« Beurre de la Prévalaye » : différence entre les versions

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==Une industrie intéressant les états de Bretagne==
==Une industrie intéressant les états de Bretagne==
Au 18e siècle, la Société d'agriculture de Bretagne et les états de Bretagne ne pouvaient manquer de chercher à optimiser la production d'un beurre si bien en cour.
Au 18e siècle, la Société d'agriculture de Bretagne et les états de Bretagne ne pouvaient manquer de chercher à optimiser la production d'un beurre si bien en cour. En [[1759]], est dressé un inventaire des plantes de une des meilleures [[Fleurs des prairies de la Prévalaye|prairies de la Prévalaye]].


M. de Coniac, conseiller au parlement, apporte partie de ses grandes lumières en réponse à cet intérêt, celui-ci s'exprimant notamment pas l'interrogation suivante :
A la fin du siècle, M. de Coniac, conseiller au parlement, apporte partie de ses vastes lumières en réponse à cet intérêt, celui-ci s'exprimant notamment pas l'interrogation suivante :
{{citation |texte=Le beure qui se fait aux environs de Rennes deviendroit un objet plus avantageux de l'agriculture, si l'on trouvoit les moyens de le conserver davantage, car il se graisse et perd son gout en peu de tems : ce qui n'arrive pas si promptement à beaucoup près au beure de Dixmude.<br />
{{citation |texte=Le beure qui se fait aux environs de Rennes deviendroit un objet plus avantageux de l'agriculture, si l'on trouvoit les moyens de le conserver davantage, car il se graisse et perd son gout en peu de tems : ce qui n'arrive pas si promptement à beaucoup près au beure de Dixmude.<br />
La grande quantité de presens que l'on envoye de Rennes à Paris, en panniers ou pots de beure appellé de la Prévalais, ne procure pas de l'argent de la capitalle pour prix de cette denrée. Cependant cette consommation fait beaucoup de bien aux gens de la campagne des environs de Rennes. Mais independemment des presens, n'y-a-t-il point des envois en Anjou, ainsy que dans d'autres provinces voisines et même à Paris, qui font un objet de commerce assez considerable et ne pouroit-il pas s'augmenter dans les cantons voisins par la multiplication des vaches à l'aide des prairies artificielles ? Alors le prix de ce beure diminuant, la consommation en seroit plus étendue et les marchands en feroient faire de grosses mottes, plus aisées à conserver que le beure en petits panniers ou en pots, et le feroient transporter pour leur compte dans les villes principalles.
La grande quantité de presens que l'on envoye de Rennes à Paris, en panniers ou pots de beure appellé de la Prévalais, ne procure pas de l'argent de la capitalle pour prix de cette denrée. Cependant cette consommation fait beaucoup de bien aux gens de la campagne des environs de Rennes. Mais independemment des presens, n'y-a-t-il point des envois en Anjou, ainsy que dans d'autres provinces voisines et même à Paris, qui font un objet de commerce assez considerable et ne pouroit-il pas s'augmenter dans les cantons voisins par la multiplication des vaches à l'aide des prairies artificielles ? Alors le prix de ce beure diminuant, la consommation en seroit plus étendue et les marchands en feroient faire de grosses mottes, plus aisées à conserver que le beure en petits panniers ou en pots, et le feroient transporter pour leur compte dans les villes principalles.
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Dans ce même dossier, se trouvent les doutes du même analyste sur le poids économique véritable, de ce qui est en partie des dons.
Dans ce même dossier, se trouvent les doutes du même analyste sur le poids économique véritable, de ce qui est en partie des dons.
{{citation |texte=Les '''beures de Bretagne''' sont un objet d'un très grand commerce, mais la quantité qui s'envoie à Paris qui frappe les gens des villes qui font ces envois, n'est point celle qui merite le plus d'attention. Il seroit facile par les livres de messagerie de juger que ces envois ne sont pas aussi considerables qu'on le pense. Il ne sort peut-être pas pour 30000 # de beurre, en beures fins et delicats, pour être envoiés à Paris, en present ou autrement.|auteur=M. de Coniac|origine=Rôle 8 d'un cahier d'une douzaine de rôles commençant par :<br />Les terres des environs de Rennes et en general toutes les terres de Bretagne...<br />Fonds de Coniac : 13 J 65|collecteur=|date=}}
Il ne semble pas s'être renseigné auprès des meilleures sources, alors qu'il est demi-frère du marquis de la Prévalaye.


{{citation |texte=Les '''beures de Bretagne''' sont un objet d'un très grand commerce, mais la quantité qui s'envoie à Paris qui frappe les gens des villes qui font ces envois, n'est point celle qui merite le plus d'attention. Il seroit facile par les livres de messagerie de juger que ces envois ne sont pas aussi considerables qu'on le pense. Il ne sort peut-être pas pour 30000 # de beurre, en beures fins et delicats, pour être envoiés à Paris, en present ou autrement.|auteur=M. de Coniac|origine=Rôle 8 d'un cahier d'une douzaine de rôles commençant par :<br />Les terres des environs de Rennes et en general toutes les terres de Bretagne...<br />Fonds de Coniac : 13 J 65|collecteur=|date=}}


== Patrimoine culinaire de Rennes au 19e siècle ==
== Patrimoine culinaire de Rennes au 19e siècle ==
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