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Passage Céline Jan Jouault
Le passage Céline Jan Jouault (Tremen Céline Jan Jouault) est un passage d'orientation sud-est nord-ouest, longeant la Vilaine, dans la continuité nord-ouest de la rue Alain Gerbault et aboutissant sur la rive est de la rue Jean-Marie Duhamel. Il fut dénommé par par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes en date du 16 mai 2022 pour rendre hommage à :
Céline Jan Jouault
(1890 - 1967)
Les sources portant sur Céline Jan Jouault sont rares. Elle est une commerçante rennaise, tenant avant-guerre une boutique de mode, 26 rue Poullain Duparc, mariée à Henry Jan, rédacteur en chef du quotidien régional collaborationniste L'Ouest-Éclair. Céline Jan Jouault est connue pour sa participation active à une filière d’évasion de prisonniers de guerre. Pendant l’Occupation, trois frontstalags sont situés à Rennes, ces camps détenant en majorité des prisonniers de guerre coloniaux non désirés sur le territoire de l’Allemagne nazie. Environ 12 000 prisonniers y ont été détenus dans des conditions rudes, victimes de privations et du travail forcé. Céline Jan Jouault, appelée Madame Jan, est membre des ADN, Assistantes du Devoir National. Il s’agit d’une organisation de bienfaisance composée de bénévoles pour le secours, physique et moral, aux victimes de toute sorte. Cette institution, créée en 1931 par la Maréchale Foch, fut reconnue par les autorités collaborationnistes. À Rennes, les ADN viennent en aide aux prisonniers en collectant des vivres au marché des Lices pour constituer des colis d’approvisionnement et Mme Jan arpente tous les marchés rennais avec sa charrette à bras.. C’est sous cette couverture que Céline Jan Jouault organise une filière d’évasion pour les prisonniers. Son nom figurait dans un carnet du prisonnier Emmanuel Levinas . [1] Son uniforme et ses fonctions l’éloignent des soupçons, pourtant elle fournit aux prisonniers des faux-papiers, des vêtements et des vivres. Elle fait évader les prisonniers en prétextant une maladie puis elle les cachait dans la cave de son domicile au 10 avenue Louis Barthou avant de prendre le train pour Paris leur permettant de rejoindre plus tard la zone libre voire le maquis. Céline Jan Jouault subit tout de même un interrogatoire à la Kommandantur mais les Allemands ne sont pas parvenus à prouver ses activités clandestines.[2]
Sur la carte
Références
- ↑ Rennes de Céline à Kunderap.91. Georges Guitton. PUR - 2016
- ↑ Les prisonniers coloniaux à Rennes