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''Les Nationalistes bretons sous l'occupation'',p. 76-77. Kristian Hamon. Yoran Embanner </ref> Agent de l’avocat alsacien Standartenführer {{w| Herman Bickler}}, ami des nationalistes bretons, qui l’a accueilli ainsi que le Locminois Patrick Guérin - qui avait détruit le 18 juin 1939 la statue de Bécassine au musée Grévin à Paris ! - Vissault entre, fin 1943, à l’école SS de Taverny où l'on fait des stages de contre-guérilla, de sabotage et de technique d'interrogatoire, et en sort avec le grade de sous-lieutenant Waffen SS. Parfois sous le pseudo d’Alain Godvil, il court la Bretagne à la recherche de volontaires qu’il trouve surtout à Rennes et Saint-Malo pour son équipe, connue sous le nom de « groupe Vissault de Coëtlogon », une Selbstschutzpolizei, totalement indépendante du Bezen Perrot. Il est composé d'un groupe de liaison radio confié à Patrick Guérin et un groupe d'action directe conduit par Guy Vissault qui coiffe les deux. Ils seront moins d’une dizaine, probablement sept, dont quelques uns furent envoyés en Allemagne suivre un entraînement au sabotage.<ref> ''The SS Hunter Battalions. The Hidden History of the Nazi Resistance Movement 1944-45''. Perry Biddiscomb . The History Press - 2006</ref> Promu SS-Obersturmführer (lieutenant), Vissault est contrôlé par le Hauptsturmführer Hermann Wenzel du SIPO-SD à Rennes, dentiste dans le civil. Il participe aux interrogatoires mais n'aurait pas personnellement torturé. Un de ses agents, Roger Le Neveu, infiltrera à Rennes le réseau de résistance Bordeaux-Loupiac spécialisé dans l'évasion des aviateurs alliés tombés en territoire occupé, dont plusieurs membres furent arrêtés, tels Rémy Roure, atrocement torturé, mais qui ne parla pas, et le chef du réseau, Jean-Claude Camors <ref>[[ rue Jean-Claude Camors]]</ref>, blessé au ''Café de l'Époque'', 16 [[rue du Pré-Botté]],le 11 octobre 1943 à Rennes et qui mourra, exsangue. | ''Les Nationalistes bretons sous l'occupation'',p. 76-77. Kristian Hamon. Yoran Embanner </ref> Agent de l’avocat alsacien Standartenführer {{w| Herman Bickler}}, ami des nationalistes bretons, qui l’a accueilli ainsi que le Locminois Patrick Guérin - qui avait détruit le 18 juin 1939 la statue de Bécassine au musée Grévin à Paris ! - Vissault entre, fin 1943, à l’école SS de Taverny où l'on fait des stages de contre-guérilla, de sabotage et de technique d'interrogatoire, et en sort avec le grade de sous-lieutenant Waffen SS. Parfois sous le pseudo d’Alain Godvil, il court la Bretagne à la recherche de volontaires qu’il trouve surtout à Rennes et Saint-Malo pour son équipe, connue sous le nom de « groupe Vissault de Coëtlogon », une Selbstschutzpolizei, totalement indépendante du Bezen Perrot. Il est composé d'un groupe de liaison radio confié à Patrick Guérin et un groupe d'action directe conduit par Guy Vissault qui coiffe les deux. Ils seront moins d’une dizaine, probablement sept, dont quelques uns furent envoyés en Allemagne suivre un entraînement au sabotage.<ref> ''The SS Hunter Battalions. The Hidden History of the Nazi Resistance Movement 1944-45''. Perry Biddiscomb . The History Press - 2006</ref> Promu SS-Obersturmführer (lieutenant), Vissault est contrôlé par le Hauptsturmführer Hermann Wenzel du SIPO-SD à Rennes, dentiste dans le civil. Il participe aux interrogatoires mais n'aurait pas personnellement torturé. Un de ses agents, Roger Le Neveu, infiltrera à Rennes le réseau de résistance Bordeaux-Loupiac spécialisé dans l'évasion des aviateurs alliés tombés en territoire occupé, dont plusieurs membres furent arrêtés, tels Rémy Roure, atrocement torturé, mais qui ne parla pas, et le chef du réseau, Jean-Claude Camors <ref>[[ rue Jean-Claude Camors]]</ref>, blessé au ''Café de l'Époque'', 16 [[rue du Pré-Botté]],le 11 octobre 1943 à Rennes et qui mourra, exsangue. | ||
