Square Armand de La Rouërie

Le square Armand de La Rouërie se situe dans le quartier 5 : Maurepas - Bellangerais et prend son origine sur l'avenue Général George S. Patton. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 1 mars 1976[1].

Cette voie rend hommage à :

Armand Tuffin de la Rouêrie, par Charles Willson Peale (de Wikimedia Commons)

Armand de La Rouërie

Héros de l'indépendance américaine (1751 - 1793)

(13 avril 1751, Fougères - 30 janvier 1793, château de La Guyomarais à Saint-Denoual)

Armand-Charles Tuffin, marquis de La Rouërie entre tout jeune dans les Gardes Françaises, et en était officier à 22 ans. Ses nombreuses aventures: querelles, duels, dettes, l'obligèrent à démissionner. Il se fit trappiste, mais, sans vocation, et dut s'enfuir. Il partit avec Rochambeau en Amérique pour participer à la guerre d’indépendance américaine. Sous le nom de "Colonel Armand", il se distingue à la tête de la 1ère légion de dragons et prend part à la bataille de Yorktown. Admirateur de la Révolution américaine et ami de George Washington, il revient en France avec le grade de brigadier-général, la croix de Saint-Louis et l'ordre de Cincinnatus.

De retour en Bretagne, La Rouërie se trouva mêlé à l'émeute de Rennes en 1788. Il défend le parlement de Bretagne contre les édits de Versailles. Arrivé à Rennes pour protester contre les édits il fut choisi avec onze autres gentilshommes pour porter au roi les remontrances de la noblesse et réclamer le maintien de la vieille Constitution bretonne. Les députés arrivèrent à Paris le 5 juillet 1788 ; ils se présentèrent à Versailles, ne furent pas reçus, regagnèrent Paris pour y attendre « le bon plaisir de Sa Majesté », et trouvèrent, le 14 juillet, en rentrant chez eux, après un repas offert à leurs compatriotes, un policier porteur de lettres de cachet, qui les invita à se rendre à la Bastille.

Opposé à l'absolutisme, La Rouërie avait vu d'abord avec joie les signes de la Révolution française mais le refus de la noblesse bretonne de députer à Versailles l'empêche de jouer un rôle aux États généraux. Royaliste libéral et franc-maçon, il rejoint la contre-révolution à la suite de la suppression des lois et coutumes particulières de la Bretagne et crée "l'Association bretonne" afin de lever une armée contre les révolutionnaires. Trahi, il dut abandonner son château, se cacher dans les bois et chez des amis. Il trouva son dernier asile au château de la Guyomarais, près de Lamballe, y tomba gravement malade et y mourut avant de pouvoir terminer son entreprise mais le mouvement organisé par le marquis fut par la suite précurseur de la Chouannerie.

Sur la carte

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes

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