Jean Delahaye

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Jean Delahaye

Jean Delayaye en mars 2013

Résistant (18 janvier 1923 –Bonnemain - 2 septembre 2015, Montsûrs)

Jean, Henri Delahaye milite dans un groupe de Résistance de Bonnemain, non loin de Saint Malo. Il est homologué par la Résistance Intérieure Française comme « isolé ». Sa mission consistait à diffuser la propagande anti-allemande et anti-collaborationniste dans le milieu étudiant qu’il fréquente à Rennes où il est pensionnaire au patronage du 49 boulevard de la Tour d’Auvergne, chez l’abbé Aristide Launay, son directeur. Avec deux autres camarades, Fournerie et Le Cotonnec, il fréquente ce patronage proposant des activités sportives. Il est d’abord inquiété en décembre 1942, puis relâché. Le 8 mai 1943, se produit une vaste rafle consécutive au meurtre d’un officier allemand au 49 boulevard de la Tour d’Auvergne qui faisait l’objet d’une surveillance étroite de la part des Allemands. L’abbé Launay était suspecté de favoriser le départ de jeunes en Angleterre. Il ne put témoigner, car il fut tué lors du bombardement du 8 au 9 juin 1944[1].

Treize étudiants font partie de ce coup de filet, dont Jean Fournerie et Marcel Le Cotonnec. Jean Delahaye est interné à la prison Jacques-Cartier puis au camp de Compiègne. Le 24 juin 1943, il est déporté vers Buchenwald jusqu’au 16 septembre 1944, puis au kommando Witten Annen. Il est libéré le 19 avril 1945 par les Américains, ne pesant plus que 43 kg. Le titre de résistant déporté lui est accordé en 1952, sur la foi notamment du chef de groupe de la Résistance, Poidevin, devenu le maire de Bonnemain.

Habitant Montsûrs en Mayenne depuis 1947, année où il s'y maria, il exerçait dans le milieu du bâtiment et tenait, avec son épouse Andrée, une quincaillerie. Il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur, à Laval, le 8 mai 2015, quatre mois avant son décès. [2]

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Références