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Rue Gustave Toudouze
La rue Gustave Toudouze prend son origine sur la rue de la Motte Brûlon au sein du quartier 5 : Maurepas – Bellangerais. Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 13 avril 1953 et son prolongement par délibération du conseil municipal du 2 juin 1986.
Gustave Toudouze
Romancier[1]
(19 mai 1847, Paris - 2 juillet 1904, Paris)
Gustave est le fils aîné d'une famille dont le père est architecte-graveur et d'une mère artiste peintre. Ses parents sont de talentueux aquarellistes parisiens attachés à Camaret et à la presqu'île de Crozon.
Toudouze est issu une famille d'origine bretonne finistérienne, dont les ancêtres se sont établis au 17e siècle dans un port de Cornouaille, en pays bigouden. Ils étaient passeurs, pilotes et sauveteurs de père en fils et leur nom vient de deux mots bretons " toul dour" ou "trou d'eau", par allusion aux luttes menées par eux contre les dangers de la navigation sur l'estuaire de l'Odet. C'est en 1741, qu'un des ses aïeuls s'installe en région parisienne.
Après de brillantes études au collège Sainte-Barbe, dans le 5e arrondissement, de 1855 à 1869, Gustave Toudouze est employé au Crédit Foncier de France, jusqu'en 1880, tout en se consacrant à la littérature et à la critique littéraire.
Dès ses débuts d'écrivain, ses amis aux noms illustres l'encouragent comme : Edmond de Goncourt, Victor Hugo, Gustave Flaubert, Jules Sandeau, Guy de Maupassant, Alexandre Dumas fils, Alphonse Daudet, Émile Zola et bien d'autres auteurs. Il donne des études d'art et de littérature dans les journaux et les revues. Il rédige des critiques dans des journaux tels que Le Monde, La Revue Illustrée…
En 1873, il publie des études d'archéologie sur les Fouilles du Palatin et Octave, scènes de la vie parisienne au XIXe siècle.
Romancier très fécond, Gustave Toudouze fait partie du Comité de la Société des Gens de Lettres, dont il est vice-président quand Émile Zola en est le Président. Leurs relations d'amitiés et d'estime ne cesseront qu'à la mort de ce dernier.
En 1892, il est membre de l'Association des journalistes parisiens et en 1893, il fonde la Société des romanciers.
Nombre de ses romans décrivent la vie parisienne ou les mœurs contemporaines, mais aussi la Bretagne et particulièrement Camaret où il aime passer ses étés, comme : Péri en Mer; Ma Douce; Un Apôtre; Le Reboutou; Le Bateau des sorcières …
Au moment de la crise des sardinières qui débute en 1880, Gustave Toudouze joue un grand rôle dans la collecte de fonds destinée aux familles nécessiteuses.
En 1900, en reconnaissance, le conseil municipal de Camaret décide à l'unanimité que le Grand Quai prend le nom de quai Gustave Toudouze.
Gustave Toudouze est inhumé à L'Haÿ-Les-Roses (94).
Son fils, Georges Gustave-Toudouze, qui aimait dire qu'il avait été élevé sur les genoux de Victor Hugo, était professeur à la Sorbonne, journaliste, auteur dramatique et comme son père un très grand romancier fécond, qui a écrit de nombreux ouvrages consacrés à la Bretagne et des études historiques sur Anne de Bretagne, Du Guesclin, Clisson, Richemont…
Sur la carte
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
Sources : Mairie de Camaret, Mairie de Paris, Panorama de la littérature bretonne – Yves-Marie Rudel, Archives Emile Zola – Correspondances de Zola, 500 bretons à connaître – J.L. Avril