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[[Fichier:Foire_expo_1938.png|400px|left|thumb|Le Champ de Mars avec la Foire-exposition en mai 1938 en haut la caserne du Colombier et la rue d'Isly, à droite le boulevard de la Liberté, en 1er plan le boulevard Magenta]]
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Pendant ce siècle, il fut le lieu de toutes les manifestations populaires, commerciales,<ref>[[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrain 69</ref> militaires, officielles nécessitant une grande surface. Des exécutions s'y déroulaient<ref>[[Exécution d'Anne Marie Dubois en 1818|exécutions capitales]]</ref>, les expositions au carcan et autres flétrissures se maintenant sur la [[Place du Parlement de Bretagne|Place du Palais]].<ref>[[Le chouan Caro, exécuté à Rennes]]</ref> <ref>[[Hélène Jégado, l'empoisonneuse en série, aux Assises de Rennes]]</ref>
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[[Fichier:Maison_Melvius.jpg|300px|left|thumb|Maison et atelier de Charles Melius]]
En 1863, le photographe britannique Charles Melvius déplace son atelier du quai Chateaubriand au Champde Mars et et laisse à Rennes une série de photoraphie avant de mourir à Jersey en 1899.
En [[1888]], le commandant de la caserne du Colombier s'opposa à l'élargissement du boulevard Magenta de 6 à 8 mètres, au motif qu'il s'agirait d'un empiètement sur le champ de manœuvres.<ref>''Inventaire topographique'', par Isabelle Barbedor - 2001</ref>. Fêtes, manifestations patriotiques,<ref>[[Napoléon III à Rennes]]</ref><ref>[[le maréchal-président de Mac-Mahon à Rennes]]</ref><ref>[[le président Poincaré à Rennes]]</ref><ref>[[fêtes populaires à Rennes entre 1919 et 1939]]</ref> gymniques, folkloriques, religieuses, foires aux bestiaux s'y succédèrent, car il était le vaste espace disponible entre la cité anciennement enfermée dans ses murs et l'urbanisation au sud découlant de la décision d'implanter en [[1854]] la gare du chemin de fer<ref>[[arrivée du chemin de fer à Rennes]]</ref>. Le maire [[Ange Léon des Ormeaux]] avait, en [[1855]], envisagé un aménagement avec création de voies dans la partie nord, qui aurait créé quatre îlots constructibles, projet d'amputation qui ne fut pas réalisé mais, un siècle plus tard, survint le grignotage<ref>[[Champ de Mars, galerie cartes postales]]</ref>.
En [[1888]], le commandant de la caserne du Colombier s'opposa à l'élargissement du boulevard Magenta de 6 à 8 mètres, au motif qu'il s'agirait d'un empiètement sur le champ de manœuvres.<ref>''Inventaire topographique'', par Isabelle Barbedor - 2001</ref>. Fêtes, manifestations patriotiques,<ref>[[Napoléon III à Rennes]]</ref><ref>[[le maréchal-président de Mac-Mahon à Rennes]]</ref><ref>[[le président Poincaré à Rennes]]</ref><ref>[[fêtes populaires à Rennes entre 1919 et 1939]]</ref> gymniques, folkloriques, religieuses, foires aux bestiaux s'y succédèrent, car il était le vaste espace disponible entre la cité anciennement enfermée dans ses murs et l'urbanisation au sud découlant de la décision d'implanter en [[1854]] la gare du chemin de fer<ref>[[arrivée du chemin de fer à Rennes]]</ref>. Le maire [[Ange Léon des Ormeaux]] avait, en [[1855]], envisagé un aménagement avec création de voies dans la partie nord, qui aurait créé quatre îlots constructibles, projet d'amputation qui ne fut pas réalisé mais, un siècle plus tard, survint le grignotage<ref>[[Champ de Mars, galerie cartes postales]]</ref>.
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Version du 4 juin 2024 à 10:13

Lithographie de 1860, le Champ de Mars, vu de la butte
Prairie de Beaumont. En arrière-plan : à gauche campanile de l'hôtel de ville, au centre , le palais du Parlemnent, à droite le clocher de l'église Toussaints
Exercices militaires sur le Champ de Mars en 1892.(Fonds E. Maignen, Archives de Rennes)

Le Champ de Mars, devenu esplanade Général De Gaulle, fait étroitement et largement partie de la vie urbaine des Rennais depuis plus de deux siècles.

