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[[Fichier:Eglise Saint-Sauveur depuis la Rue du Guesclin.jpg|thumb|right|200px|Vue de l'église Saint-Sauveur depuis la [[rue Du Guesclin]] ]] | [[Fichier:Eglise Saint-Sauveur depuis la Rue du Guesclin.jpg|thumb|right|200px|Vue de l'église Saint-Sauveur depuis la [[rue Du Guesclin]] ]] | ||
[[Fichier:Rennes eglise Saint-Sauveur autel.jpg|thumb|right|200px|Autel de l'église Saint-Sauveur]] | [[Fichier:Rennes eglise Saint-Sauveur autel.jpg|thumb|right|200px|Autel de l'église Saint-Sauveur]] | ||
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Ce n'est qu'en 1667 que fut accordé le statut de paroisse . L'abbesse de Saint-Georges avait chargé le recteur de Toussaints de desservir en même temps Saint-Sauveur dont le patronage venait de lui être donné. Celui-ci accepta avec d'autant plus d'empressement que son église paroissiale se trouvait alors hors les murs de Rennes. Mais à cause de l'importance relative de l'église Saint-Sauveur, il prit le titre de recteur de Toussaints et de Saint-Sauveur, parfois même celui de recteur de Saint-Sauveur tout simplement, quand il s'agissait surtout des intérêts de cette dernière église ; puis, par la force des choses, à la suite de l'augmentation de la population rennaise et de l'agrandissement de l'enceinte murale, il permit peu à peu de faire à Saint-Sauveur la plupart des fonctions curiales nomma cet effet un curé et quelques prêtres. Dès le 6 mars 1629 les fidèles de Saint-Sauveur présentaient une requête de désunion de la paroisse-mère de Toussaints. En 1632 l'évêque se prononça en leur faveur mais le recteur de Toussaints, mécontent, en appela de cette sentence et fit une procédure que termina un arrêt définitif du Parlement de Bretagne, daté du 7 octobre 1667, consacrant la disjonction de Saint-Sauveur et de Toussaints. L'ordinaire n'attendit pas toutefois cet arrêt pour continuer d'agir en faveur de Saint-Sauveur : ayant obtenu dès le 5 avril 1667 le consentement de l'abbesse de Saint-Georges, — qui se réserva la présentation du recteur et stipula que ses paroissiens le logeraient et le nourriraient, — l'évêque érigea l'église de Saint-Sauveur, « cy-devant trève et fillette de Toussaints », en église paroissiale, le 2 avril 1667, et conféra la nouvelle cure, le 24 avril 1667, à Nicolas Le Febvre, que lui présenta l'abbesse de Saint-Georges <ref> Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 9 G, 67 </ref>. | Ce n'est qu'en 1667 que fut accordé le statut de paroisse . L'abbesse de Saint-Georges avait chargé le recteur de Toussaints de desservir en même temps Saint-Sauveur dont le patronage venait de lui être donné. Celui-ci accepta avec d'autant plus d'empressement que son église paroissiale se trouvait alors hors les murs de Rennes. Mais à cause de l'importance relative de l'église Saint-Sauveur, il prit le titre de recteur de Toussaints et de Saint-Sauveur, parfois même celui de recteur de Saint-Sauveur tout simplement, quand il s'agissait surtout des intérêts de cette dernière église ; puis, par la force des choses, à la suite de l'augmentation de la population rennaise et de l'agrandissement de l'enceinte murale, il permit peu à peu de faire à Saint-Sauveur la plupart des fonctions curiales nomma cet effet un curé et quelques prêtres. Dès le 6 mars 1629 les fidèles de Saint-Sauveur présentaient une requête de désunion de la paroisse-mère de Toussaints. En 1632 l'évêque se prononça en leur faveur mais le recteur de Toussaints, mécontent, en appela de cette sentence et fit une procédure que termina un arrêt définitif du Parlement de Bretagne, daté du 7 octobre 1667, consacrant la disjonction de Saint-Sauveur et de Toussaints. L'ordinaire n'attendit pas toutefois cet arrêt pour continuer d'agir en faveur de Saint-Sauveur : ayant obtenu dès le 5 avril 1667 le consentement de l'abbesse de Saint-Georges, — qui se réserva la présentation du recteur et stipula que ses paroissiens le logeraient et le nourriraient, — l'évêque érigea l'église de Saint-Sauveur, « cy-devant trève et fillette de Toussaints », en église paroissiale, le 2 avril 1667, et conféra la nouvelle cure, le 24 avril 1667, à Nicolas Le Febvre, que lui présenta l'abbesse de Saint-Georges <ref> Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 9 G, 67 </ref>. | ||
