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[[Fichier:Quai_chateaubriand_entree_place_st_germain.jpeg|300px|left|thumb|Le quai Chateaubriand avec l'entrée de la place Saint-Germain, dont les vieux immeubles, en arrière de ceux du quai, seront détruits lors du bombardement du 9 juin 1944. photo  vers 1895 d'Etienne Maignen]]
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[[Fichier:La_vilaine_from_place_de_la_republique.jpg|300px|left|thumb|Quai Chateaubriand à gauche, [[quai Emile Zola]] à droite - (de Wikimedia Commons)]]
[[Fichier:Les-Jardins-Flottants-Quai-Zola-Rennes-Mai-2022.jpg|300px|left|thumb|Le quai Chateaubriand à gauche, le [[quai Emile Zola]] à droite et les jardins flottants... (en mai 2022)]]
Le '''quai Chateaubriand''', construit entre 1841 et 1846, comme toute les lignes des quais, relie, en rive droite de la [[Vilaine]] canalisée, la [[rue Gambetta]] et le [[pont Pasteur]] à la [[rue Jean Jaurès]].
Le '''quai Chateaubriand''', construit entre 1841 et 1846, comme toute les lignes des quais, relie, en rive droite de la [[Vilaine]] canalisée, la [[rue Gambetta]] et le [[pont Pasteur]] à la [[rue Jean Jaurès]]. L'endroit fut connu sous le nom "le Pré Rond" en 1495.
[[Fichier:Facade_neo_renaissance.jpeg|250px|right|thumb|Une façade vue par les touristes - et la carte postale - comme d'époque Renaissance<ref>éd. Lévy et Neurben réunis, Paris</ref>]]
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Il fut d'abord appelé [[quai Saint-Georges]] jusqu'à la [[place Saint-Germain]] et [[quai de Berlin]] jusqu'à l'actuel [[pont Jean Jaurès]]. 30 000 monnaies romaines du 4e siècle furent découvertes lors des travaux dans le lit de la Vilaine. Les quais de la rive droite étaient parcourus par le petit train des [[T.I.V.]], le tortillard<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat, J. Larcher, éd. -1911</ref>.
Il fut d'abord appelé ''quai Saint-Georges'' de l'ancien ''pont Saint-Georges'' jusqu'à la [[place Saint-Germain]] et ''quai de Berlin'' du ''pont Saint-Germain'' jusqu'à l'actuel [[pont Jean Jaurès]]<ref>"Les Rues de Rennes. Notices sur les Rues, Ruelles, Boulevards, Quais, Ponts, Places & Promenades de la ville de Rennes", Lucien Decombe, 1892, p.30</ref> mais son nom fut changé en quai Chateaubriand trois jours après la mort de l'écrivain, soit le 7 juillet 1848<ref>Selon l'ouvrage de Georges Guitton, "Rennes, De Chateaubriand au Père Ubu", préface de Pascal Ory, Octobre 2023 - https://www.unidivers.fr/decouvrez-rennes-chateaubriand-pere-ubu-georges-guitton/#:~:text=La%20post%C3%A9rit%C3%A9%20de%20Chateaubriand%20%C3%A0,des%20lettres%20qu'il%20%C3%A9tait.</ref>. Il apparaît comme tel sur plan dès 1851, ainsi que dans la nomenclature des voies de Rennes du 24 juillet 1923. Aujourd'hui, il fait face au [[quai Émile Zola]] auquel il est relié par la [[passerelle Saint-Germain]].
 
30 000 monnaies romaines du 4e siècle furent découvertes lors des travaux dans le lit de la Vilaine. Les quais de la rive droite étaient parcourus par le petit train des [[T.I.V.]], le tortillard<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat, J. Larcher, éd. -1911</ref>.


