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La ''ruelle de la Moussaye'' fut élargie et rectifiée sur la proposition en 1863 d'Auguste Letarouilly, l'un des propriétaires riverains. Il légua les terrains nécessaires par testament de 1866, à la condition que la ville s'engageât à la construire dans un délai de dix ans suivant sa mort, survenue en 1868. La construction de l'égout fut faite en 1872, au moment de la construction de la rue qui ne fut dotée de trottoirs et de caniveaux qu'en 1915<ref>''Inventaire topographique de Rennes'', par Isabelle Barbedor - 1999</ref>. Tout le côté sud de la rue est occupé par le C.R.O.U.S et la faculté des sciences économiques, précédemment faculté des Lettres, et auparavant séminaire diocésain lequel avait succédé à un monastère de carmélites.
La ''ruelle de la Moussaye'' fut élargie et rectifiée sur la proposition en 1863 d'Auguste Letarouilly, l'un des propriétaires riverains. Il légua les terrains nécessaires par testament de 1866, à la condition que la ville s'engageât à la construire dans un délai de dix ans suivant sa mort, survenue en 1868. La construction de l'égout fut faite en 1872, au moment de la construction de la rue qui ne fut dotée de trottoirs et de caniveaux qu'en 1915<ref>''Inventaire topographique de Rennes'', par Isabelle Barbedor - 1999</ref>. Tout le côté sud de la rue est occupé par le C.R.O.U.S et la faculté des sciences économiques, précédemment faculté des Lettres, et auparavant séminaire diocésain lequel avait succédé à un monastère de carmélites.


Jusqu'à la construction de la Barre Saint-Just, on trouvait également côté nord la "Centrale" devenue ensuite "Paroisse" des étudiants catholiques, dont les derniers animateurs, au début des années 60, ont été l'abbé {{w|Louis Simonneaux}}, devenu ensuite vicaire épiscopal puis évêque de Versailles, puis l'abbé Raymond Letertre. Le n° 19 de la rue servit en 1944 de cantonnement à la sinistre {{w|Bezen Perrot}} composée de Bretons engagés dans l'armée allemande<ref>[[le Bezen Perrot quitte Rennes]]</ref>.
Jusqu'à la construction de la Barre Saint-Just, on trouvait également côté nord la "Centrale" devenue ensuite "Paroisse" des étudiants catholiques, dont les derniers animateurs, au début des années 60, ont été l'abbé {{w|Louis Simonneaux}}, devenu ensuite vicaire épiscopal puis évêque de Versailles, puis l'abbé Raymond Letertre. Le n° 19 de la rue servit en 1944 de cantonnement à la sinistre {{w|Bezen Perrot}} composée de Bretons engagés dans l'armée allemande et ceux-ci incendièrent le bâtiment avant leur fuite le 1er août 1944. <ref>[[le Bezen Perrot quitte Rennes]]</ref>.


Sa dénomination rappelle la mémoire de :
Sa dénomination rappelle la mémoire de :

Version du 15 septembre 2017 à 15:32

Carrefour de Fougères. Vue prise depuis la rue Général Maurice Guillaudot ; à gauche débouche la rue Lesage, avec le pan coupé de l'hôtel particulier de Hyacinthe Perrin ; à droite on devine le boulevard de Sévigné et dans le prolongement de la rue Guillaudot, la rue Jean Guéhenno. La résidence de la Barre Saint-Just a remplacé les immeubles au centre de la photo. Carte postale Le Trionnaire 101, écrite 1921. Coll. YRG et AmR 44Z1358
Même vue en novembre 2016, avec l'imposante Barre Saint-Just (@2017 Google)

La rue Lesage, ouverte vers 1870 sur l'emplacement de la ruelle de le Moussaye et de la ruelle Lancezeur est une voie ouest-est joignant la rue de l'Hôtel Dieu et la place Saint-Jean Eudes au carrefour formé par le boulevard de Sévigné, la rue Général Maurice Guillaudot et la rue Jean Guéhenno où se dresse, côté nord, l'immeuble de la Barre Saint-Just. Son nom lui fut donné par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 12 décembre 1862.

Les archives communales signalaient le mauvais état de la ruelle de Lancezeur, en 1860, au moment de la construction du séminaire.

La ruelle de la Moussaye fut élargie et rectifiée sur la proposition en 1863 d'Auguste Letarouilly, l'un des propriétaires riverains. Il légua les terrains nécessaires par testament de 1866, à la condition que la ville s'engageât à la construire dans un délai de dix ans suivant sa mort, survenue en 1868. La construction de l'égout fut faite en 1872, au moment de la construction de la rue qui ne fut dotée de trottoirs et de caniveaux qu'en 1915[1]. Tout le côté sud de la rue est occupé par le C.R.O.U.S et la faculté des sciences économiques, précédemment faculté des Lettres, et auparavant séminaire diocésain lequel avait succédé à un monastère de carmélites.