Un autre agent, Joseph Le Ruyet, jouant le résistant, parlant breton, s'attirait la confiance des paysans ou des commerçants susceptibles de ravitailler les maquis et réussit à en infiltrer, provoquant l'arrestation en novembre 1943 de plusieurs résistants (Jean L'Hours, Le Doaré et Flaud) dans la région de Châteaulin, et à Saint-Brieuc-des-Iffs , le 28 novembre 1943, où furent découverts un parachutiste américain et un stock de trois tonnes d’armes (Jean Nobilet) et un de cinq tonnes à Saint-Aubin du Cormier, 16 personnes ayant été appréhendées lors de ces deux prises et déportées . Tout au long du premier semestre de 1944 ils vont débusquer et liquider les résistants :le 7 février, des feldgendarmes, épaulés de membres du Bezen Perrot (dont Ange Péresse, originaire de Bubry) et du groupe de Guy Vissault de Coëtlogon (dont Joseph Le Ruyet, originaire de Bubry) arrêtent 17 résistants à Baud, Bubry, Camors et Quistinic dans le Morbihan, 2 résistants quimpérois (Monges et Mingant) au ''café de Paris'', [[rue Châteaurenault]] à Rennes, qui seront déportés, à Hédé la famille Morel. Le 20 avril à Rennes, un coup de filet à l’''hôtel du Cheval d’Or'' <ref> [[ Square Anne-Marie Tanguy]]</ref> entraîna la capture de 19 membres du réseau, déportés, dont neuf ne reviendront pas et 300 000F sont dérobés. Durant les premiers mois de 1944, Vissault se rend plusieurs fois en Normandie pour se prêter au jeu piégeant du Dr Josef Götz, maître du jeu-radio (Funkspiel) contre les membres de la ''French Section'' du S.O.E (Special Operations Executive) qui croient être en relation avec des agents fiables et des résistants qui, en fait, ont été retournés et émettent les informations avec lesquelles l'ennemi est intoxiqué. | Un autre agent, Joseph Le Ruyet, jouant le résistant, parlant breton, s'attirait la confiance des paysans ou des commerçants susceptibles de ravitailler les maquis et réussit à en infiltrer, provoquant l'arrestation en novembre 1943 de plusieurs résistants (Jean L'Hours, Le Doaré et Flaud) dans la région de Châteaulin, et à Saint-Brieuc-des-Iffs , le 28 novembre 1943, où furent découverts un parachutiste américain et un stock de trois tonnes d’armes (Jean Nobilet) et un de cinq tonnes à Saint-Aubin du Cormier, 16 personnes ayant été appréhendées lors de ces deux prises et déportées . Tout au long du premier semestre de 1944 ils vont débusquer et liquider les résistants :le 7 février, des feldgendarmes, épaulés de membres du Bezen Perrot (dont Ange Péresse, originaire de Bubry) et du groupe de Guy Vissault de Coëtlogon (dont Joseph Le Ruyet, originaire de Bubry) arrêtent 17 résistants à Baud, Bubry, Camors et Quistinic dans le Morbihan, 2 résistants quimpérois (Monges et Mingant) au ''café de Paris'', [[rue Châteaurenault]] à Rennes, qui seront déportés, à Hédé la famille Morel. Le 20 avril à Rennes, un coup de filet à l’''hôtel du Cheval d’Or'' <ref> [[ Square Anne-Marie Tanguy]]</ref> entraîna la capture de 19 membres du réseau, déportés, dont neuf ne reviendront pas et 300 000F sont dérobés. Durant les premiers mois de 1944, Vissault se rend plusieurs fois en Normandie pour se prêter au jeu piégeant du Dr Josef Götz, maître du jeu-radio (Funkspiel) contre les membres de la ''French Section'' du S.O.E (Special Operations Executive) qui croient être en relation avec des agents fiables et des résistants qui, en fait, ont été retournés et émettent les informations avec lesquelles l'ennemi est intoxiqué. | ||
[[Fichier:Le_Neveu.png|100px|left|thumb|Roger Le Neveu]] | |||
Vissault, impitoyable avec les résistants, l'est aussi avec l'un des siens, Roger Le Neveu, soupçonné de renseigner Pulmer, chef de la Gestapo à Rennes, sur ses compagnons, qui, début juillet 1944, considéré comme mouchard, est exécuté dans un chemin creux de [[Saint-Jacques-de-la-Lande]]. | Vissault, impitoyable avec les résistants, l'est aussi avec l'un des siens, Roger Le Neveu, soupçonné de renseigner Pulmer, chef de la Gestapo à Rennes, sur ses compagnons, qui, début juillet 1944, considéré comme mouchard, est exécuté dans un chemin creux de [[Saint-Jacques-de-la-Lande]]. | ||
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