Marie-Thérèse Stoffel

Résistante

(15 janvier 1904, Rennes - )

La Rennaise Marie-Thérèse Stoffel est entrée résolument dans la résistance, alias Lucie. Agent du SOE, elle s'impliqua dans des réseaux d'exfiltration vers Londres, notamment d'aviateurs alliés. Marie-Thérèse oriente notamment André Bicard vers l'Espagne pour tenter de joindre l'Angleterre après un échec par mer. À la frontière espagnole, elle vint récupérer des documents sensibles confiés par le guide Bénito, agent de passage de la frontière avec l'Espagne et qui ne pouvaient être remis qu'après l'échange du mot de passe. Elle fut ainsi hébergée pendant 19 jours. Les documents concernés seraient remis, à la Libération, à "Aristide", délégué du SOE, War Office.[1] Le 1er décembre 1943 elle est présentée à Paul (Erwin Deman, agent SOE) par les sœurs Jestin [2] et entre ainsi dans le réseau VAR ; la Rennaise décrite par le lieutenant américain Arnold Wornston comme grande et "très masculine" [3] était avec Paul, venus le chercher ainsi que le général Allard à La Chapelle Thouarault où ils étaient restés cachés pour les emmener à Bédée. Elle habitait à Rennes au PC du réseau, chez le Dr. Bourdais, mais 13 jours après le réseau est brûlé à Rennes, et le PC déplacé à Redon.

Par la suite, elle prît du service en Indochine où elle devint lieutenant de la Prévôté à Saïgon. Le 24 avril 1946, elle recevra la médaille de la Résistance [4].

références