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Le préfet met en garde contre les nouvelles qui circulent dans le public, déformées à mesure qu’elles cheminent, atteignant parfois les limites de l’absurde. La censure de la presse entre en action. Et l’on va procéder au recensement des étrangers, « opération délicate » confiée à la police. | Le préfet met en garde contre les nouvelles qui circulent dans le public, déformées à mesure qu’elles cheminent, atteignant parfois les limites de l’absurde. La censure de la presse entre en action. Et l’on va procéder au recensement des étrangers, « opération délicate » confiée à la police. | ||
La société de secours aux blessés militaires de la Croix-Rouge française annonce déjà que deux hôpitaux auxiliaires sont créés à l’hôpital Saint-Yves et au grand séminaire. Et elle sollicite déjà des souscriptions et des dons en nature à déposer 1 [[rue Kléber]]. Quant à l’archevêque, Mgr Dubourg, il a pris la parole à la grand-messe, exprimant l’émotion qui étreint tous les cœurs et affirmé que « nous pouvons avoir la plus entière confiance en nos armées ». Il ordonne que, le dimanche 9 août, à l’issue de la grand-messe, l’on chante le ''Miserere Domine'' suivi du ''Domine non secundum'' et du ''Parce'' répété trois fois. | La société de secours aux blessés militaires de la Croix-Rouge française annonce déjà que deux hôpitaux auxiliaires sont créés à l’hôpital Saint-Yves et au grand séminaire. Et elle sollicite déjà des souscriptions et des dons en nature à déposer 1 [[rue Kléber]]. | ||
Quant à l’archevêque, Mgr Dubourg, il a pris la parole à la grand-messe, exprimant l’émotion qui étreint tous les cœurs et affirmé que « nous pouvons avoir la plus entière confiance en nos armées ». Il ordonne que, le dimanche 9 août, à l’issue de la grand-messe, l’on chante le ''Miserere Domine'' suivi du ''Domine non secundum'' et du ''Parce'' répété trois fois. Le sentiment religieux, fort chez la plupart, fait se tourner vers les églises et, touchante attention, mais qui fait surgir la lugubre éventualité à laquelle le soldat ne veut pas penser, la ligue patriotique des femmes françaises propose aux femmes de distribuer aux soldats sur le départ des feuilles où ils expriment leur volonté formelle de mourir avec les secours de la religion catholique. Beaucoup de prêtres sont mobilisés. | |||
La Ville annonce qu’elle fournira, sans doute dès mercredi, des soupes populaires et du lait pour les bébés aux familles privées de leur chef ou de leur soutien. Se pose aussi le problème des femmes qui travaillent à l’arsenal en remplacement des hommes et ne peuvent bénéficier de la soupe populaire que l’on met en place pour subvenir aux besoins alimentaires basiques des familles pauvres dont le chef est mobilisé. L’état de guerre, avant même les ravages humains du front, a des incidences immédiates et graves dans la vie quotidienne des familles aux revenus modestes dès que les maris sont mobilisés. Une loi du 5 août fait bénéficier des allocations militaires de 1,5 F. par jour + 0,75c. par enfant l’ensemble des familles de mobilisés. Un fond de secours est mis en place. | |||
[[Fichier:D%C3%A9part_41e_R.I..jpg|250px|left|thumb|De pieuses rennaises : soldats, si vous êtes tués au combat...(Ouest-Eclair du 6 août 1914)]] | [[Fichier:D%C3%A9part_41e_R.I..jpg|250px|left|thumb|De pieuses rennaises : soldats, si vous êtes tués au combat...(Ouest-Eclair du 6 août 1914)]] | ||
===Les premiers départs=== | ===Les premiers départs=== |
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