D'abord un vague chemin le long des remparts

En 1784, les quatre foires annuelles se tiennent sur un espace d'une centaine de mètres le long des remparts sud de la ville, bétail, vendeurs et clients, étant contraints d'envahir toutes les voies voisines, par exemple jusque dans la rue de Nantes. Article détaillé : Le champ de foire de Rennes en 1784.

Puis une prairie...

Le Champ de Mars un jour de foire, avec en fond les immeubles du boulevard Magenta. carte postale début 20 e siècle
Le ballon "Ville de Rennes", lancé du Champ de Mars à Rennes le jeudi 22 septembre 1892, prélude à l'aviation aux champ de courses des Gayeulles et à l'aéroport. (photo E. Maignen)
Une ville proche de sa sa campagne: la foire aux vaches sur le Champ de Mars Vue prise du nord-ouest
Quand la Foire-exposition se tenait sur le Champ de Mars

A l'emplacement de l'endroit connu des Rennais pendant des décennies comme le Champ de Mars, existait jusqu'en 1785 la prairie de Beaumont qui occupait la moitié du Champ de Mars tel qu'il a existé jusqu'en 1950, avec au sud sa butte, transformée en promenade nommée Terrasse des Champs de Montmorin[1] et plantée de 200 arbres en 1787. La prairie de Beaumont avait été vendue par les Carmes en 1786 à la Communauté de Ville pour en faire un champ de foire, devenu Champ de Mai, ou de la Fédération en 1790, après de gros terrassements effectués par la population dans l'enthousiasme. Le nom "Champ de Mars" date de 1802 lorsque l'empereur eut prescrit l'aménagement d'un champ de manœuvres dans chaque ville de garnison. [2] Le Champ de Mars, circonscrit par le boulevard de la Liberté au nord, la rue d'Isly à l'ouest avec la caserne du Colombier, la butte au sud et le boulevard Magenta à l'est, demeura tel de 1850 à 1950. Une foire d'hiver sera endeuillée par le terrible bombardement du 8 mars 1943.[3]

Vue du Champ de Mars prise du sud-ouest pendant des exercices militaires de manège, vers 1905.phototypie Vassellier; Nantes
Pour l'exposition industrielle et artistique de 1887, devant la butte du Champ de Mars, une superstructure provisoire comme on n'hésitait pas à en monter pour divers événements
Des pionniers devant la baraque d'accueil en 1922[4]
Monument aux morts, Champ de Mars et caserne du Colombier : un site en l'état en 1950
La foire-exposition sur le Champ de Mars en 1953. Vue prise en diagonale de l'angle rue d'Isly - cours des Alliés vers l'angle boulevard de la Liberté - boulevard Magenta
Le Champ de Mars avec la Foire-exposition en mai 1938 en haut la caserne du Colombier et la rue d'Isly, à droite le boulevard de la Liberté, en 1er plan le boulevard Magenta

Pendant ce siècle, il fut le lieu de toutes les manifestations populaires, commerciales,[5] militaires, officielles nécessitant une grande surface. Des exécutions s'y déroulaient[6], les expositions au carcan et autres flétrissures se maintenant sur la Place du Palais.[7] [8]

Maison et atelier de Charles Melius

En 1863, le photographe britannique Charles Melvius déplace son atelier du quai Chateaubriand au Champde Mars et et laisse à Rennes une série de photoraphie avant de mourir à Jersey en 1899.

En 1888, le commandant de la caserne du Colombier s'opposa à l'élargissement du boulevard Magenta de 6 à 8 mètres, au motif qu'il s'agirait d'un empiètement sur le champ de manœuvres.[9]. Fêtes, manifestations patriotiques,[10][11][12][13] gymniques, folkloriques, religieuses, foires aux bestiaux s'y succédèrent, car il était le vaste espace disponible entre la cité anciennement enfermée dans ses murs et l'urbanisation au sud découlant de la décision d'implanter en 1854 la gare du chemin de fer[14]. Le maire Ange Léon des Ormeaux avait, en 1855, envisagé un aménagement avec création de voies dans la partie nord, qui aurait créé quatre îlots constructibles, projet d'amputation qui ne fut pas réalisé mais, un siècle plus tard, survint le grignotage[15].

