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De Gaulle à Rennes

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Le 12 juin 1940, le général de Gaulle, sous secrétaire d'Etat à la défense nationale du gouvernement de Paul Reynaud, est à Rennes, rue de Corbin pour conférer avec le général René Altmayer, sur les possibilités de mettre en place un "réduit breton" face à la déferlante des armées allemandes. Quimper serait le siège du gouvernement. Le projet irréaliste est vite abandonné.


Le 20 août 1944, une quinzaine de jours après la libération de Rennes [1] le général de Gaulle arrive dans la capitale bretonne, le 21 août au soir. La 1ère section de F.F.I lui rend les honneurs et est félicitée par le général. Il couche à la préfecture. Il y écrivit à Eisenhower : « Je crois qu’il est vraiment nécessaire de faire occuper Paris au plus tôt par les forces françaises et alliées […] S’il se créait maintenant dans Paris une situation de désordre, il serait ensuite difficile de s’en rendre maître sans sérieux incidents et cela pourrait même gêner les opérations militaires ultérieures. Je vous envoie le général Koenig, nommé gouverneur militaire de Paris pour étudier avec vous la question… » [2]

Le général de Gaulle sous la pluie, place de la Mairie, le 22 août 1944 - [3]

Le lendemain il se rendit à l’hôtel de ville où, malgré la pluie battante, les Rennais étaient nombreux à l’acclamer. Il déposa une gerbe au Panthéon puis se fit présenter les membres de la délégation spéciale et quitta Rennes pour se rendre sur la tombe de sa mère à Paimpont.


Le 27 juillet 1947, parlant du terrain de la Croix-Rouge, à l’angle de la route nationale vers Saint-Brieuc et de la route menant à Vezin-le-Coquet, le général de Gaulle fit le premier de ses discours appelant les Français à se rassembler dans un nouveau parti, le RPF, (Rassemblement du peuple français) pour lutter contre le régime exclusif des partis, promouvoir une nouvelle constitution privilégiant le pouvoir exécutif et faire face au péril que présentent les communistes au service d’un état étranger, l’URSS, tel qu’il vient d’apparaître lors de la Conférence de Paris et dans les manifestations contre le Plan Marshall. Aux élections d’octobre le RPF en tirera les fruits. [4]

Le 20 septembre 1958, du balcon de la préfecture le général de Gaulle, président du conseil appelé aux affaires par le président Coty à la suite des événements du 13 mai 1958 à Alger, fait un discours en faveur de son projet de constitution pour une nouvelle République, devant une foule massée contour de la Motte [5]. L’hebdomadaire Paris-Match du 27 septembre 1958 rend compte de cette journée. [6]

Le 10 septembre 1960 le général de Gaulle inaugure l’usine Citroën en construction de Rennes – La Janaie, à Chartres-de-Bretagne, parcourue par un long cortège officiel.


Le 31 janvier 1969 est la date du dernier passage à Rennes du général de Gaulle. Arrivé à l’ Aéroport de Rennes – Saint-Jacques sous la pluie, il gagne le centre par la rue de l’Alma pour la préfecture. Le lendemain il prend un bain de foule place de la Mairie. A l’hôtel de Ville H. Fréville affirme que «  nous ne séparons pas dans nos affections la Bretagne de la France. Dans sa réponse le général constate que « Rennes, métropole, grande ville industrielle, universitaire et technique lie la péninsule bretonne au reste du corps de la patrie» et il annonce qu'elle sera le chef-lieu d’une région officiellement reconnue comme les autres régions de France ( c’est une des mesures prévues par la réforme constitutionnelle qui sera mise au référendum et repoussée avec toute la réforme, ce qui amènera le général à démissionner de la présidence de la République). Sur la place, parmi les applaudissements, on entend des cris : »Libérez la Bretagne ! » et « Le fascisme ne passera pas ». Puis, pendant une demi-heure le général survola en hélicoptère l’agglomération pour prendre la mesure des efforts universitaires ‘ Baulieu), en matière de logements ( Maurepas et amorce de la ZUP sud) et pour l’industrie ( Citroën qui fournit déjà 8000 emplois).

références