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Avenue Sergent Maginot
L'avenue Sergent Maginot se situe dans le quartier Alphonse Guérin. Parallèle à l'avenue Aristide Briand, elle est en continuité du quai de Richemont et s'étend jusqu'au passage de Strasbourg au delà duquel elle est prolongée par l'avenue François Château.
D'abord bordant un canal
Avant 1938 elle était nommée avenue du Gué de Baud car elle était en rive sud du canal dit du Gué-de-Baud, décidé en 1828 mais il fallut attendre 1858 pour que tout soit achevé. Dans le quartier Alphonse Guérin, la Vilaine est à environ 30 m au dessus du niveau de la mer et à plus de 100 km de l'Atlantique. Le gué de Baud se situait entre l'asile de Saint-Méen, et la plaine de Baud.Il y eut une piscine en plein air à cet endroit. En 1948-1949 les lycéens de l'Avenue Janvier y venaient faire de la natation.[1] Avant les travaux de canalisation, le sud de Rennes était une zone inondable dont l'insalubrité était augmentée par les activités humaines. Le but de la canalisation était double : assainir ces territoires et surtout rendre la Vilaine navigable.
L'avenue du Gué-de-Baud, aménagée par les Ponts-et-Chaussées, fit l'objet d'une convention avec la ville en 1873, stipulant que l'entretien de la voie jusqu'à l'écluse Chapelle-Boby était à la charge de la ville. La largeur de la chaussée fut fixée à 5 m avec des trottoirs de 1,50 m de large mais la ville demanda de porter la chaussée à 7 m en raison de la présence de nombreux chantiers de bois. En 1883, les habitants du Gué-de-Baud adressent une pétition à la mairie demandant l'abattage des peupliers des avenues du Mail-Donges et du Gué-de-Baud, en raison de la largeur insuffisante des voies, alors plus empruntées que la rue Saint-Hélier et la rue de Paris. En 1890 un rang d'arbres est supprimé sur chaque digue pour établir une chaussée de 7 m, équipée de bouches d'égout. En 1916, les caniveaux et les trottoirs en granit sont enfin construits avec la participation financière des riverains.
En 1928 la voie est élargie à 12 m jusqu'au boulevard Villebois-Mareuil. Les maisons, situées à l'extrémité est de la voie furent détruites en 1947 pour élargir l'accès au boulevard Villebois-Mareuil.
Un élément de l'axe Est-Ouest
A la fin des années soixante du 20e siècle le canal a été remblayé du Quai de Richemont au pont de Strasbourg. Il reste cependant l'Écluse Chapelle-Boby, témoin préservé du canal. L'aménagement entrepris en 2013, dans le cadre des travaux de l'axe est-ouest, a eu pour but d'affecter un site propre aux transports en commun en zone centrale, entre l'avenue du Sergent Maginot du côté sud de l'axe et l'avenue Aristide Briand du côté nord.
Aujourd'hui, à la place de la maison de l'éclusier et de baraquements de la D.D.E, on trouve un groupe d'immeubles entre l'avenue Sergent Maginot et la rue Alphonse Guérin, dénommé "l'Ekluserie".[2]
La dénomination rappelle :
André Maginot
(17 février 1877, Paris - 7 janvier 1932, Paris)
Lorsque éclate la Première Guerre mondiale , André, Louis, René s'engage comme soldat et demande à rejoindre une compagnie sur les Hauts de la Meuse. Il y crée des patrouilles régulières. Son courage et son attitude le font accéder au grade de sergent.
Blessé le 9 novembre 1914, il reçoit la Médaille militaire. En 1917, il devient ministre des Colonies puis est fait chevalier de la Légion d’honneur le 12 mars 1919 pour ses actes au front. Ministre des Pensions en 1920, il s'attache à rendre la bureaucratie plus humaine dans l'intérêt des anciens combattants. En 1922 il est nommé ministre de la Guerre sous le gouvernement de Raymond Poincaré. Il se préoccupe de la défense des frontières françaises et fait réaliser des forts. Remplacé en 1924 par Paul Painlevé, il travaille avec lui pour lever des fonds dans le but d'améliorer la défense du pays.