Marie-Thérèse Stoffel
Marie-Thérèse Stoffel
Résistante
(8/12/1906 Quimper - 27/08/1997 Menton, Alpes-Maritimes)
Marie-Thérèse Stoffel, 38 ans, de Quimper, est entrée résolument dans la Résistance. Début décembre 1943 les sœurs Jestin présentent Deman[1] à Marie-Thérèse Stoffel, qui lui explique qu'elle fuit la Gestapo car elle pense être recherchée. Deman la recrute. Elle devient Lucie (ou Lucy) et est installée au siège du réseau à Rennes dans l'appartement du Dr Bourdais au 15 avenue Janvier. Agent du SOE, elle s'impliqua dans des réseaux d'exfiltration vers Londres, notamment d'aviateurs alliés.
Marie-Thérèse oriente notamment André Bicard vers l'Espagne pour tenter de joindre l'Angleterre après un échec par mer. À la frontière espagnole, elle vint récupérer des documents sensibles confiés par le guide Bénito, agent de passage de la frontière avec l'Espagne et qui ne pouvaient être remis qu'après l'échange du mot de passe. Elle fut ainsi hébergée pendant 19 jours. Les documents concernés seraient remis, à la Libération, à Roger Landes alias "Aristide", délégué du SOE, War Office.[2] Le 1er décembre 1943 elle avait été présentée à Paul (Erwin Deman, agent SOE) par les sœurs Jestin [3] et entre ainsi dans le réseau VAR ; elle est décrite par le lieutenant américain Arnold Wornston comme grande et "très masculine" [4] qu'elle était avec Paul venue chercher ainsi que le Général Marcel Allard 
à La Chapelle Thouarault où ils étaient restés cachés, pour les emmener à Bédée. Elle habitait à Rennes au PC du réseau, chez le Dr. Bourdais, mais 13 jours après le réseau est brûlé à Rennes, et le PC déplacé à Redon. Elle covoya de nombreux aviateurs alliés. Début janvier 1944 elle fut envoyée à Paris pour étendre le réseau Var. À Paris elle est chargée d'organiser les maisons de contact, les boîtes aux lettres etc.
Par la suite, elle prît du service en Indochine dans la gendarmerie où elle devint lieutenant de la Prévôté à Saïgon. Le 24 avril 1946, elle reçut la médaille de la Résistance [5].
