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Avenue Jacqueline de Romilly

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L' avenue Jacqueline de Romilly se situe dans le quartier 10 : Villejean - Beauregard entre l'avenue Germaine Dulac et le carrefour formé par l'avenue André Malraux et la rue Aurélie Nemours. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 4 juin 2012[1].

Cette voie rend hommage à Jacqueline de Romilly, philologue, helléniste et professeure (1913 - 2010)[2].


Qui est Jacqueline de Romilly

Jacqueline de Romilly (source Canal Académie)

Jacqueline de Romilly Wikipedia-logo-v2.svg (Jacqueline Worms de Romilly, née DAVID) est née le 26 mars 1913, à Chartres (Eure-et-Loir), où son père est professeur agrégé de philosophie au lycée Marceau. Jacqueline est une brillante élève et va étudier au lycée Molière à Paris où elle fait la connaissance de Christiane Desroches (future Desroches-Noblecourt, archéologue spécialiste en égyptologie), elle en sort première lauréate féminine du Concours général, avec un premier prix en version latine et deuxième au prix de grec ancien, en 1930, première année où des filles y sont admises à l’étudier et à concourir. Elle va ensuite au lycée Louis le Grand puis est admise, à 20 ans, à l'École normale supérieure. Agrégée de lettres en 1936, elle obtiendra un docteur ès lettres en 1947. Elle devient professeur aux lycées de Tournon (07), puis de Montpellier (34).

En avril 1940, à la mairie de Grosrouvre (78), elle épouse Michel Worms de Romilly, éditeur aux Belles lettres (éditions de textes anciens et classiques). Jacqueline de Romilly est alors professeur au lycée de jeunes filles et à la faculté de Bordeaux. Elle est choquée par les lois racistes qui interdisent aux Juifs d’enseigner dans l’enseignement public, elle va en être la première victime. En raison des origines juives de son père et de son mari, le gouvernement de Vichy lui refuse le droit d’enseigner. Son mari n’ayant également plus de travail, le couple part se réfugier à Aix-en-Provence. Elle en profite pour préparer sa thèse sur « Thucydide et la guerre du Péloponnèse » qu’elle soutient après la Libération en 1947. Après la guerre, de retour à Paris, elle réintègre l’Éducation nationale et est nommée professeur de première supérieure à Versailles. Jacqueline de Romilly enseigne à partir de 1949 la langue et la littérature grecques classiques à l'université de Lille, puis à la Sorbonne de 1957 à 1973. De 1951 à 1962, elle est Secrétaire générale de l’Association des études grecques qu’elle va même présider en 1960, tout en enseignant également à l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres (92), de 1953 à 1960. Durant les manifestations de 68, elle sait préserver l’unité et l’harmonie chez les étudiants. En 1973, elle est la première femme élue professeure au Collège de France à la chaire « la Grèce et la formation de la pensée morale et politique ». Jacqueline de Romilly est la première femme, en 1975, élue membre de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, fondée par Colbert en 1663. Elle en devient la présidente en 1987. Sa renommée la mène à être membre de diverses académies en Europe et aux États-Unis et la mène à enseigner dans de précieux établissements à l’étranger, à Oxford, à Cambridge ou dans différentes universités aux États-Unis, et donne de nombreuses conférences en Grèce. Elle est membre de diverses académies en Europe et aux États-Unis.

Elle se consacre à la littérature grecque, aussi bien aux auteurs qu'à l'histoire des idées et publie de nombreux ouvrages à ce sujet : Thucydide et l'impérialisme athénien, La pensée de l'historien et la genèse de l'œuvre (thèse de doctorat, 1947), La crainte et l'angoisse dans le théâtre d'Eschyle (1958), Nous autres professeurs (1969), La grandeur de l'homme au siècle de Périclès (2010)... Elle fait de nombreuses traductions et sort de son cadre professionnel en publiant un livre sur la Provence, un roman et des recueils de nouvelles.

Jusqu’en 1984, elle enseigne le latin et le grec à ses étudiants, date à laquelle elle prend sa retraite, à l’âge de 70 ans. Elle permet de mieux comprendre l’étymologie de tous les mots de la langue française. En 1989, Jacqueline de Romilly est élue la seconde femme à l'Académie française, après Marguerite Yourcenard, où elle apprécie énormément l’élaboration du dictionnaire.

La Grèce lui est très friande de ses recherches et de son travail humaniste et l’honore de la nationalité grecque en 1995 et elle est nommée ambassadrice de l'hellénisme en 2001. Elle se bat pour la sauvegarde dans l'enseignement secondaire de l'étude des langues anciennes : le grec et le latin. En 1999, elle participe à la création d'une association citoyenne, l'Élan nouveau des citoyens, dont elle est vice-présidente de 2003 jusqu'à son décès. Elle décède le 18 décembre 2010.

Liens internes

Liens externes

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes

Propos mise à jour par Elisa Triquet, médiatrice numérique.