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Boulevard de la Tour d'Auvergne

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Tracé proposé pour le boulevard au milieu du XIXe siècle, Rennes se préparant à l'arrivée du train.
Le boulevard de la Tour d'Auvergne: arbres, tramway et 2 cyclistes, vers 1900. "Une réclamation concernant l´élagage des arbres (des platanes) est adressée à la mairie, en 1907. La même année, le directeur de la Compagnie du Gaz demande leur abattage, car ils gênent les fils électriques et téléphoniques installés en 1903. Le directeur du Jardin des Plantes indique, dans son rapport, qu'il n'y a pas lieu de les supprimer, qu'il suffirait de bien élaguer."[1]
Dans le tiers supérieur de cet extrait du cadastre de 1842, orienté avec le nord à gauche, le tracé du boulevard peut être distingué passant à côté de l'arsenal et d'un gazomètre.
Le quartier Foch en bordure du boulevard
Le boulevard de la Tour d'Auvergne, du pont de Nantes au 1er plan jusqu'à la place de Bretagne au fond


Le boulevard de la Tour d'Auvergne est un boulevard d'orientation nord-sud étendant ses voies au sud-ouest du centre de Rennes. Il relie à ses extrémités la place de Bretagne et le pont de la Mission au boulevard Georges Pompidou au niveau du carrefour Georges Nitsch et du pont de Nantes, boulevard qui mène lui-même, par la rue de Nantes ou par le boulevard Jean Mermoz, à la rocade. Le trafic est également intense, au niveau de la place de Bretagne, dans le carrefour avec le boulevard de la Liberté et dans une moindre mesure avec la rue de La Motte Picquet et la rue de la Santé. Il est assez large pour être planté d'arbres de chaque côté.


Le boulevard porte le nom de Théophile Malo Corret de La Tour d'Auvergne, militaire breton surnommé le premier grenadier de France. Celui-ci est dénommé par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 18 octobre 1870 et remplace l'avenue Napoléon III, qui elle-même avait été aménagée à partir de 1860 dans le cadre de l'arrivée du chemin de fer à Rennes, en suivant trois chemins: le chemin Neuf ou ruelle de l'Arsenal, le chemin Creux et le chemin de la Villette[2].

La voie satisfera particulièrement aux besoins de la caserne de Guines (Quartier Foch), de l'arsenal et autres équipements militaires qui s'étendront sur sa rive occidentale, en partie jusqu'à aujourd'hui. Le boulevard donne d'ailleurs l'entrée orientale de la rue de l'Arsenal, en face de la rue Thiers devenue une impasse et à la rue Chicogné. Il a été profondément remanié dans sa partie médiane vers la fin du XXe siècle pour améliorer la circulation en particulier dans son croisement avec la rue Pierre Abelard et en face à l'est, la rue du Puits Mauger à proximité de la Cité judiciaire. Une voie est réservée aux bus dans les deux sens.

Deux petites rues y aboutissent dans sa partie sud en direction du Colombier : la rue du Papier Timbré ex-rue Edouard Turquety ex-rue du Chemin Neuf et le passage du Couëdic, celui-ci apparaissant comme rue sur les plans à partir de 1919.

Histoire

Le Café Hinet au 65 (près du Pont de Nantes) en 1937 ou 1938.

L'usine d'électricité s'installe au 18. En 1910, des habitants du secteur se plaignent au préfet des vibrations produites par ses moteurs jusqu'à environ quatre cents mètres de l'usine et de la perte de valeur de leurs biens qui en résulte. Document des Archives municipales.

Le boulevard a connu les années folles de l'accordéon de l'après-guerre. Selon l'accordéoniste Michel Renimel, les bals organisés par des associations (cheminots, etc.) attiraient les foules tous les samedis soir près de la caserne Foch : jusqu'à huit cents personnes se pressaient au Bal de l'Arsenal. Les gens arrivent une demi-heure avant et attendent devant le gros portail métallique. Parfois on doit refuser du monde. raconte-t-il dans le hors-série consacré en 2005 par le journal Ouest-France aux années 1950 en Ille-et-Vilaine. Ces rassemblements étaient la suite de bals musette confinés à quelques salles de café, comme celui du Lyra, rue de Nantes, selon ces mêmes souvenirs[3]. Au n° 11, on remarque l'immeuble de qualité architecturale élevée, de Talma Raymond (architecte) et Perrin (architecte présumé) construit en 1934, illustrant l'ambition monumentale des immeubles des années 30. Il s'inscrit dans la deuxième grande étape d'urbanisation du boulevard après celle qui succède à sa création en 1861 (projet Ange de Léon des Ormeaux), à rapprocher du boulevard de la Liberté, de l'avenue Janvier et des deux immeubles de la place de Bretagne. Cet immeuble fortement plastique et ambitieux illustre la production de deux architectes également auteurs de l'immeuble implanté à l'angle de la place de Bretagne et de la rue La Chalotais ou de celui, très intéressant du point de vue typologique, de la rue de Chicogné. Il est coté *** [4]

Animation

Le boulevard se prête par sa largeur et son caractère central à l'accueil de diverses manifestations, en particulier sportives :

Points et adresses notables


À l'emplacement de l'arsenal :cité judiciaire, hôtel de police


L'arsenal en 1950, en bordure du boulevard de la tour d'Auvergne

Notes et références

  1. http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/ancienne-avenue-napoleon-iii-actuellement-boulevard-la-tour-d-auvergne/3bb81367-ac26-47d5-bdbb-e48dfbbc1796
  2. Banéat, Paul (1856-1942), “Le vieux Rennes : deuxième partie / Paul Banéat ,” Collections numérisées - Université de Rennes 2, consulté le 30 mars 2017, http://bibnum.univ-rennes2.fr/items/show/702
  3. Michel Renimel précise encore que, face à la demande, le lendemain, des cars emmenaient les gens dans une salle à L'Hermitage et qu'il dédoubla sa formation en 1959. Photo de son orchestre page 23.
  4. Notice du plan d'urbanisme de Rennes
  5. Ouest-France du 12-13 octobre 2013 : 14 000 sportifs attendus.


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