Rue Jean Nobilet

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La rue Jean Nobilet est en liaison avec le boulevard Emile Combes au nord et la rue Cécile Brunschvicg au sud, dans le quartier 8 : Sud-Gare. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 29 juillet 1949.

Elle rappelle :

Jean Nobilet

résistant, mort en déportation

(13 août 1888, Tréverien - 18 juillet 1944, Mauthausen)

À la fin de l’été 1943, le recteur de la paroisse de Saint-Brieuc-des-Iffs  , l’abbé Gresset dévoile l’organisation de résistance dont il est membre à Jean Nobilet, ancien combattant de la Grande Guerre, figure éminente du monde agricole des années 30 en Ille-et-Vilaine. Il faut héberger un officier radio anglais parachuté en France avec son poste émetteur et recevoir un parachutage d’armes et de munitions. Jean Nobilet accepte[1]. Jean Nobilet est l'adjoint de Louis Moine pour le secteur Hédé-Bécherel du réseau Oscar-Parson.

"Georges", l'officier anglais George Clement du SOE, parachuté, organise un parachutage. Le message ventre affamé n’a pas d’oreilles annonça le parachutage pour le 6 novembre au soir. De fait, 15 parachutes déposent de lourds conteneurs d’armes à la ferme isolée la Talmachère. George brûle les parachutes dans le four à pain et le lendemain, les conteneurs sont enterrés dans une ancienne carrière, en tout 7 tonnes d’armes. Mais le dimanche 28 novembre, l'Untersturmführer Hans Krüger, ancien exterminateur de juifs à l'est, accompagné de Claude Geslin[2], Corentin Kergoat et Joseph Le Ruyet l'arrête à sa ferme, avec son frère Albert, ses fils, Mary, 17 ans et Jean-Baptiste, 16 ans, les domestiques Eugène Charpentier et Henri Levey, Louis Moine agent du réseau Buckmaster. Un dépôt de 3 tonnes d'armes parachutées fut découvert dans un champ dépendant de la ferme. Ils sont internés à Rennes à la prison Jacques-Cartier d'où la famille Nobilet est envoyée le 13 mars 1944 au camp de Royallieu. Déportés de Compiègne le 6 avril 1944 vers Mauthausen, Jean sera épuisé par le travail harassant au camp et entrera au mouroir de l'infirmerie. Le 18 juillet 1944, son n° matricule 62.878 fut inscrit sur le registre des décès du camp. Un mois plus tard, c’est le tour de son frère Albert et des domestiques. Le 24 avril 1945, dix jours avant la libération du camp par les Américains, meurt son fils Mary. George aussi ne reviendra pas. Seul de ses fils, Jean-Baptiste, pesant 37 kg à sa libération survivra[3].

Un monument rappelle le sacrifice de ces résistants, érigé près de l'église de Saint-Brieuc-des-Iffs.

Sur la carte

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Note et références

  1. Oscar Buckmaster, un réseau de Résistance en Haute-Bretagne, Daniel Jolys. Imprimerie Reuzé, Martigné-Ferchaud - Nov. 2022
  2. Claude Geslin, l'exemple du dévoiement à l'ennemi
  3. http://memoiredeguerre.free.fr/biogr/intro.htm#deb