Au n°5, on remarque le bel immeuble de style néo-Renaissance, dont la façade fut sculptée par l'artiste rennais Jean-Baptiste Barré<ref>[[Rue Jean-Baptiste Barré]]</ref>.
Au n°5, on remarque le bel immeuble de style néo-Renaissance, dont la façade fut sculptée par l'artiste rennais Jean-Baptiste Barré<ref>[[Rue Jean-Baptiste Barré]]</ref>.
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Le jeune François-René a passé cette année rennaise dans la rigueur de l'étude et l'insouciance de l’internat. Ce texte, extrait des ''Mémoires d'outre-tombe'', continue plus loin sur une analogie inattendue : ''« Rennes me semblait une Babylone, le collège un monde »''. Toujours dans les Mémoires, il raconte les États généraux de 1789, à Rennes. L'épisode dont il parle est en réalité la [[Journée des Bricoles]], un événement prérévolutionnaire qui opposa nobles et étudiants : ''« Un journal, La Sentinelle du Peuple, rédigé à Rennes par un écrivailleur arrivé de Paris, fomentait les haines. Les États se tinrent dans le [[couvent des Jacobins]], sur la [[place du Palais]]. Nous entrâmes, avec les dispositions qu'on vient de voir, dans la salle des séances ; nous n'y fûmes pas plus tôt établis que le peuple nous assiégea. Ces 25, 26, 27 et 28 janvier 1789 furent des jours malheureux »<ref>https://www.unidivers.fr/rennes-des-ecrivains-chateaubriand-sans-culottes/</ref>.
Le jeune François-René a passé cette année rennaise dans la rigueur de l'étude et l'insouciance de l’internat. Ce texte, extrait des ''Mémoires d'outre-tombe'', continue plus loin sur une analogie inattendue : ''« Rennes me semblait une Babylone, le collège un monde »''. Toujours dans les Mémoires, il raconte les États généraux de 1789, à Rennes. L'épisode dont il parle est en réalité la [[Journée des Bricoles]], un événement prérévolutionnaire qui opposa nobles et étudiants : ''« Un journal, La Sentinelle du Peuple, rédigé à Rennes par un écrivailleur arrivé de Paris, fomentait les haines. Les États se tinrent dans le [[couvent des Jacobins]], sur la [[place du Palais]]. Nous entrâmes, avec les dispositions qu'on vient de voir, dans la salle des séances ; nous n'y fûmes pas plus tôt établis que le peuple nous assiégea. Ces 25, 26, 27 et 28 janvier 1789 furent des jours malheureux »<ref>https://www.unidivers.fr/rennes-des-ecrivains-chateaubriand-sans-culottes/</ref>.


== Sur la carte ==
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[[Fichier:W1665.jpg|thumb|Maison Renaissance, Quai Chateaubriand. ''Carte postale Mary-Rousselière 1012. Coll. YRG et AmR 44Z1643.''


Hôtel néo-Renaissance, sis 5 quai Chateaubriand, construit en 1844, vraisemblablement par l'architecte Louis Leray, pour le sculpteur Jean-Baptiste Barré.






''"La profession du maître de l'ouvrage, sa volonté très évidente d'utiliser le moindre centimètre carré en récital démonstratif de savoir-faire comme en témoigne le décor différent pour chaque pilastre d'encadrement des baies du premier étage comptent autant que l'intention de l'architecte". Jean-Yves Veillard, Rennes au XIXe siècle,architectes, urbanisme et architecture''
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== Sur la carte ==
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== Références ==
== Références ==
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== Galerie cartes postales ==
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W1662.jpg|Quai Chateaubriand. ''Vasselier 2247. Coll. YRG et AmR 44Z2179''
W1664.jpg|Perspective des quais. Les ponts Neuf, Nemours et Berlin. ''Déchelette 197, écrite 1905. Coll. YRG et AmR 44Z0929''
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Toutes les cartes de la [[Collection YRG]] avec l'[[Index cartes postales]] ou le mot clé ''YRG'' dans le moteur de recherche de WikiRennes.
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Le pont Saint-Georges, à l'emplacement du futur pont Pasteur, et le quai Chateaubriand avec le "tortillard", vers 1905. E. Mary-Rousselière, éd.
Le quai Chateaubriand avec l'entrée de la place Saint-Germain, dont les vieux immeubles, en arrière de ceux du quai, seront détruits lors du bombardement du 9 juin 1944. photo vers 1895 d'Etienne Maignen
Le quai Chateaubriand à gauche, le quai Emile Zola à droite et les jardins flottants... (en mai 2022)

Le quai Chateaubriand, construit entre 1841 et 1846, comme toute les lignes des quais, relie, en rive droite de la Vilaine canalisée, la rue Gambetta et le pont Pasteur à la rue Jean Jaurès. L'endroit fut connu sous le nom "le Pré Rond" en 1495.

Une façade vue par les touristes - et la carte postale - comme d'époque Renaissance[1]
Photo de juillet 1940 : des lavandières au bas des marches des escaliers des quais[2]

Il fut d'abord appelé quai Saint-Georges de l'ancien pont Saint-Georges jusqu'à la place Saint-Germain et quai de Berlin du pont Saint-Germain jusqu'à l'actuel pont Jean Jaurès[3] mais son nom fut changé en quai Chateaubriand trois jours après la mort de l'écrivain, soit le 7 juillet 1848[4]. Il apparaît comme tel sur plan dès 1851, ainsi que dans la nomenclature des voies de Rennes du 24 juillet 1923. Aujourd'hui, il fait face au quai Émile Zola auquel il est relié par la passerelle Saint-Germain.

