Guy Parigot qu’il s’agit davantage de ''Rennes Comedia''. Il a été approché par Guy Parigot et Gignoux, mais n’a jamais fait parti du Centre Dramatique de l'Ouest. Par contre, son fils Michel musicien a fait à plusieurs reprises de la musique de scène pour G. Parigot. En revanche il a défendu au Conseil Economique et Social le théâtre amateur et l’initiation à l’expression orale. C'était d’autant plus facile que son voisin à l’assemblée était Monsieur Pierre Dux, secrétaire de l’académie française.


Il a notamment collaboré comme ferronnier au second-œuvre de l'[[église Sainte-Thérèse]]<ref>Cité dans l'article Wikipédia sur {{w|Hyacinthe Perrin}}</ref>, dont l'architecte est [[Hyacinthe Perrin]],<ref>[[place Hyacinthe Perrin]]</ref> dans une équipe qui comprenait de nombreuses figures locales : les [[frères Rault]] maîtres-verriers, le sculpteur [[Albert Bourget]], le peintre [[Louis Garrin]], [[Isidore Odorico]] le mosaïste, l'orfèvre [[Émile-Louis Evellin]]. Il fut président de la Chambre des métiers d'Ille-et-Vilaine, et conseiller général du canton nord-ouest de Rennes de 1963 à 1973.
''Enfin Georges Brand était un défenseur de l’artisanat puisqu’il a été élu président de la chambre des métiers d’Ille-et-Vilaine, puis nommé au Conseil économique et social par ses pairs. Il a été élu conseiller municipal en 1953 puis est devenu adjoint au maire avec Henri Fréville. Il est possible que la ville de Rennes ait voulu honorer la mémoire de mon père qui était connu à Rennes pour les raisons indiquées plus haut en lui donnant le nom de cette voie. C’est une petite rue mais cela correspond bien au caractère de mon père qui était plutôt du genre réservé.''|auteur=A. Brand, fils de Georges Brand|origine=Extraits d'une correspondance en septembre 2024|collecteur=Manu35|date=2025}}


== Sur la carte ==
== Sur la carte ==

Version actuelle datée du 10 février 2025 à 23:05

Porte de la chambre des métiers, forgée en 1937 par Théodore Brand et ses fils Georges et René. [1]
L'atelier est situé 11, rue Noël du Fail
Théodore Brand et son fils dans leur atelier[2]
La porte a été exposée à l'exposition internationale de Paris en 1937[3]

L'allée Georges Brand est une voie de Rennes d'orientation nord-sud ouverte au milieu des immeubles construits fin XXe siècle entre le quai Saint-Cyr et le mail François Mitterrand. L'allée n'est pas utilisée par les voitures. Cette voie est dénommée ainsi depuis la délibération du conseil municipal de la ville de Rennes du 13 janvier 1997.

La plaque de rue indique que Georges Brand est un ferronnier d'art qui a été adjoint au maire. Né au 2 rue des Vaudois (aujourd'hui rue Louis Tiercelin) à Rennes le 14 juillet 1910, il est décédé à Chantepie le 27 juin 1992.

Son père Théodore (1882-1952), serrurier de métier, s'est installé au 80 rue de Nantes à Rennes au tout début du XXe siècle. En 1936, il installe sa ferronnerie dans un immeuble construit par le prolifique architecte et entrepreneur Jean Legaud (1892-1976), au numéro 11 de la rue Noël du Fail. Il s'agit d'un endroit plus grand avec l'habitation au-dessus. Legaud laisse sa signature sur certains immeubles et se porte parfois vers le style Mauresque, en plaçant des oriels sur ses façades, une fenêtre en encorbellement aménagée sur un ou plusieurs niveaux, un motif très à la mode dans les années 1930. Il laisse des surfaces planes pour les édifices de la rue Noël du Fail, plus modestes et en marge du centre de la ville[4]. Georges et l'un de ses frères, René (1917-1986), y travailleront avec lui. Théodore Brand réalise notamment la grille de la piscine Saint-Georges et celle du Crédit lyonnais de la ville en 1924. La porte de la chapelle Sainte-Famille, près du boulevard de la Tour d'Auvergne est l'œuvre de la maison Brand, tout comme une autre porte située derrière la prison des femmes rue Corentin Carré représentant des fables de La Fontaine.

Georges Brand a notamment collaboré comme ferronnier au second-œuvre de l'église Sainte-Thérèse[5], dont l'architecte est Hyacinthe Perrin Wikipedia-logo-v2.svg,[6] dans une équipe qui comprenait de nombreuses figures locales : les frères Rault maîtres-verriers, le sculpteur Albert Bourget Wikipedia-logo-v2.svg, le peintre Louis Garin Wikipedia-logo-v2.svg, Isidore Odorico le mosaïste, l'orfèvre Émile-Louis Evellin[7] qui arrive à Rennes en 1924 et installe son atelier au 12, passage des Carmélites à Rennes. Il fut président de la Chambre des métiers d'Ille-et-Vilaine, et conseiller général du canton nord-ouest de Rennes de 1963 à 1973.

Un espace de conférences porte son nom au sein de la chambre des métiers et de l'artisanat basée au 1 rue de l'Alma à Rennes.


« A propos de la grille avec comme sujet les fables de La Fontaine, je n’ai aucune idée de la date de fabrication de cette œuvre d’art ni du pourquoi de cette grille à cet endroit un peu « pommé » à Rennes (derrière la prison des femmes!!!). Sur chaque vantail il y a trois fables. Sur la gauche le corbeau et le renard, le héron, et le lièvre et la tortue ; sur le vantail de droite, les deux pigeons, le loup et l’agneau et la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf.

