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Rue Aurélie Nemours

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La rue Aurelie Nemours, axée est-ouest, relie la rue Amiral Gaspard de Coligny à l'avenue André Malraux dans le quartier de Beauregard. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil municipal le 4 décembre 2006.

Aurélie Nemours

Aurélie Nemours en 1937 (Source : http://www.aurelienemours.com)

Artiste[1]

(29 Octobre 1910, Paris - 27 janvier 2005, Paris)

Marcelle Baron, dont le père était négociant naquit dans une famille dont les deux grands-mères dessinaient.

En 1918, elle est pensionnaire à l'Institut Notre-Dame-de-la-Tour, à Passy, où son éducation est fondée sur la discipline, la solitude et la pratique du silence.

En 1921, elle s'inscrit à l’École du Louvre où elle fait des études de mathématiques, de latin, de théologie, d'astronomie et de philosophie, mais surtout pour y étudier les arts égyptien et byzantin. Très vite, elle se détourne de l'étude théorique pour se consacrer à la peinture.

Le 8 avril 1936, elle épouse un médecin, Seymour Auguste-Nemours (1890 – 1971), éminent savant, pionnier de la recherche radiologique française. Elle prend alors le nom d'Aurélie Nemours Wikipedia-logo-v2.svg. Le couple n'aura pas d'enfant.

En 1937, elle entre dans l'atelier de graphisme de Paul Colin, affichiste, où elle apprend à dessiner. Mais les arts appliqués ne l'intéressent pas et en 1941, elle s'inscrit dans une académie de peinture d'André Lhote. Parallèlement elle apprend à travailler, à son domicile, le modèle vivant.

En 1945, elle commence à écrire des poèmes et fait sa première exposition au Salon d'Automne. En 1946, elle expose pour la première fois au Salon d'art sacré (elle y reste jusqu'en 1979) et en même temps se passionne pour le vitrail. En 1948, elle fréquente l'atelier de Fernand Léger et se dirige peu à peu vers l'art abstrait.

En 1950, elle sort un recueil de poésies, sous le titre Midi la lune.

En juin 1953, elle effectue sa première exposition personnelle, à la galerie Colette Allendy, où elle rencontre Michel Seuphor, qui lui fait découvrir l'œuvre de Piet Mondrian, très influencé par le cubisme et qui vers la fin de sa vie utilise essentiellement des couleurs primaires. C'est une révélation pour Aurélie Nemours qui voit là un encouragement à poursuivre son travail. Elle opte alors pour un art concret. Dans ses tableaux, rien ne devra rappeler les formes de manifestation de la réalité visible, la quotidienneté du monde des objets. Tout caractère représentatif est exclu. Les signes récurrents de son œuvre sont la croix, le carré, le point et la verticale, avec des couleurs de la plus grande intensité.

Entre 1953 et 1979, lui sont consacrées treize expositions particulières, organisées essentiellement en Allemagne, en Italie et à Paris. En 1969, le Musée national d'art moderne fait l'acquisition de la première œuvre d'Aurélie Nemours qui entre dans les collections publiques françaises.

Son travail de peinture et d'écriture se poursuit inlassablement et est présenté dans de nombreux musées d'Europe. En 1990, elle est nommée Commandeur de l'Ordre National des Arts et des Lettres et en 1994, elle reçoit le Grand Prix National de peinture. En 1992, elle arrête de peindre. En 2004, le Centre Pompidou lui consacre une grande rétrospective sous le titre "Aurélie Nemours, Rythme, Nombre, Couleur".

Dans les années 80, Aurélie Nemours dans la suite de son travail sur le Rythme du Millimètre, élabore un projet d'"Alignement pour le XXIème siècle". Dans son atelier, elle a posé au sol une toile blanche composée de 72 carrés noirs de dimension égale. Plus tard, cette peinture sert de plan ou de projet pour une sculpture : les carrés noirs deviennent des piliers et le blanc se traduisant en vide. Aurélie Nemours visite les mégalithes de Carnac, elle parcourt ces alignements vieux de 5 000 ans qui fascinent par leur ampleur. Elle y découvre une nouvelle expérience du "rythme", comptant les pas entre les menhirs, arpentant le vide, éprouvant la puissance mystérieuse du site. C'est à la suite de cette visite qu'elle décide d'amplifier son projet.

En 1999, le Musée des Beaux-Arts de Rennes organise une rétrospective de son œuvre et c'est là avec un professeur des Beaux-Arts et des élus rennais que la décision est prise d'implanter l'Alignement du XXIe siècle à Rennes. C'est dans le nouveau quartier en pleine construction de Beauregard qu'elle voit concrétiser son projet. 72 colonnes de 10 tonnes chacune, extraites des carrières de Louvigné-du-Désert (35), s'élèvent à 4,50 m de hauteur. Chaque bloc brut a été scié par de gigantesques scies circulaires. Les arêtes devant être impeccables et nettes. Pour obtenir la surface souhaitée, chaque bloc a été passé au chalumeau. Durant l'été 2005, des engins ont terrassé puis nivelé le terrain et le 17 Décembre 2005, la dernière pierre était mise en place[2]. Le chiffre 9 est à la base de toutes les dimensions de l'alignement des pierres.

Aurélie Nemours n'a pas eu le plaisir de voir son œuvre, car elle est décédée à l'âge de 95 ans.

Sur la carte

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Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
  2. voir : Jean-Claude Le Floch, Pour les 101 ans de Madame Aurélie Nemours, revue Place Publique Rennes, n° 13, septembre-octobre 2011, p. 123-125.