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'''La passerelle dite "de Quineleu"''' était une passerelle piétonnière qui enjamba les installations ferroviaires pendant 65 ans, de 1927 à 1992. Elle fut construite pour permettre une liaison entre le centre-ville, près de la [[place de la Gare]] et le sud de la ville, en cours de développement après la première guerre mondiale, notamment dans le secteur de Quineleu. Les demandes des habitants au sud de la gare remontaient en fait à 1899, année où la question, ayant déjà été évoquée en conseil municipal, ils pétitionnèrent et tinrent une réunion le samedi 18 novembre. À la demande de la municipalité, la construction de la passerelle est finalement autorisée par décision ministérielle du 25 avril 1925 ; la Ville verse une participation forfaitaire de 84000 francs.
'''La passerelle dite "de Quineleu"''' était une passerelle piétonnière qui enjamba les installations ferroviaires pendant 65 ans, de 1927 à 1992. Elle fut construite pour permettre une liaison entre le centre-ville, près de la [[place de la Gare]] et le sud de la ville, en cours de développement après la première guerre mondiale, notamment dans le secteur de Quineleu. Les demandes des habitants au sud de la gare remontaient en fait à 1899, année où la question, ayant déjà été évoquée en conseil municipal, ils pétitionnèrent et tinrent une réunion le samedi 18 novembre. À la demande de la municipalité, la construction de la passerelle est finalement autorisée par décision ministérielle du 25 avril 1925 ; la Ville verse une participation forfaitaire de 84000 francs.


Sans dénomination officielle, elle fut appelée ainsi car elle aboutissait, au sud, près de la [[rue de Quineleu]], au carrefour avec la [[rue de Riaval]] et la [[rue Pierre Martin]], son point de départ étant au début du [[boulevard Solférino]], un large escalier de bois près de la gare voyageurs (à l'emplacement de l'actuelle gare routière). Attendue avec impatience, elle est ouverte le 23 novembre 1927. Le retour vers l'est avant de déboucher, d'abord imputé à l'obstination d'un propriétaire de parcelle, était dû à l'abandon par la ville de sa décision d'acheter, un terrain ferroviaire étant utilisable à côté.
Sans dénomination officielle, elle fut appelée ainsi car elle aboutissait, au sud, près de la [[rue de Quineleu]], au carrefour avec la [[rue de Riaval]] et la [[rue Pierre Martin]], son point de départ étant au début du [[boulevard Solférino]], un large escalier de bois près de la gare voyageurs (à l'emplacement de l'actuelle gare routière). Attendue avec impatience, elle est ouverte le 23 novembre 1927. Le retour vers l'est avant de déboucher, d'abord imputé à l'obstination d'un propriétaire de parcelle, était dû à l'abandon par la ville de sa décision d'acheter, un terrain ferroviaire étant utilisable à côté.
 
[[Fichier:Ouverture_passerelle_de_Quineleu.png|300px|left|thumb|La passerelle est ouverte (Ouest-Éclair du 24 novembre 1927)]]
Cette structure métallique, longue de 240 mètres, avec tablier en ciment armé, permettait au piéton, dans sa première moitié à partir du boulevard Solférino - comportant un léger coude, de voir, à travers un double grillage de fer, les trains de voyageurs et de marchandises évoluer sur le faisceau de voies ferrées, l'ennuageant au passage des fumées de locomotive à vapeur de l'Ouest-État puis de la SNCF, mais, à hauteur des premiers ateliers les parapets étaient pleins en ciment armé dans la seconde moitié. Au milieu de la passerelle un escalier permettait aux ouvriers et employés de la [[gare de Rennes]] descendre directement aux ateliers. Ils n'étaient ainsi plus obligés de faire le tour par la rue Pierre Martin ou la rue de Quineleu, ou de risquer de se faire écraser en traversant les voies, et le journal d'observer : "Combien de graves accidents ne se seraient jamais produits si on en avait activé la construction"<ref> Ouest-Éclair du 24 novembre 1927</ref>.
Cette structure métallique, longue de 240 mètres, avec tablier en ciment armé, permettait au piéton, dans sa première moitié à partir du boulevard Solférino - comportant un léger coude, de voir, à travers un double grillage de fer, les trains de voyageurs et de marchandises évoluer sur le faisceau de voies ferrées, l'ennuageant au passage des fumées de locomotive à vapeur de l'Ouest-État puis de la SNCF, mais, à hauteur des premiers ateliers les parapets étaient pleins en ciment armé dans la seconde moitié. Au milieu de la passerelle un escalier permettait aux ouvriers et employés de la [[gare de Rennes]] descendre directement aux ateliers. Ils n'étaient ainsi plus obligés de faire le tour par la rue Pierre Martin ou la rue de Quineleu, ou de risquer de se faire écraser en traversant les voies, et le journal d'observer : "Combien de graves accidents ne se seraient jamais produits si on en avait activé la construction"<ref> Ouest-Éclair du 24 novembre 1927</ref>.