Mon grand père Theodore est décédé en 1952. L’atelier a été repris par ses deux fils Georges et René. Il y avait deux employés à ce que je me rappelle et toujours un apprenti. A partir de cette époque l’atelier a travaillé pour les chantiers de l’Atlantique pour les rampes en fer forgé sur des paquebots de la compagnie Paquet en particulier, le Mangin, le Jean Mermoz, le Foch, l’Ancerville. Les rôles étaient bien séparés. Georges qui avait suivi des cours du soir aux beaux-arts de Rennes gérait l’atelier et dessinait les pièces (rampes, lustres, lampadaires, etc…). Il fallait les reproduire en grandeur nature pour l'exécution. Mon oncle René forgeait et excellait dans son art. Je me rappelle encore ses mains pleines de crevasses qu'il lavait au Briochin, savon de l’époque. Je ne me rappelle plus de la date de la fermeture de l’atelier mais il existait au moins jusqu’en 1976 car l’atelier m’avait fait une splendide grille et une rampe de montée d’escalier pour ma maison.

Sur la photo du journal de l’Ouest-Eclair, il s’agit de Theodore et Georges Brand. Je pense sans certitude que mon père n’a pas été mobilisé car il avait trois enfants. Je n’ai aucune idée du travail pendant la seconde guerre mais j’ai toujours entendu dire que c’était difficile car le prix du fer augmentait, il devait y avoir du rationnement. Et après guerre le travail a repris, mais les mentalités avaient malheureusement évolué.

En ce qui concerne la venu de Theodore Brand à Rennes, voici des rudiments d’histoire. Mon arrière-grand-père Ferdinand a épousé Eugénie Rosalie Hyacinthe Bilard à Rennes en janvier 1882. Il était cordonnier né à Colmar. Il déménagea en 1902 à Rennes où habitait son beau-père Pierre Marie Bilard, serrurier ferronnier né à Guer. Je possède chez moi le livret de son tour de France qui date de 1849. Sur le livre du tour de France de Pierre Bilard, les artisans qui recevaient un compagnon notaient que ce dernier était resté chez eux pendant un certain temps et qu'il avait donné satisfaction. Sur ce carnet on voit son parcours qui le conduit à Lyon, puis Marseille, Toulouse, et retour à Clamart où il va faire la connaissance de son épouse Johanna Brand, fille de Theodore Brand lui-même serrurier. Mon grand-père Theodore naît en 1882. En 1902 Ferdinand déménage à Rennes où habitait alors son beau père Pierre Marie Bilard. Theodore apprend son métier chez son beau-père qui avait un fils Edouard Bilard lui aussi remarquable ferronnier. Mon grand-père n’a pas été compagnon, pas plus que ses deux fils.

L’atelier de Theodore se situait rue de Nantes et en 1936 il déménage pour le 11 rue Noël du Fail dans un endroit plus grand avec l’habitation au-dessus.

Mon père Georges avait une grande passion, le théâtre qu’il pratiqua durant sa vie. Il a commencé le théâtre très jeune. Il fréquentait le Théâtre municipal, allait écouter les opérettes et faisait parti d’une troupe style patronage qui jouait dans des occasions diverses. C’était du théâtre populaire. Il a laissé un certain nombre de notes. Il faisait partie de troupes amateurs au sein de patronage. Avec des amis ils avaient créé Stella Comedia, mais avec Mr René Collin, professeur d’art dramatique au conservatoire, il a pu jouer avec de grands noms de la Comédie Française comme Louis Seignier, Georges Chamarat, et Louis Ledoux avec qui il joua dans Tartuffe en interprétant le rôle de Orgon. Deux de mes soeurs et moi même étions élèves dans le cours d’art dramatique de René Collin. Il officiait aussi à Radio Bretagne où il produisait des émissions théâtrales avec Guy Parigot, Jean-Louis Bertrand. Les pièces étaient originales comme celles écrites par Pierre Jakez-Hélias. Je retrouve dans un exposé de Guy Parigot qu’il s’agit davantage de Rennes Comedia. Il a été approché par Guy Parigot et Gignoux, mais n’a jamais fait parti du Centre Dramatique de l'Ouest. Par contre, son fils Michel musicien a fait à plusieurs reprises de la musique de scène pour G. Parigot. En revanche il a défendu au Conseil Economique et Social le théâtre amateur et l’initiation à l’expression orale. C'était d’autant plus facile que son voisin à l’assemblée était Monsieur Pierre Dux, secrétaire de l’académie française.

Enfin Georges Brand était un défenseur de l’artisanat puisqu’il a été élu président de la chambre des métiers d’Ille-et-Vilaine, puis nommé au Conseil économique et social par ses pairs. Il a été élu conseiller municipal en 1953 puis est devenu adjoint au maire avec Henri Fréville. Il est possible que la ville de Rennes ait voulu honorer la mémoire de mon père qui était connu à Rennes pour les raisons indiquées plus haut en lui donnant le nom de cette voie. C’est une petite rue mais cela correspond bien au caractère de mon père qui était plutôt du genre réservé. »

— A. Brand, fils de Georges Brand
Origine : Extraits d'une correspondance en septembre 2024 • Recueilli par Manu35 • 2025licence

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Notes et références