Rue Paul Féval
La rue Paul Féval se trouve dans le quartier Villeneuve Sacrés-Cœurs. Elle longe la voie ferrée, côté ouest, entre la rue de Nantes et la rue de l'Alma.
La voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de Rennes 15 février 1888[1], son prolongement par délibération du conseil municipal du 6 février 1895[2].
Paul Féval
Ecrivain
(29 septembre 1816, Rennes - 7 mars 1887, Paris)
Paul Henry Corentin Féval est né dans l'Hôtel de Blossac , situé rue du Chapitre[3].[4] Chétif, impressionnable, il est objet de moquerie à l'école où il ne travaille pas bien. Ses instituteurs ne l'aiment pas trop, le trouvant trop critique. Il est envoyé à la campagne du côté de Redon où il fait la connaissance d'un vieux chouan qui le familiarise avec le folklore breton, qu'il retransmettra plus tard dans ses romans. Il est tenu à la maison mais s'en évade le soir subrepticement pour rejoindre des amis au cabaret de "La Pomme de Pin", chez la Mère Poupinel, rue Vasselot, un de ces endroits fréquentés par les jeunes Rennais souhaitant affirmer leur indépendance[5].
Après avoir passé son bac, comme le veut la tradition, un fils de juriste doit être juriste. Il fait donc des études de Droit et devient avocat. Mais sa première plaidoirie va aussi être sa dernière. Il doit défendre un voleur de lapin et il bafouille tellement que c'est le voleur lui-même qui doit assurer sa défense.
Paul Féval rêve de Paris dans sa chambre de la rue Saint-Martin où il a une carte de la capitale sur le mur et connaît tous les noms de rues par cœur. Un jour il monte donc à Paris et y devient commis de banque, mais il est renvoyé car il a été surpris en train de lire un livre de Balzac. Correcteur au Nouvelliste, il écrit quelques articles qui le font connaître et, en 1841, son récit Le Club des Phoques dans la Revue de Paris connut le succès.
Il commence à écrire lui-même des histoires sur fond de Bretagne. Il va créer en 1858, sous forme de roman feuilletons dans un journal, son personnage le plus connu, celui du Bossu, qui sera interprété au cinéma, entre autres, par Jean Marais, Jean Piat, Daniel Auteuil ou Bruno Wolkowitch.
Se revendiquant breton, Paul Féval utilisa souvent les thèmes de la chouannerie dans ses nombreux romans. Son œuvre est composée de plus de 70 romans populaires édités en feuilleton de quelque 70 nouvelles et d'une trentaine de pièces de théâtre, d’études historiques, de brochures chrétiennes.
Atteint d'hémiplégie, il meurt oublié du public.
Le 14 janvier 1920, avec un retard dû à la guerre, Rennes fêta le centième anniversaire de la naissance de l'écrivain rennais. De nombreuses personnalités sont assemblées à l'hôtel de Blossac, rue du Chapitre, puis à un banquet au salon Gaze et en matinée au théâtre, toutes occasions pour traiter de la jeunesse de Paul et évoquer le vieux Rennes: la fontaine de la place du Cartage, le marché du Vaux Saint-Germain, les trois bras de la Vilaine de la ville basse, coupés de vieux ponts dont le pont aux lions la rue du Champ Dolent, l'auberge de La Pomme de Pin avec le curieux couloir qui fait communiquer la rue du Pré Botté et la rue Vasselot. Au théâtre on donna Le Bossu. [6] Paul Féval eut un fils, Paul Auguste Jean Nicolas Féval, dit Féval fils, né en 1860 et mort en 1933. Il suivit les traces de son père en embrassant la carrière d'écrivain. Prolongeant la tradition familiale, son fils eut cependant moins de succès que son géniteur.
Sur la carte
Lien externe
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ https://rennesphotos.fr/histoire/quelques-personnages-celebres-a-rennes/
- ↑ Hôtel de Blossac
- ↑ Enfance et jeunesse de Paul Féval à Rennes, L.B., Ouest-Eclair du 13 juillet 1940
- ↑ Ouest-Eclair 15 janvier 1920
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