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Square Antoine Jagu

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Le square Antoine Jagu a été dénommé par délibération du conseil municipal du 26 septembre 1969. Il est situé dans quartier 1 : Centre, bordé par l'Ille au nord, à l'angle du boulevard de Chézy à l'ouest et de la rue Jules Guesde au sud.

Le square a fait l'objet d'une récente réhabilitation. Les travaux auront duré un an, depuis avril 2016, pour un coût de 260 000 €[1]. Il est inauguré le 1 avril 2017[2]. Une liaison piétonne accessible aux personnes à mobilité réduite est créée le long des berges de l'Ille jusqu'au square Jean de Malestroit et l'allée Guillaume Chauvin[3]. L'ensemble de l'espace est parfaitement plan (pas de bordures, d'éléments rehaussés), ce qui facilite à la fois l'accès, les jeux, et l'entretien par les services de la Ville[4].

Antoine Jagu

Résistant (17 juillet 1898, Rennes - 26 mars 1967, Rennes)

Lors de la guerre 1914-1918, Antoine, Mathurin, Marie Jagu alors qu'il n'a pas encore 20 ans, il est mobilisé au mois d'avril 1917, au 41eme Régiment d'Infanterie avant d'être affecté au 142eme R.I.. Il participe aux combats de Champagne durant lesquels il est blessé ; on lui décerne alors une citation et une Croix de Guerre. Démobilisé avec le grade de sergent, il décide de fonder un foyer et s'installe à Rennes où il exerce la profession de représentant en cuir et chaussures. Antoine est ailier gauche dans l'équipe de football des Cadets de Bretagne.

Le 22 mars 1940, Antoine Jagu est à nouveau mobilisé. Afin d'échapper à la captivité, il se réfugie en zone libre avec un groupe de chasseurs à pied. Après la défaite, il est démobilisé à Agen, le 8 septembre 1940, il revient aussitôt à Rennes où il rentre immédiatement dans la Résistance. Il est contacté par Alfred Leroux, responsable départemental du Front National, qui organise des groupes de résistance dans tout le département. Il intègre le mouvement le 10 avril 1943.

Antoine Jagu apporte son aide aux patriotes poursuivis et aux réfractaires au STO. (Service du Travail Obligatoire),[5] en leur procurant de fausses cartes d'identité. Nommé responsable de secteur, il participe à l'organisation de groupes armés et diffuse "Le Pays Gallo", organe de presse clandestin, assure le transport de matériel à destination des groupes et transmet des renseignements sur l'activité des unités allemandes stationnées à Rennes à son supérieur. Il prend une part active à l'organisation des réseaux d'évasion des aviateurs alliés abattus sur le sol Français.

Recherché par la Gestapo[6], il s'éloigne du département au début de l'année 1944 et gagne un maquis de Sologne dans le Loir-et-Cher. Là, il participe activement à la lutte contre l'occupant. Promu chef de groupe, à la Libération, il fait à lui seul 5 prisonniers allemands.

En octobre 1944, il revient à Rennes où il devient conseiller municipal et reçoit la Médaille Militaire et la Croix de Guerre 39/45. Il reprend son activité professionnelle et devient membre du Comité national du Groupement National des Réfractaires et Maquisards, Président du comité d'Ille-et-Vilaine, administrateur de l'U.F.A.C. d'Ille-et-Vilaine et Membre du Comité de Coordination des Mouvements de la Résistance.

Malgré sa robuste constitution, sa santé s'est altérée du fait de son action pendant les deux guerres. Antoine Jagu décède le 26 mars 1967.

Chevalier du Mérite du Combattant, Croix de Combattant Volontaire de la Résistance, Médaille de la Résistance, Croix d'Honneur du Mérite Franco-Britannique 1940-1944, Croix du Maquisard Belge de Liège et Chevalier de la Légion d'Honneur.[7]

Sur la carte

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Note et références