Louis comte de Castelvecchio

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Louis comte de Castelvecchio

(26 avril 1826 - Roma, Lazio, Italie - 29 mai 1869 , Rennes)

Diplomate, puis trésorier-payeur général

Frère ou plutôt demi de Napoléon III

Le père de François Louis Gaspard est Louis Bonaparte, roi de Hollande (1806-1810), frère de Napoléon 1er, et la mère une grande dame romaine non identifiée. Selon l’acte de baptême, le père serait Marco-Antonio Castelvecchio et la mère Jeanne-Félicie Roland, parents fictifs prête-noms selon l’acte, car le père reconnu est Louis Bonaparte, roi de Hollande, et la mère Hortense de Beaumarchais, reine de Hollande de 1806 à 1810. Louis a donc trois demi-frères nés de ce couple et plus âgés, dont Louis-Napoléon, né en 1808 qui sera Napoléon III. Son patronyme reste Castelvecchio.

Comte de Castelvecchio.png
Louis de Castelvecchio assis 2e à partir de la droite, au cabinet du ministre Alexandre Walewski ( assis au 1er rang au centre, fils de Napoléon 1 et de Maria Walewska)

Un jeune homme protégé

Le roi Louis suit de près l’éducation de Louis au collège Ciocognani, à Pistoïa en Toscane, puis à la pension Silling, à Vevey, en Suisse. Castelvecchio se trouve au chevet du roi Louis, lorsque celui-ci meurt à Livourne en 1846. Dans son testament, le défunt lui lègue 100 000 francs suisses et confirme une donation de 150 000 francs français, qu'il lui a faite. Castelvecchio avait épousé à Florence, le 6 mai 1847, Elise Pasteur d'Etreillis (Paris, 1826-Florence, 5 octobre 1894). Il est titulaire de l'ordre papal des Saints-Maurice-et-Lazare. Installé à Paris, Louis Castelvecchio est naturalisé français par décret du 28 mai 1853. On lui trouve une forte ressemblance avec l'Empereur : cette ressemblance, fruit d'une double hérédité, a été curieusement confirmée trente ans plus tard, vers 1860, par Alfred Maury, alors bibliothècaire des Tuilleries avant de devenir directeur des Archives de France:

" Etant de service près du cabinet de l'Empereur, j'y vis entrer, conduit par l'huissier Félix, un personnage qui me frappa par la ressemblance physique qu'il avait précisément avec celui près duquel il était introduit...c'était toute l'expression du regard de Napoléon III. Je demandais son nom à Félix...c'est me dit-il M. le comte de Castelvecchio, nouvellement nommé receveur politique du département des Alpes-Maritimes, et il ajoutera en riant....c'est le frère de l'Empereur, il est fils naturel du roi Louis ".[1] Les photographies du comte de Castelvecchio font d'ailleurs. apparaître cette ressemblance indéniable avec Napoléon III

En février 1856, Louis entre au ministère des Affaires étrangères en qualité d'attaché surnuméraire dans la section politique puis au cabinet du ministre Alexandre Walewski. En 1860 il est nommé receveur général des finances pour le département des Alpes-Maritimes, nouvellement créé.

Acte de décès de l'Etat civil de Rennes

A Rennes, T.P.G. d’Ille-et-Vilaine

Le 7 novembre 1860, l'empereur Napoléon III avait fait son frère consanguin comte héréditaire et, le 11 août 1866, il reçut la Légion d'honneur. Il meurt à Rennes le 29 mai 1869, âgé de 43 ans. . ,[2] Louis devient, en mars 1867, trésorier-payeur général des finances de l'Ille-et-Vilaine. Le cautionnement de 414 000 francs, qu'il doit déposer, est versé par la liste civile, à laquelle il devra faire retour, capital et intérêt. En août 1858 l'Empereur Napoléon III à Rennes avait dû apprécier l'accueil reçu et, en 1860, Elisa-Napoleone Baciocchi, cousine de l'Empereur, avait acheté à Rennes l'hôtel de Châteaugiron, rue de Corbin. Rennes était bien connu de la famille.

Décédé au bain

Sa vie rennaise sera courte. Il meurt à son domicile, 9 rue de Bel Air (actuellement rue Sergent Guihard). Le Journal d'Ille-et-Vilaine annonce en ces termes «  la mort de M. le comte de Castelvecchio, trésorier-payeur général du département d'Ille-et- Vilaine : Monsieur le comte de Castelvecchio prenait un bain dans un appartement de son hôtel ; il y était depuis assez longtemps lorsqu'on y pénétra. On l'a trouvé à demi sorti de sa baignoire, et asphyxié par les gaz du fourneau qui s'étaient répandus dans la salle de bain, par suite d'une dégradation inaperçue dans l'appareil de chauffage. En vain la science et le dévouement lui ont-ils prodigué les secours les plus empressés, tout espoir était perdu de le rappeler à la vie." [3] Le lendemain 30 mai, à 10 heures, le préfet d'Ille-et-Vilaine et le secrétaire général signent en qualité de témoins l'acte du décès survenu la veille à 8 heures, venus presque en voisins, le 9 rue de Bel Air indiquant à l'époque l'hôtel de Courcy, rue Martenot.

L'hôtel de la rue de Bel Air abritait certainement de belles choses, à en juger par la dispersion, en mai 2016 à Melbourne, Australie, d'une collection d'objets napoléoniens appartenant à une Américaine vivant à Canberra, arrière-arrière petite fille de Louis.[4]

Références

https://gw.geneanet.org/geneavendeemili?lang=fr&n=castelvecchio&oc=0&p=louis