30 000 monnaies romaines du 4e siècle furent découvertes lors des travaux dans le lit de la Vilaine. Les quais de la rive droite étaient parcourus par le petit train des T.I.V., le tortillard[5].

Au n°5, on remarque le bel immeuble de style néo-Renaissance, dont la façade fut sculptée par l'artiste rennais Jean-Baptiste Barré[6].

Le nom du quai rappelle :

François-René de Chateaubriand

(4 septembre 1768, Saint-Malo - 4 juillet 1848, Paris)

écrivain et homme politique français

Chateaubriand se remémore ses jeunes années à Rennes, encore sous l'Ancien Régime. En 1782, il est alors âgé de quatorze ans et quitte le collège de Dol pour celui de Rennes : « Je ne tardai pas à partir pour Rennes : j'y devais continuer mes études et clore mon cours de mathématique, afin de subir ensuite à Brest l'examen de garde-marine. Monsieur de Fayolle était principal du collège de Rennes. On comptait dans ce Juilly de la Bretagne trois professeurs distingués, l'abbé de Chateaugiron, l'abbé Germé pour la rhétorique, l'abbé Marchand pour la physique. Le pensionnat et les externes étaient nombreux, les classes fortes ».

Le jeune François-René a passé cette année rennaise dans la rigueur de l'étude et l'insouciance de l’internat. Ce texte, extrait des Mémoires d'outre-tombe, continue plus loin sur une analogie inattendue : « Rennes me semblait une Babylone, le collège un monde ». Toujours dans les Mémoires, il raconte les États généraux de 1789, à Rennes. L'épisode dont il parle est en réalité la Journée des Bricoles, un événement prérévolutionnaire qui opposa nobles et étudiants : « Un journal, La Sentinelle du Peuple, rédigé à Rennes par un écrivailleur arrivé de Paris, fomentait les haines. Les États se tinrent dans le couvent des Jacobins, sur la place du Palais. Nous entrâmes, avec les dispositions qu'on vient de voir, dans la salle des séances ; nous n'y fûmes pas plus tôt établis que le peuple nous assiégea. Ces 25, 26, 27 et 28 janvier 1789 furent des jours malheureux »[7].

Sur la carte

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Maison Renaissance, Quai Chateaubriand. Carte postale Mary-Rousselière 1012. Coll. YRG et AmR 44Z1643. Hôtel néo-Renaissance, sis 5 quai Chateaubriand, construit en 1844, vraisemblablement par l'architecte Louis Leray, pour le sculpteur Jean-Baptiste Barré. "La profession du maître de l'ouvrage, sa volonté très évidente d'utiliser le moindre centimètre carré en récital démonstratif de savoir-faire comme en témoigne le décor différent pour chaque pilastre d'encadrement des baies du premier étage comptent autant que l'intention de l'architecte". Jean-Yves Veillard, Rennes au XIXe siècle,architectes, urbanisme et architecture


Références

  1. éd. Lévy et Neurben réunis, Paris
  2. journal l'Ouest-Eclair du 21 juillet 1940
  3. "Les Rues de Rennes. Notices sur les Rues, Ruelles, Boulevards, Quais, Ponts, Places & Promenades de la ville de Rennes", Lucien Decombe, 1892, p.30
  4. Selon l'ouvrage de Georges Guitton, "Rennes, De Chateaubriand au Père Ubu", préface de Pascal Ory, Octobre 2023 - https://www.unidivers.fr/decouvrez-rennes-chateaubriand-pere-ubu-georges-guitton/#:~:text=La%20post%C3%A9rit%C3%A9%20de%20Chateaubriand%20%C3%A0,des%20lettres%20qu'il%20%C3%A9tait.
  5. Le Vieux Rennes, par Paul Banéat, J. Larcher, éd. -1911
  6. Rue Jean-Baptiste Barré
  7. https://www.unidivers.fr/rennes-des-ecrivains-chateaubriand-sans-culottes/


Galerie cartes postales

Quai de la Vilaine et Eglise Saint-Germain. Carte postale Lévy (LL31). Coll. YRG et AmR 44Z1408



Toutes les cartes de la Collection YRG avec l'Index cartes postales ou le mot clé YRG dans le moteur de recherche de WikiRennes.

Pour déambuler dans les rues de Rennes, son histoire et la collection, cliquer ici 436 ou ici 426

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