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Attentats contre l'occupant

De WikiRennes
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Ouest-Eclair, 5 juin 1942
Le maire : la punition des Rennais est légère (Ouest-Eclair du 8 mai 1942)
Après un "Sprengstoff-Anschlag", les Rennais punis (Ouest-Eclair 7.05.1942)

Attentats du 22 mars 1942 contre les bureaux du RNP à Rennes. (Rassemblement National Populaire - parti collaborateur) et du 28 mars 1942 contre les bureaux du Franquisme à Rennes, causant des dégâts matériels. En punition, les Rennais ont interdiction de sortir pendant huit jours de 21h00 à 6h00 et restaurants et cinémas doivent fermer à 20h30. Le maire estime légères ces mesures de rétorsion et incite ses concitoyens à la retenue. Le 12 mai 1942 à Sainte-Foix près de Rennes, sectionnement d’un câble téléphonique de l’armée allemande et le 20 mai 1942 à Rennes, boulevard Mermoz, sectionnement d’un câble téléphonique.

Attentat du 4 juin 1942 contre les bureaux de la Légion des Volontaires Français contre le bolchévisme (LVF)

Attentats, punition collective (Ouest-Eclair du 5 juin 1942)

Le 9 juin 1942 on avait découvert que 150 boîtes d'essieu de plusieurs rames stationnées sur la plaine de Baud avaient été emplies de sable et de mâchefer, œuvre de cheminots "mal" intentionnés. Maurice Fourrier, 19 ans, ajusteur et agent technique au dépôt de la SNCF, auteur de l'attentat contre Doriot le 19 avril 1942 au théâtre de Rennes, fut arrêté le 11 juillet 1942, jugé avec 28 camarades communistes par le tribunal militaire allemand, notamment pour divers attentats perpétrés à Rennes, avec Maurice Leost de mars à juillet 1942. Maurice Fourrier et ses camarades avaient lancé des grenades, le 22 mars contre les bureaux du Rassemblement national populaire (RNP). Le lundi 4 mai des explosifs sont jetés dans les locaux du service d'embauchage de la main-d’œuvre en Allemagne, causant des dégâts matériels, et dans ceux de la Légion des volontaires français (LVF), 9 rue Nationale, le 4 juin; aussi l'autorité allemande interdit-elle la circulation entre 21 heures et 6 heures pendant huit jours. Et le 4 juin, vers 4 heures et demi, deux violentes explosions retentissent en ville : ils viennent de s'en prendre aux Allemands : contre un immeuble occupé par eux au 124 boulevard de Sévigné et le 22 juin vers 23 h 30. contre un lieu de réunion de la Wehrmacht, 33 boulevard Solférino. La punition allemande - clémente pour la dernière fois, annonce le préfet - ne tarde pas pour les Rennais, un couvre-feu de 15 jours. Fourrier, condamné pour crime de franc-tireur, dira que la seule chose qu'il regrette est d'avoir raté Doriot et demandera à être fusillé le premier. Il est fusillé ainsi qu’Édouard Hervé et Maurice Leost, avec 22 autres résistants le 30 décembre 1942 à la butte de la Maltière[1].

Appel à la population

À la suite des attentats du 22 juin un appel à la population de Rennes et de la Bretagne est lancé le 25 juin par le préfet régional Jean Quénette qui qualifie ces actes de « gestes stupides dont les auteurs n'ont que le seul désir de chercher à troubler les relations entre les autorités occupantes et les autorités ainsi que la population françaises ».

Pour lui, les habitants de Rennes n'ont pris aucune part à ces attentats et les désapprouvent. Il indique que le chef de la police allemande qui l'a convoqué a été spontanément d'accord avec lui pour estimer que les attentats commis sont le seul fait de quelques terroristes à la solde de l'étranger. Aussi aucune sanction n’est-elle infligée mais le couvre-feu est institué de 22 h 30 à 5 heures. Débits restaurants, cinéma et théâtre fermeront à 22 h 00 et une dérogation est faite pour les voyageurs du train de Paris qui arrive à 22 h 30.


Le samedi 10 juillet 1943, des permissionnaires allemands somnolents dans un train les ramenant de permission sont victimes d'un attentat occasionnant un déraillement mortel[2].

Offre de récompense

Ouest-Eclair du 8 février 1944

Puis vient la promesse : toute personne donnant des indications susceptibles d'aider avec succès à la lutte contre le terrorisme recevra une prime de 50 000 francs (7622 €[3]) et pourra demander la libération d'un prisonnier de guerre.

Le préfet ajoute : "jeter des explosifs de nuit dans une maison dans laquelle dorment des soldats allemands au repos est un acte de lâcheté. Ce n'est pas un geste de Français. Songez à nos compatriotes prisonniers ; ne faites rien qu'ils puissent vous reprocher un jour". C'est ici un petit chantage au prisonnier après la promesse de libération pour une dénonciation[4].


Un attentat eut lieu, dans la nuit du 13 au 14 juillet 1943, à la permanence du Parti populaire français (PPF), situé à l'angle du boulevard de la Liberté et de la rue de Nemours provoquant de considérables dégâts matériels au magasin qui l'abritait. "Ce geste stupide a provoqué en ville un sentiment général de réprobation" affirmera l'Ouest-Éclair du 15 juillet.

Clémence

Un attentat tue un soldat de l'armée d'occupation et en blesse cinq, fin janvier 1944, mais n'entraîna aucune mesure de représailles au motif que la population aurait désapprouvé cet acte.

Références

  1. Butte des Fusillés de la Maltière
  2. Déraillement au Haut-Sévigné
  3. INSEE convertisseur franc - euro
  4. Ouest-Eclair du 25 juin 1942