Lors du [[bombardement du 17 juin 1940]], les Dornier DO 17 allemands qui volaient en rase-motte pour bombarder les voies ferrées, l'enjambèrent allègrement et un témoin crut même voir un appareil passer dessous, passage impossible. Les nombreux bombardements des alliés ne l'atteignirent pas<ref>[[bombardement du 17 juin 1940 : témoignages]]</ref>.
Lors du [[bombardement du 17 juin 1940]], les Dornier DO 17 allemands qui volaient en rase-motte pour bombarder les voies ferrées, l'enjambèrent allègrement et un témoin crut même voir un appareil passer dessous, passage impossible. Les nombreux bombardements des alliés ne l'atteignirent pas<ref>[[bombardement du 17 juin 1940 : témoignages]]</ref>.


[[Fichier:Article_sur_la_passerelle.png|350px|left|thumb|La passerelle de Quineleu, attendue avec impatience (Ouest-Éclair du 9 octobre 1926)]]
[[Fichier:Passerelle_de_Quineleu_au_loin.png|350px|left|thumb|Vue de l'ouest vers l'est, la section sud de la passerelle dans le lointain]]
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[[Fichier:Ancienne_passerelle015.jpg|250px|right|thumb|La passerelle sur le plan Larcher de Rennes de 1939]]
[[Fichier:Ancienne_passerelle015.jpg|250px|right|thumb|La passerelle sur le plan Larcher de Rennes de 1939]]
[[Fichier:Passerelle_de_Quineleu_au_loin.png|350px|left|thumb|Vue de l'ouest vers l'est, la section sud de la passerelle dans le lointain]]
 
[[Fichier:Accord_passerelle.png|300px|center]]
 
[[Fichier:Passerelle_sur_les_voies_ferr%C3%A9es.png|300px|center|thumb|La passerelle métallique pour piétons qui, à l'est de la gare, enjambait sur 240 m le faisceau des voies ferrées, reliait la place de la gare à la [[rue de Quineleu]] (de géoBretagne 1950)]]
[[Fichier:Passerelle_sur_les_voies_ferr%C3%A9es.png|300px|center|thumb|La passerelle métallique pour piétons qui, à l'est de la gare, enjambait sur 240 m le faisceau des voies ferrées, reliait la place de la gare à la [[rue de Quineleu]] (de géoBretagne 1950)]]



Version du 16 juillet 2023 à 09:36

La passerelle de Quineleu, attendue avec impatience (Ouest-Éclair du 9 octobre 1926)
Accord passerelle.png
Pétition des habitants des quartiers du sud de Rennes en 1899. Archives de Rennes, 1 O 88.
Ouest-Éclair du 22 novembre 1899. Début de la relation d'une réunion d'habitants des quartiers sud
La passerelle projetée est en fin "sur les rails"

