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Télécommunications allemandes av. Aristide Briand

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Le n° 69 de l'avenue Aristide Briand démoli le 13 juillet 2017 et remplacé par un immeuble d'appartements. [1]
À l'emplacement du n° 71 de l'avenue Aristide Briand, entre rue Richard Lenoir (1) et rue Armand Barbès (2), pose le long des rails du TIV (4)

Au début de l’année 1943, pour des raisons stratégiques et opérationnelles, le HONAFU (Höhere Nachrichten Führer), commandement supérieur des transmissions de l'armée allemande, ordonne la construction d’une ligne téléphonique souterraine entre Rennes et Angers devenue la capitale du grand district militaire administratif B (Bezirk B)5 du Sud-Ouest. Le Fernkabelbau-Abteilung (service du câblage), travaille avec la main-d'œuvre locale demandée par le service de la main-d’œuvre de la Feldkommandantur 748 à Rennes. Une trancheuse pose de câbles est utilisée.[2]

L'avenue Aristide Briand fut ainsi bordée de quelques étranges installations aménagées par l'occupant allemand. Ainsi, au n° 69, une jolie demeure abritait dans son sous-sol un important central téléphonique qui subsista en bon état après la guerre avec ses postes pour standardistes, mais dont l'intérêt ne fut malheureusement pas pris en considération et dont l'accès était refusé. Il fut démoli avec la maison en juillet 2017 pour y construire un immeuble de rapport. A côté au n° 71, son voisin, à la place du grand immeuble actuel, était un PC de la Luftwaffe (WL) protégé par deux blockhaus et d'où partaient des câbles en tranchées comblées pour une ligne souterraine à grande distance vers Angers et Laval. Un regard obturé par plaque de fonte fut remarqué près des rails des T.I.V., ligne de Fougères, qui bordaient le chemin de halage le long du canal de La Vilaine; il marquait un raccord de câbles.

En avril 1944, la Résistance dressa un plan de situation de ce PC secret mais marqué par deux petits blockhaus et réussit difficilement à le faire parvenir à Londres puisqu'il n'y fut reçu que le 6 juin. Diffusé le 8 juin, il ne figure dans un rapport que le 27 juin en tant qu'objectif de bombardement[3]. En effet, il n'apparaît pas que l'aviation des Alliés ait spécialement pris ce site comme objectif lors des Bombardements des 9 et 12 juin 1944 et celui du 18 juin.

Une trancheuse, engin efficace mais bruyant
N° 71 de l'avenue Aristide Briand, entre rue Richard Lenoir et rue Armand Barbès, un des tout premiers grands immeubles, construit à Rennes, en 1952.

Références

  1. http://www.amispatrimoinerennais.org/arga10/wp-content/uploads/2017/07/DOSSIER-DOCUMENTAIRE-FINAL_69AB-1.pdf
  2. https://martigne.rafcom.bzh/sites/default/files/lsgd_angers_rennes_1943.pdf
  3. Les années tragiques d'un aérodrome. Saint-Jacques-de-la-Lande, p. 143, 144. général René Chesnais. Keltia Graphic - 2003