Drôle de guerre

Le 4 septembre 1939, un Rennais lit son journal: la France avait déclaré la guerre à l'Allemagne pour soutenir la Pologne envahie, rien ne se passait hormis l'arrivée des musiciens de la radio nationale dès septembre 1939, des exercices d'alerte, tel celui du 24 février qui avait surpris les Rennais, la construction du camp Margueritte pour accueillir éventuellement des réfugiés. Les Rennais lisent dans l'Ouest-Eclair des reportages sur la ligne Maginot, leurs soldats du 10e corps d'armée breton au front pendant un hiver très froid. Ils vont pouvoir admirer des "trophées" allemands dans le hall du journal et même avoir un échantillon des distractions offertes aux soldats, en se rendant au cinéma Le Royal écouter une vedette des disques Columbia, Nelly Nell, et Marc Duthyl, parolier, auteur de chansons. Puis ce sera en [[Mai-juin 1940, l'afflux des

Pour un aperçu des distractions des soldats (Ouest-Eclair du 27 mars 1940)
L'ennemi est ataqué... (Ouest-Eclair du 28 mars 1940)
Avril 1940 : recensement pour obtenir la carte de pain

réfugiés à Rennes: la guerre commence à n'être plus drôle du tout et le Bombardement du 17 juin 1940 sonnera les trois coups de la guerre dans Rennes occupée le lendemain :18 juin 1940 : les troupes allemandes à Rennes, ville traumatisée.

Les Rennaises et Rennais avaient eu, dès avril, un avant-goût des conséquences de la vraie guerre : le 3 avril, sous les giboulées, ceux dont les patronymes commencent par A puis B font la queue à l'aile sud de la mairie pour obtenir leur carte de pain et ressortent par la Rue de l'Horloge . le 19 avril seront servis ceux aux noms débutants par X, Y, Z et le 20 ce sera au tour des retardataires.