La passerelle dite "de Quineleu" était une passerelle piétonnière qui enjamba les installations ferroviaires pendant 65 ans, de 1927 à 1992. Elle fut construite pour permettre une liaison entre le centre-ville, près de la place de la Gare et le sud de la ville, en cours de développement après la première guerre mondiale, notamment dans le secteur de Quineleu. Les demandes des habitants au sud de la gare remontaient en fait à 1899, année où la question, ayant déjà été évoquée en conseil municipal, ils pétitionnèrent et tinrent une réunion le samedi 18 novembre. À la demande de la municipalité, la construction de la passerelle est finalement autorisée par décision ministérielle du 25 avril 1925 ; la Ville verse une participation forfaitaire de 84000 francs.

Sans dénomination officielle, elle fut appelée ainsi car elle aboutissait, au sud, près de la rue de Quineleu, au carrefour avec la rue de Riaval et la rue Pierre Martin, son point de départ étant au début du boulevard Solférino, un large escalier de bois près de la gare voyageurs (à l'emplacement de l'actuelle gare routière). Attendue avec impatience, elle est ouverte le 23 novembre 1927. Le retour vers l'est avant de déboucher, d'abord imputé à l'obstination d'un propriétaire de parcelle, était dû à l'abandon par la ville de sa décision d'acheter, un terrain ferroviaire étant utilisable à côté.

La passerelle est ouverte (Ouest-Éclair du 24 novembre 1927)

Cette structure métallique, longue de 240 mètres, avec tablier en ciment armé, permettait au piéton, dans sa première moitié à partir du boulevard Solférino - comportant un léger coude, de voir, à travers un double grillage de fer, les trains de voyageurs et de marchandises évoluer sur le faisceau de voies ferrées, l'ennuageant au passage des fumées de locomotive à vapeur de l'Ouest-État puis de la SNCF, mais, à hauteur des premiers ateliers les parapets étaient pleins en ciment armé dans la seconde moitié. Au milieu de la passerelle un escalier permettait aux ouvriers et employés de la gare de Rennes descendre directement aux ateliers. Ils n'étaient ainsi plus obligés de faire le tour par la rue Pierre Martin ou la rue de Quineleu, ou de risquer de se faire écraser en traversant les voies, et le journal d'observer : "Combien de graves accidents ne se seraient jamais produits si on en avait activé la construction"[1].

Lors du bombardement du 17 juin 1940, les Dornier DO 17 allemands qui volaient en rase-motte pour bombarder les voies ferrées, l'enjambèrent allègrement et un témoin crut même voir un appareil passer dessous, passage impossible. Les nombreux bombardements des alliés ne l'atteignirent pas[2].

Vue de l'ouest vers l'est, la section sud de la passerelle dans le lointain
La passerelle sur le plan Larcher de Rennes de 1939


La passerelle métallique pour piétons qui, à l'est de la gare, enjambait sur 240 m le faisceau des voies ferrées, reliait la place de la gare à la rue de Quineleu (de géoBretagne 1950)
Ténue vue d'en haut, la passerelle au-dessus des voies ferrées
Sur la droite, la passerelle, côté boulevard Magenta (Archives de Rennes 255FI132)
Années 70, au temps des cabines téléphoniques place de la gare, à gauche le boulevard Solférino, en arrière-plan à droite, la passerelle de Quineleu (photo Charles Barmay)
Devant la passerelle, 1962 (photo Charles Barmay)
La passerelle, vue du sud-ouest, côté Quineleu
L'accès à la passerelle côté gare (Archives de Rennes 100FI125)

Passerelle Quineleu.png









Références

  1. Ouest-Éclair du 24 novembre 1927
  2. bombardement du 17 juin 1940 : témoignages


Galerie cartes postales

Structure

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Partie nord de la passerelle, à gauche la place de la Gare (détail de la carte postale ci-contre)
Partie sud de la passerelle. A gauche départ de l'escalier vers la rue de Quineleu
Carte postale publicitaire du constructeur. Coll. particulière





































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