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Square Simone et Jacques de Bollardière
Le square Simone et Jacques de Bollardière (Skwar Simone ha Jacques de Bollardière), précédemment dénommé square Général Jacques Paris de Bollardière, partant de la rue Gustave Toudouze et aboutissant sur la rue René-Louis Gallouëdec se situe dans le quartier Maurepas - Bellangerais. Cette voie a été dénommée par délibération du conseil municipal en date du 13 mars 2023, non sans quelques réactions d'un groupe de l'opposition[1] pour rendre hommage à :
Simone et Jacques de Bollardière
Militants pacifistes et écologistes (1922-2020) -(1907-1986)
Née à Nantes, Simone de Bollardière (10/02/1922 - 06/12/2020) est une militante pacifiste bretonne. Sa jeunesse est peu connue. Sa mère décède durant son enfance. En 1945, elle rencontre Jacques de Bollardière dans la campagne nantaise chez la grand-mère d’une amie, qui loge un groupe de parachutistes à l'arrivée de ceux-ci en France. De leur union, naîtront cinq filles.
Dès février 1946, son époux s'engage volontairement en Indochine. Elle part rejoindre son mari plus tard par bateau, et reste un an et demi au Viêt Nam dans la banlieue de Saigon.
L'engagement commun du couple Bollardière débute pendant la guerre d'Algérie. Jacques de Bollardière, qui a déjà éprouvé de la répugnance envers les actions menées en Indochine, exprime très tôt ses craintes vis-à-vis des événements en Algérie.
Elle est essentiellement connue à travers l’engagement de son mari. Toutefois, elle milite pour des causes diverses tout au long de sa vie : figure de la non-violence, elle apporte son soutien à plusieurs objecteurs de conscience, les sans-papiers, les Palestiniens et aux paysans du Larzac. Elle s'est aussi engagée contre le projet d'implantation d'une centrale nucléaire à Plogoff au début des années 1980 ; les essais nucléaires français dans le Sahara et pour l'écologie (Eaux et rivières de Bretagne) ou encore l'école Diwan. C’est avec ardeur qu'elle s'oppose à la fermeture de la gare de Quimperlé, avec son ami cheminot Daniel Picol, puisque durant 52 dimanches elle y bloque les trains en occupant les rails, après avoir prévenu le chef de gare, jusqu’à obtenir la sauvegarde de la gare. Le parvis de la gare de Quimperlé porte son nom.
Jacques Pâris de Bollardière (16/12/1907 – 22/02/1986) : Appelé Jacques de Bollardière par convenance, il est né à Châteaubriant et décède à Guidel dans le Morbihan. C'est un officier général de l’armée française, combattant de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre d'Indochine et de la guerre d'Algérie. Il est l'un des Français les plus décorés de la Seconde Guerre mondiale : grand officier de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération, deux fois décoré du Distinguished Service Order (DSO). C'est également une des figures de la non-violence en France. Il est le seul officier supérieur alors en fonction à avoir condamné ouvertement l'usage de la torture pendant la guerre d'Algérie : il dénonce à ses chefs "certains procédés" pratiqués par une partie de l'armée française dans la recherche du renseignement lors de la guerre d'Algérie ; ce qui lui vaudra à son retour d'Algérie en 1957, une sanction de soixante jours d’arrêt de forteresse.