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Rue Louis Tiercelin
La rue Louis Tiercelin relie la rue de Nantes à la rue André Desilles dans le quartier 8 : Sud-Gare. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 24 juillet 1923 suite à une demande formulée en mars 1922 (voir plus bas). La délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes du 10 décembre 1886 l'avait nommée rue Vaudois.
Elle rappelle :
Louis Tiercelin
Homme de Lettres
(1846, Rennes - 31 mai 1915, Paramé)
Louis fait ses études au collège Saint-Vincent et son droit à Rennes. Il donne à 18 ans deux comédies au théâtre de Rennes: L’Occasion fait le larron et L’Habit ne fait pas le moine, en 1867 et en 1868. Il fonde et dirige le journal La Jeunesse. Il publie avec Guy Ropartz[1] Le Parnasse breton contemporain, une anthologie de la poésie bretonne de la 2e moitié du 19e siècle où ils réunirent près de cent poètes bretons, et en octobre 1890, il fonde la revue L’Hermine qu'il dirige pendant 22 ans et qui rassemble nombre de poètes et auteurs bretons, notamment : François-Marie Luzel[2], Anatole Le Braz[3] et Charles Le Goffic[4]. Avec lui et Narcisse Quellien, il parcourt à pied la Bretagne à pied et sac au dos. A sa villa Kerazur, à Paramé, il reçoit les poètes bretons Joseph Loth[5] et Frédéric Le Guyader[6], ainsi que José-Maria de Heredia.
Une dénomination qui répond à des attentes
« UNE RUE LOUIS TIERCELIN - Nous apprenons qu'un groupe de littérateurs bretons, MM. Édouard Beaufils et C. Le Mercier d'Erm[7] en tête, ont pris l'initiative d'obtenir, par voie de pétition, de la municipalité de Rennes, l'attribution à une rue de notre ville du nom de l'écrivain breton Louis Tiercelin, né à Rennes en 1845, mort à Paramé en 1915. Pour justifier leur demande, MM. Beaufils et Le Mercier d'Erm rappellent que Louis Tiercelin a été l'instigateur d'un mouvement de décentralisation artistique et littéraire connu sous le nom de Renaissance nrcionne et dont l'influence a été prépondérante sur la jeune génération de cette époque ; qu'il a poursuivi ces œuvres de rénovation provinciale par la publication de l'anthologie du Parnasse Breton Contemporain (1889), bientôt suivie de la création de la revue L'Hermine où il s'est dépensé sans compter pendant vingt-deux années pour la glorification de son pays natal, et dont la collection contient les documents les plus précieux pour l'histoire, la littérature et le folklore de la Bretagne ; qu'il a laissé, non seulement dans les lettre bretonnes mais dans les lettres françaises, un nom justement estimé.
Les pétitionnaires pensent que la ville de Rennes, « centre intellectuel de la Bretagne » se doit de perpétuer le souvenir d'un de ses enfants, qui a hautement contribué à son illustration. »
— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 15 mars 1922 • Recueilli par Manu35 • 2018 • licence