Pont Legraverend
Le pont Legraverend enjambe le canal d’Ille-et-Rance entre l'extrémité ouest de la rue Legraverend et l'avenue du 41ème Régiment d'Infanterie. Ce pont permet donc la liaison entre le quartier 1 : Centre et le quartier 4 : Saint-Martin.
Il a été ainsi nommé en 1878 en même temps que la rue éponyme pour honorer:
Hippolyte, Jean-François Le Graverend
Avocat
(7 avril 1806, Rennes - 11 juin 1870, Rennes)
On le confond souvent avec le député Jean-Marie Emmanuel Le Graverend (8 mai 1776, Rennes - 23 décembre 1827, Paris) ou avec son cousin Guillaume, Marie, Jean, René Le Graverend, député (né à Rennes le 9 février 1755, décédé à Rennes le 27 mai 1834) et père d'Hippolyte!
On ne connait d'Hippolyte Le Graverend, qui n'aura pas la célébrité des précédents, qu'un exemple de conclusions déposées par le jeune avocat en 1827 et imprimées en défense d'un sieur Hubert Deroche, négociant, condamné à un an de prison pour escroquerie.
Hippolyte Le Graverend avait légué aux hospices de Rennes toute sa fortune, évaluée à près de 600 000 Francs, et avait fondé, en annexe de ces établissements, un asile où entrèrent, fin 1874, dix femmes âgées ou infirmes indigentes soignées par trois sœurs de la congrégation des Filles du Cœur immaculé de Marie. L'asile fut installé dans le manoir de la Pommeraie, en Bruz, construit au 17e siècle et hérité de son père Guillaume qui l'avait acheté en 1775. L'hospice fut tenu par les sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve jusqu'en 1989.
C’est donc à titre de bienfaiteur des pauvres de Rennes que sa ville natale tint à lui rendre un hommage en donnant son nom à l'une de ses nouvelles rues ainsi qu'à ce pont, proche de l'Hôtel-Dieu qu'il avait doté de façon substantielle.