Jusqu'à la construction de la Barre Saint-Just, on trouvait également côté nord la "Centrale" devenue ensuite "Paroisse" des étudiants catholiques, dont les derniers animateurs, au début des années 60, ont été l'abbé Louis Simonneaux Wikipedia-logo-v2.svg, devenu ensuite vicaire épiscopal puis évêque de Versailles, puis l'abbé Raymond Letertre. Le n° 19 de la rue servit en 1944 de cantonnement à la sinistre Bezen Perrot Wikipedia-logo-v2.svg composée de Bretons engagés dans l'armée allemande et ceux-ci incendièrent le bâtiment avant leur fuite le 1er août 1944. [2].

Sa dénomination rappelle la mémoire de :


Alain-René Le Sage

(8 mai 1668, Sarzeau - 17 novembre 1747, Boulogne-sur-Mer)

Fils unique d'un notaire royal, Alain-René Lesage Wikipedia-logo-v2.svg perd son père à 14 ans et est mis en pension chez les Jésuites à Vannes puis il étudie à Paris la philosophie et le droit. Ayant obtenu une place dans la ferme générale en Bretagne, il en aurait été dépouillé par une injustice qui serait pour quelque chose dans le ressentiment de l'auteur de Turcaret contre les financiers. Marié à vingt-six ans, avocat impécunieux, il essaya de vivre de sa plume.

Alain-René Lesage.png

Il trouva un protecteur en l'abbé de Lyonne qui lui assura une modeste pension et l'initia à la littérature espagnole. Il traduisit successivement : le Traître puni, de Francisco de Rojas Zorrilla et Don Félix de Mendoce, de Lope de Vega, qu'il publia, sans signer, sous le titre de Théâtre espagnol (1700) et fit jouer diverses pièces, sans succès. Sa traduction des Nouvelles aventures de l'admirable Don Quichotte, d'Alonso Fernández de Avellaneda (1704) ne fut pas remarquée mais, avec sa petite comédie en un acte et en prose de Crispin rival de son maître, en 1707, souvent réimprimée, Lesage connut le grand succès.

La même année, Lesage s'avère romancier de premier ordre dans le Diable boiteux où le héros se fait transporter par le diable sur le toit de chaque maison, pour voir ce qui s'y passe et avoir l'occasion de conter une aventure sans liaison avec ce qui précède ni avec ce qui suit. Imitation de l'espagnol pour l'idée et le cadre, adaptée aux mœurs françaises, c'est une création où le merveilleux n'est là que pour la forme, car aventures et portraits défilent, soumettant à la critique une foule de types, frappants de naturel et de vérité. Le considérable succès du Diable boiteux distingua Lesage des écrivains contemporains.

Les romans de Le Sage n'eurent d'espagnol que leur cadre car ce sont les mœurs françaises qui y sont décrites. La peinture des vices et passions espagnols par Le Sage est en fait allusion permanente aux ridicules français. Puis Le Sage, par sa comédie de Turcaret ou le Financier, se montra le digne élève de Molière. Cette pièce, qui est presque le pendant de Tartuffe, est une satire des vices du parvenu de la fortune, dépourvu d'éducation. Turcaret est resté la satire classique des nouveaux riches parvenus par la spéculation.

Avant même sa parution, Turcaret avait excité les mêmes oppositions que Tartuffe. Le groupe de pression de la finance essaya toutes les influences, même celle de l'argent envers l'auteur. En attendant la représentation publique, Le Sage produisit sa comédie dans la société. Devant la lire chez la duchesse de Bouillon, il fut retenu au palais par un procès et arriva en retard. À la duchesse qui lui avait reproché d'avoir fait perdre plus d'une heure à la compagnie, il rétorqua : « Eh bien, madame, puisque je vous ai fait perdre une heure, je vais vous en faire gagner deux » et il s'en alla. Le dauphin, fils de Louis XIV, mit un terme aux difficultés en envoyant aux comédiens du roi l'ordre de jouer la pièce.

Mais l'œuvre principale de Le Sage est l'Histoire de Gil Blas de Santillane, que l'on a considéré comme le chef-d'œuvre du roman de mœurs en France. Comme dans le Diable boiteux, Gil Blas n'a, au fond, d'autre but que le tableau de la société et des mœurs, et le récit a pour règle l'intérêt plutôt que la vraisemblance car le héros a des aventures nombreuses et bizarres, passant par les situations les plus diverses, avec des revers de fortune.

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Notes et références

  1. Inventaire topographique de Rennes, par Isabelle Barbedor - 1999
  2. le Bezen Perrot quitte Rennes