Anciennes salles de cinéma de Rennes
Historiques des salles de cinéma à Rennes :
Avant-guerre
En 1908, inauguration de la première salle de cinéma à Rennes : l'Omnia Pathé (près de 800 places, place du Calvaire, sous le dôme de l'ancien couvent des Calvériennes (brûlera en avril 1931 et sera remplacé par le Cinéma Le Royal).
En 1921, on recense :
- l'Omnia-Pathé, 800 pl, place du Calvaire
- le Select-Palace, 970 pl, boulevard de la Liberté
- le Cercle Paul-Bert, rue de Paris, 500 pl
- l'Abri du Soldat, "Le Foyer", 250 pl, passage Alain-Fergent
- Le Colombier, 300 pl, rue de Plélo
- Saint-Hélier, 400 pl, boulevard Laënnec
- "Toutes Grâces" ou Cadets de Bretagne, 500 pl, 59 faubourg d'Antrain
- La T.A ou Sainte-Famille, 500 à 600 pl, boulevard de la Tour d'Auvergne
En 1925, un promeneur sur la foire du Mail observe que, parmi les attractions, il n'y a plus de cinéma forain, car "Quelle est la petite ville qui n'a pas son cinéma à demeure ?" [2]
En 1935, on trouve dans l'annuaire officiel d'Ille-et-Vilaine les cinémas :
- Select-Palace tél. 26-55, 24 boulevard de la Liberté
- Excelsior, tél. 30-85, 4 rue Leperdit
- Le Royal, tél. 42-45, place du Calvaire
- Cinéma de la Jeunesse, rue d'Antrain 135, M. l'abbé Pocquet du Haut-Jussé, dir.
- La Tour-d'Auvergne, passage du Couëdic, M. l'abbé Launay dir.
- Patronage des S. C., rue Bernard Palissy
- Patronage Saint-Etienne, rue Papu,
- Patronage Ste-Jeanne d'Arc, rue Guillaume Lejean
- Patronage Saint-Hélier, boulevard Laënnec, 25
- Le Carillon, Maison du peuple, rue Saint-Louis, 10
Pendant la seconde guerre mondiale
Pendant la seconde guerre mondiale, les salles obscures furent très fréquentées, dérivatifs aux soucis du temps.
"Le Tout-Cinéma", annuaire 1942, paraît avec sa partie officielle et l'organisation du C.O.I.C (comité d'organisation professionnel du cinéma), ses mémentos téléphoniques des organismes et membres de la corporation, la liste des cinémas, les annonces des nouveaux films, les films présentés, les photos et adresses de 167 acteurs et actrices, des documentations sur la projection et une annexe sur le cinéma italien,document devenu rare; les salles de la distribution commerciale à Rennes proposent alors 4505 places.
Après-guerre
En 1965, ce sont dix salles qui étaient réparties sur la ville[4] :
- Régent, 45, rue Papu
- Cinéma Eden, 4, rue Leperdit
- Cinéma Celtic, 10, rue Saint-Louis
- Cinéma Le Club, rue d'Antrain, devenu L'Arvor jusqu'à présent (2017)
- Cinéma Le Royal, 1, place du Calvaire
- Cinéma Le Français, 50, rue Poullain Duparc
- Cinéma Le Paris, 20, boulevard de la Liberté
- Cinéma Bretagne, 49, boulevard de la Tour d'Auvergne
- Studio, 65, rue Bigot de Préameneu
- Le Rallye, 135, rue d'Antrain.
- En 1947 est créée La Chambre Noire, un "ciné-club art et essai" animé par l'abbé Joseph Lemarchand, futur écrivain Jean Sulivan[5], puisque les projections, au Paris ou au Français, sont précédées d'une présentation et suivies d'un débat avec les spectateurs[6].Ce fut un des plus importants ciné-clubs de province, haut lieu de cinéphilie qui se réunit qui fonctionna jusqu’au départ de l’abbé pour Paris. Les séances se multipliaient dans la semaine, entre 1957 (ciné-conférence du réalisateur américain Preston Sturges : Hollywood cinéma) et 1960 (ciné-conférence intitulée Jean Grémillon. Cinéaste de l’équilibre symphonique)20. Ce ciné-club était de plus en plus prisé par les intellectuels rennais à la culture littéraire comme en témoigne le lien avec la librairie réputée Les nourritures terrestres, la première à réserver à Rennes un rayon entier aux ouvrages sur le cinéma.
Après 1965
D'autres salles de cinéma, non recensées dans le guide de 1965 ont existé à Rennes :
- Cinéma Le Villeneuve, Rue Bernard Palissy, à proximité du parc de Villeneuve. Le bâtiment fut occupé par l'école de cirque Bing Bang Circus de 1996 à 2007.
- Le Lorraine dans le quartier Jeanne d'Arc
- L'Arvor (Saint-Hélier), avant son transfert au Club
- La boîte à film, Boulevard de Chézy
- Le Dauphin, devenu plus tard le Gaumont, quai Duguay Trouin
- Le Zen, rue leperdit
- Le Zoom, centre alma
- Cinémas Ariel
Le Régent, le Rallye, Le Villeneuve, l'Arvor (Saint-Hélier) et le Studio étaient d'anciennes salles de patronage, gérées par des associations.
Anecdotes
- Le comédien humoriste Sim était projectionniste au cinéma le Royal dans les années 50.
- Dans les années 1950, le Gaffo ou Groupement d'associations de cinéma de l'Ouest devait avoir une certaine présence dans la ville : ce qui deviendra le Club Espoir fait appel à lui pour offrir des distractions aux jeunes hospitalisés à l'Hôtel Dieu, frappés par la poliomyélite[7].
Notes et références
- ↑ Guide de Rennes, éd. J. Larcher 7e édition - 1939
- ↑ Hebdomadaire La Vie Rennaise du 13 juin 1925
- ↑ Le Tout-Cinéma annuaire professionnel, organne du Comité d'organisation de l'industrie cinématographique - 1942
- ↑ Guide Pratique - Rennes - L'Ille-et-Vilaine et la Côte d'émeraude - 8e édition - 1965
- ↑ rue Jean Sulivan
- ↑ Les années 50 en Ille-et-Vilaine, hors-série Ouest-France 2005, p. 25. Cette courte évocation est illustrée par une photo extérieure du Paris.
- ↑ Les années 50 en Ille-et-Vilaine, hors-série Ouest-France 2005, page 35.
- "Le cinéma à Rennes de 1919 à 1939", UTL du Pays de Rennes, 1995.
Lien interne
Rennes d'histoire et de souvenirs quatrain 65 Rennes et le 7e art