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Marie-Françoise Jeanneau
Marie-Françoise Jeanneau, née à Cholet (Maine-et-Loire) le 25 septembre 1927 et décédée le 22 octobre 2020[1] à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), est une femme de lettres, spécialiste du rôle d'incubation culturelle, antique et poétique joué par la poésie et les lettres anciennes.
Parcours littéraire et poétique
Enseignante en lettres à Saint-Malo et au campus de Ker Lann à Bruz, elle fut une fidèle adhérente ainsi qu'un membre actif des Amis de la Tour du Vent, association malouine créée en 1987 pour perpétuer la démarche poétique de Théophile Briant, pendant presque 30 ans.
Elle a notamment fait partie du comité de rédaction de la revue Avel IX.
Elle y proposa de nombreux articles et fut responsable pendant des années de la rubrique Passage en revues, comme En marge de l'île : Vendredi ou les Limbes du Pacifique (dans Avel IX, n° 7, 1994, éd. Association des Amis de la Tour du Vent).
Elle a animé de nombreuses conférences (Milosz, Saint-Pol-Roux, Marie Noël). Elle est également l'auteur d'un passionnant ouvrage sur la poétesse Marie Noël, intitulé : De l'angoisse à la sérénité : un chemin de poésie.[2] et autres publications comme une étude Les Amazones de la Chouannerie et Le Testament de Merlin dans Théophile Briant (1891-1956) Veilleur d'un Phare Éternel.
Le Salon Marie-Françoise Jeanneau accueille désormais des rencontres, dialogues cosmopolites et conférences aux Portes Cartier de Saint-Malo, Salon philosophique de la côte d'Emeraude.
Adaptation dans les arts
Introduction à la lecture de Marie Noël (1883-1967) - le regard iconographique de Marie-Françoise Jeanneau
Une oeuvre pour approfondir la connexion des deux femmes dans leur thébaïde de poésie, a été commandée à l'artiste-peintre Rafa Padilla M., originaire des hauteurs de Medellín, par la Fondation culturelle Théophile Lognoné.
Une thébaïde désigne un lieu sauvage, isolé et paisible, où l'on mène une vie retirée et calme. Un coin reculé d'Egypte servant de refuge dont Madame de Sévigné faisait référence dans ses correspondances, 26 janv 1674, éd. R. Duchêne, t. 1, p. 681: ce Port-Royal est une Thébaïde.
Quelques références de thébaïde
Madame de Sévigné, Correspondance, 26 janv 1674, éd. R. Duchêne, t. 1, p. 681: ce Port-Royal est une Thébaïde.
Déjà il rêvait à une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge (Huysmans, À rebours, 1884, p. 9).
Faire oraison dans quelque thébaïde (Mauriac, Journal, 1950, p. 171).
De Thébaïde, nom d'une région désertique du sud de l'Égypte où se réfugièrent, dans les premiers siècles du christianisme, un grand nombre de chrétiens pour fuir les persécutions et mener une vie ascétique. Empr. au lat.Thebais, -idis, dér. de Thebae « Thèbes, ville de Haute-Égypte » (gr. θ η ̃ β α ι). Fréq. abs. littér.: 64.
Sources et annotations
Ouest-France, Avis de décès de Marie-Françoise Lognoné-Jeanneau, 22 octobre 2020
Ass. La Tour Du Vent (ATDV), 2010-2022
Bibliothèque universitaire d'Angers, Fonds Michel Tournier (petite réserve), document du 9 février 2022
Ass. La Tour Du Vent (ATDV), Marie-Françoise Jeanneau, document du 12 juillet 2013
Hors série des publications de l'association Marie Noël (Paris), De l'angoisse à la sérénité : un chemin de poésie par Marie-Françoise Jeanneau, 2002.