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Rue de l'Horloge
La rue de l'Horloge est une voie axée nord-sud reliant la rue Châteaurenault au nord à la rue de Rohan au sud. La façade arrière de l'Hôtel de ville borde son côté est.
Elle tient son nom, depuis 1792, du beffroi qui contient l'horloge publique et était appelée auparavant rue de Pezé, du nom de Hubert de Courtaruel, marquis de Pezé qui fut gouverneur de Rennes en 1722.
L'incendie de 1720 avait commencé dans une échoppe de menuisier de l'ancienne rue Tristin, située en arrière du n° 3 de l'actuelle rue qui fut en grande partie détruite en 1793 par un incendie qui épargna de peu l'Hôtel de ville.[1]
La première tour avait été construite sur l’ancienne tour Saint-James de la première enceinte des remparts et était située non loin de l’angle de la rue La Fayette et de la rue Châteaurenault. La cloche était nommée "Françoise". Le beffroi fut brûlé lors de l’incendie de Rennes de 1720 puis détruit en 1729.
Symbole de la richesse et de la liberté de la ville, elle était importante à l’époque puisqu'elle est citée par François Rabelais dans Pantagruel.[2] :
« Lors diſt Pantagruel, Pleuſt à dieu que chaſcun de vous euſt deuz paires de ſonnettes de Sacre au menton, et que ieuſſe ou mien les groſſes horloges de Renes, de Poictiers, de Tours, et de Cambra, pour veoir laubade que nous donnerions on remuement de nos badigoinces ! »
En 1866, l'église Saint-Aubin fut prévue par rapport à un axe nord-sud qui aurait été percé à partir de la rue du Champ Jacquet pour rejoindre la rue Châteaurenault et la rue de l'Horloge, en vue d'obtenir une perspective valorisant la future église.
Au n°1 de la rue exista, des années vingt aux années soixante du siècle dernier, un magasin fréquenté par les gourmets et les gourmands rennais, à l'enseigne "Aux 100 000 bonbons". On y trouvait notamment une spécialité : les Kalinettes rennaises, délicieux berlingots fourrés achetés par des touristes ou offerts dans une bonbonnière de porcelaine aux armes de Rennes, pratique qui avait donné à cette confiserie une vaste renommée.