La gare routière de Rennes en 1955, construite par la chambre de commerce, à l'emplacement des futurs Champs Libres
Qui reconnaîtrait la rue d'Isly qui borde à l'ouest l'esplanade Charles de Gaulle, ex Champ de Mars ?


Lieu de la foire-exposition de 1922 à 1962

Le 27 mai 1922 ouvre pour 8 jours sur le Champ de Mars la première foire-exposition de Bretagne et de l'Ouest avec un temps de beau mois d'août. La section de machines agricoles y est et y restera importante. Le conseil d'administration de cette société est composé de MM. Le Ho[16], et Bahon-Rault[17], président et vice-président, tous deux vice-présidents de la Chambre de commerce, de M. Alexandre, président de l'Union du commerce et de l'industrie, de M. Ladam, industriel, M. Léon Lebreton, directeur de la "Publicité générale" et de M. Bertho, secrétaire général. La fréquentation (80 000 visiteurs) amène à accroître la surface pour 1923 et 180 000 tickets seront vendus. En 1924, 25 000 m2 sont occupés par les exposants. La foire-exposition quitta le Champ de Mars en 1963 pour se déployer sur 11 hectares, en partie sur la piste secondaire de l'aéroport, en partie au sud de celle-ci.

À gauche le Champ de Mars en 1950, à droite l'esplanade Charles de Gaulle : un quart du Champ de Mars. - (de Géobretagne)

Un Champ peu à peu grignoté

La seconde moitié du 20e siècle va être l'époque du grignotage de cette surface par des constructions : construction en 1955 d'une gare routière au pied de la butte, côté boulevard Magenta. La même année un projet irréaliste de construction d'un stade de 28 000 places y est même envisagé !

Avril 1955 : Pourquoi pas un grand stade sur le Champ de Mars ?

Constructions le long de celui-ci d'une cité administrative des impôts, puis du haut immeuble de la Sécurité sociale, côté rue de l'Alma construction vers 1960 de la Chambre des Métiers, puis, à côté, de l'hôtel des Douanes. Au nord, le long du boulevard de la Liberté, c'est la construction d'un restaurant universitaire, près du monument aux morts élevé en 1896, et celle de la Salle Omni-sports. La partie centrale sert de parc en plein air pour 300 autos, sauf lors de la fête foraine d'hiver. La foire-exposition quitte définitivement le Champ de Mars pour des terrains dans l'emprise et voisins de l'aérodrome de Rennes - Saint-Jacques en 1963[18].

Une des premières foires-expositions: beaucoup de matériel agricole. Au fond, le monument aux morts et à l'horizon le clocher de Notre-Dame
L'esplanade Charles de Gaulle, circonscrite dans le carré à bord rouge
Vue à partir du nord-ouest,en arrière-plan, à droite, l'ancienne gare routière (Musée de Bretagne)

Une place des cultures: l'esplanade Charles de Gaulle

Le Champ de Mars ca 1955
Le restaurant universitaire, façade sud vue du Champ de Mars, ca 1965 ( Portail collections en ligne du Musée de Bretagne)
L'esplanade Charles de Gaulle, vue du sud
Fichier:Esplanade du Général de Gaulle à Rennes.jpg
Esplanade Charles de Gaulle (Photo Pacoviande, de Wikimedia Commons)

On note ensuite le déplacement de la gare routière à l'est de la place de la Gare, l'aménagement du cours des Alliés, la construction de la Maison des associations, près de l'hôtel des Douanes, puis celle de l'ensemble polyvalent appelé le NEC (nouvel équipement culturel), baptisé Les Champs Libres[19], la salle Omni-sports étant transformée en deux salles de spectacle dans Le Liberté. Le 4 Bis est construit dans le prolongement des Champs Libres. L'ensemble est desservi, en partie sud, par une station de métro du Val et un dernier empiètement est effectué pour l'implantation, côté est, d'un grand complexe cinématographique de 12 salles, après la construction d'un grand parc souterrain de trois niveaux pour 800 autos, libérant la surface réaménagée. Le pourtour de l'ancien Champ de Mars ainsi reconfiguré est complété par la destruction de l'ancien restaurant universitaire pour faire place à une cité universitaire internationale en bordure de la petite place Paul Ricœur. L'esplanade de 140 m x 130 m s'étend encore sur 1,5 hectare.

On ne parle plus, sauf dans les bouches des Rennais d'un âge certain, de "Champ de Mars", mais d'esplanade Charles de Gaulle.











Voir aussi






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Références