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Rue Cécile Brunschvicg
La rue Cécile Brunschvicg se situe dans le Quartier 8 : Sud-Gare et prend son origine sur la rue Henri Bannetel. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 6 novembre 2006.
Elle rappelle :
Cécile Brunschvicg
Présidente de l'Union Française pour le suffrage des Femmes
(19 juillet 1877, Enghien-les-Bains - 5 octobre 1946, Neuilly-sur-Seine)[1].
Cécile Kahn est née dans une famille bourgeoise juive et républicaine. Son père est un industriel alsacien, ayant opté pour la France en 1870. Dans ce milieu hostile à l'éducation des filles, Cécile passe clandestinement en 1894 son brevet supérieur, mais ne s'engage pas pour autant dans la vie professionnelle. En 1899, elle épouse un universitaire, philosophe et féministe, Léon Brunschvicg qui ne sera pas étranger à l'engagement de Cécile dans le militantisme féministe. Ils auront quatre enfants.
Son mari, membre de la Ligue des Droits de l'Homme , devient en 1911 vice-président de la Ligue des électeurs pour le suffrage des femmes.
En 1909, Cécile Brunschvicg adhère aux deux plus grandes associations féministes réformistes : le Conseil national des femmes françaises (CNFF),[2] dont elle préside la section travail à partir de 1915 et l'Union française pour le Suffrage des Femmes (UFSF)[3].
En 1924, elle adhère au Parti radical qui vient d'ouvrir ses portes aux femmes et devient présidente de l'Union française pour le suffrage des femmes (UFSF), qu'elle va diriger jusqu'en 1946. En 1929, elle présente sa candidature aux élections sous l'étiquette CNFF.
En 1936, Cécile Brunschvicg est nommée sous-secrétaire d’État à l’Éducation nationale dans le gouvernement du Front populaire de Léon Blum , elle y développe l'aménagement des cantines scolaires. Entre 1937 et 1939, elle devient vice-présidente du Conseil Supérieur de la Protection de l'Enfance et participe aussi au Conseil Supérieur d'Hygiène Sociale. Elle est promue Officier de la Légion d'Honneur.
En 1939, elle s'occupe des réfugiés antinazis. En 1940, les Allemands prennent possession de ses archives personnelles, dans le XVIe arrondissement à Paris, l'obligeant à fuir en zone libre, dans le Midi, sous une fausse identité. Ses archives, saisies à son domicile en 1940, emportées à Berlin à la fin de la guerre, puis à Moscou, reviennent en France en 2001, au Centre des Archives du Féminisme à Angers.
À la Libération, elle reprend ses activités féministes et reconstitue l'Union pour le vote des femmes.
Une des pionnières dans les métiers du social et de la protection du travail des femmes
En 1917, elle participe à la création de l’École des Surintendantes d'usine, qui prépare les élèves à exercer une carrière sociale, et montre son intérêt pour la défense et la protection du travail des femmes. En 1920, elle appartient au "Soroptimist club" équivalent du "Rotary Club" féminin [4]. Elle aide Marie-Jeanne Bassot,[5] pionnière du Centre Social à visage humain en France, à trouver des fonds pour l'établissement des Centres Sociaux.
Sur la carte
Liens internes
Liens externes
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
- ↑ Conseil national des femmes françaises
- ↑ Union française pour le suffrage des femmes
- ↑ "Rotary Club" féminin
- ↑ Marie-Jeanne Bassot
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes Propos mise à jour par Elisa Triquet, médiatrice numérique