<ref> http://www.infobretagne.com/rennes.htm </ref> | <ref> http://www.infobretagne.com/rennes.htm </ref> | ||
[[Fichier:Vitrail_du_miracle309.jpg|250px|center|thumb| "Le miracle du 8 février 1357"]] | |||
Une légende la concerne qui avait pour cadre l'ancienne église, lors du blocus de la ville par les troupes anglaises qui investissaient la ville pour soutenir Jean de Montfort prétendant à la couronne ducale, contre Charles de Blois. Dans la nuit du 8 février 1357, les cloches de l'église se mirent à sonner appelant la population à s'assembler sur place et deux flambeaux illuminèrent l'autel de Notre-Dame des Miracles et Vertus dont la statue, de l'index de la main droite, désigna l'emplacement d'une galerie souterraine creusée par les Anglais, ce qui permit à la garnison conduite par Bertrand de Saint-Pern, de découvrir la mine et de mettre en déroute les Anglais.<ref>[[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrain 9</ref>. Il en résulta un courant de piété séculaire des Rennais. Au 18e siècle, Gilles de Languedoc témoigna de l'existence d'une margelle de pierre couvrant l'entrée de la mine, gravée d'une épitaphe :" A la postérité. Arrête Passant qui considère cette pierre !" et il enregistre une archive mentionnant la réparation en 1485 de la couverture du puits. Le prodige fut rappelé par la "Chandelle de Notre-Dame", cierge votif allumé nuit et jour depuis 1388 et doublé en 1418 par une lanterne de pierre appuyée sur la façade extérieure du chevet, à l'entrée de la rue Grand-Bout-de-la- Cohue (place Saint-Sauveur). <ref< ''Processus d'identification historique par l'architecture'', p. 274-5. Witold Rawicki. Société Archéologique et Historique d'Ille-et-Vilaine. Bulletin et Mémoires t.CXXVIII - 2024</ref> | Une légende la concerne qui avait pour cadre l'ancienne église, lors du blocus de la ville par les troupes anglaises qui investissaient la ville pour soutenir Jean de Montfort prétendant à la couronne ducale, contre Charles de Blois. Dans la nuit du 8 février 1357, les cloches de l'église se mirent à sonner appelant la population à s'assembler sur place et deux flambeaux illuminèrent l'autel de Notre-Dame des Miracles et Vertus dont la statue, de l'index de la main droite, désigna l'emplacement d'une galerie souterraine creusée par les Anglais, ce qui permit à la garnison conduite par Bertrand de Saint-Pern, de découvrir la mine et de mettre en déroute les Anglais.<ref>[[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrain 9</ref>. Il en résulta un courant de piété séculaire des Rennais. Au 18e siècle, Gilles de Languedoc témoigna de l'existence d'une margelle de pierre couvrant l'entrée de la mine, gravée d'une épitaphe :" A la postérité. Arrête Passant qui considère cette pierre !" et il enregistre une archive mentionnant la réparation en 1485 de la couverture du puits. Le prodige fut rappelé par la "Chandelle de Notre-Dame", cierge votif allumé nuit et jour depuis 1388 et doublé en 1418 par une lanterne de pierre appuyée sur la façade extérieure du chevet, à l'entrée de la rue Grand-Bout-de-la- Cohue (place Saint-Sauveur). <ref< ''Processus d'identification historique par l'architecture'', p. 274-5. Witold Rawicki. Société Archéologique et Historique d'Ille-et-Vilaine. Bulletin et Mémoires t.CXXVIII - 2024</ref> | ||
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