Rue Desaix

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La rue Desaix en diagonale sud-ouest - nord-est

La rue Desaix est une courte voie de 190 m reliant, au sud-ouest, la rue Marceau à la rue Louis Guilloux au nord-est, après avoir été coupée par la rue de la Carrière.

Son nom, attribué à la fin du XIXème siècle[1], rappelle le maréchal Louis Charles Antoine Desaix Wikipedia-logo-v2.svg qui s'illustra sous les guerres révolutionnaires et sous Bonaparte[2].

Il s'agit de l'ancienne allée Saint-Augustin, dont le nom perdure au moins jusqu'en 1883, puisqu'il est visible dans les Notices sur les rues de Rennes de Lucien Decombe, au sein du paragraphe dédié au Rocher de Saint-Cyr.

Louis Charles Antoine des Aix

Louis Charles Antoine des Aix naît le 17 août 17682 au château d'Ayat, à Ayat-sur-Sioule (Puy-de-Dôme) d'une famille noble. En 1776, à l'âge de huit ans, Desaix entre à l'école royale militaire d'Effiat, dirigée par des prêtres séculiers, les oratoriens, où il se fait appeler « chevalier de Veygoux ». À quinze ans, en 1783, il est nommé sous-lieutenant dans le régiment de Bretagne (infanterie), qui deviendra le 46ème d'infanterie le 1er janvier 1791.

En 1791, il quitte ce régiment car il est nommé commissaire ordinaire des guerres à Clermont-Ferrand. En 1792, la majeure partie de sa famille émigre, effrayée par la Révolution. Il se refuse à la suivre et part servir contre les forces de la coalition dans l'armée du Rhin.

Ayant montré une rare bravoure et une grande présence d'esprit au combat de Lauterbourg, il est nommé général de brigade à titre provisoire le 20 août 1793, à 25 ans, confirmé dans ce grade le 11 septembre 1793, nommé provisoirement au grade de général de division le 20 octobre 1793. Il obtient plusieurs succès militaires en 1794 et 1795 qui conduisent à sa nomination comme commandant en chef par intérim de l'armée du Rhin.

Desaix rencontre Bonaparte à Passariano en Italie en 1797. Bonaparte lui confie l'organisation d'un convoi maritime pour la campagne d'Égypte, où il remplira la fonction d'amiral. Il participe à la prise de Malte, puis à celle d'Alexandrie, et s'illustre lors de la bataille des Pyramides.

Le 5 mai 1800, de retour à Toulon, Desaix rejoint Bonaparte en Italie, où les troupes françaises sont confrontées aux Autrichiens. Il rejoint l'armée la veille de la bataille de Marengo et va y commander la réserve, qui va changer le rapport de force. Le 14 juin, les deux armées s'affrontent à la bataille de Marengo. Envoyé sur ordre de Bonaparte à la recherche de l'armée ennemie sur la route de Gênes, Desaix revient sur ses pas en entendant tonner des canons sur ses arrières. Les troupes françaises ont en effet été attaquées et mises en grande difficulté par les Autrichiens. Arrivant avec environ 10 000 hommes, Desaix prend la tête de la 9e brigade d'infanterie légère et s'élance contre l'ennemi. Cette action rétablit la situation et permet la victoire de l'armée française. Mais, au cours de la charge, Desaix est mortellement blessé d'une balle en plein cœur. Il a 31 ans. Le Premier Consul fait transporter à l'hospice du Grand-Saint-Bernard la dépouille mortelle du général Desaix, dont il était très proche.

L'ensemble successif formé par l'actuelle rue Ferdinand Buisson et la rue de Coëtquen porta un temps, sous l'Empire et jusqu'en 1932, le nom de rue de Marengo, rappelant ainsi la bataille de Marengo Wikipedia-logo-v2.svg, victoire française décisive face au Saint-Empire romain germanique, qui vit à son issue les Impériaux négocier avec Bonaparte la fin de la guerre en Italie.

Sur la carte

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Références

  1. Probablement ouverte vers 1886 et citée dans une délibération du 22 avril 1892 (à confirmer)
  2. Louis Charles Antoine Desaix Wikipedia-logo-v2.svg