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« Quartier Saint-Hélier : souvenirs d'habitants » : différence entre les versions

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Geneviève, elle aussi connait bien le quartier, mais elle se rappelle surtout les nombreux commerces présents dans les années 1930-1940. Son père était contremaître à l'entreprise Châtel, fabriquant de matériaux de construction.
Geneviève, elle aussi connait bien le quartier, mais elle se rappelle surtout les nombreux commerces présents dans les années 1930-1940. Son père était contremaître à l'entreprise Châtel, fabriquant de matériaux de construction.


Dans le [[Boulevard Solferino]], on pouvait trouver d'un côté un marchand de peaux de bêtes, ou encore un représentant pour épicerie en gros, de l'autre côté un bâtiment appartenant à la SNCF.
Dans le [[Boulevard Solférino]], on pouvait trouver d'un côté un marchand de peaux de bêtes, ou encore un représentant pour épicerie en gros, de l'autre côté un bâtiment appartenant à la SNCF.


Le [[Boulevard Laënnec]] hébergeait un imprimeur, l'[[avenue Louis Barthou]] plusieurs épiceries, ainsi qu'une coiffeuse.
Le [[Boulevard Laënnec]] hébergeait un imprimeur, l'[[avenue Louis Barthou]] plusieurs épiceries, ainsi qu'une coiffeuse.

Version actuelle datée du 26 mars 2024 à 17:37

Dans le cadre de la Caravane des quartiers Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin du 22 et 23 Mars 2013 nous avons organisé plusieurs ateliers mémoire avec les habitants.

Les membres de l'association de quartier Laënnec, Saint-Hélier, Gares nous ont accueillis pour nous faire partager leurs souvenirs du quartier Saint-Hélier.




Monique, ancienne agent de service à Notre-Dame de Lourdes, a vécu plusieurs années rue des Ateliers, actuellement une partie de la rue Saint-Hélier, qui a été endommagée pendant la guerre. Cette rue existait jusqu'en 1953, elle a ensuite été supprimée pour créer le nouveau pont (construit en 1955). Elle a ensuite quitté le quartier pour s'installer rue Jules Simon, puis rue Rabelais, pour revenir en 2005 dans le quartier Laënnec.

Elle se souvient des bâtiments qui existaient à l'époque, aujourd'hui disparus, tels que l'hôtel du Signe de la Croix, ainsi que l'Hôtel de la Guerche. Mais aussi de l'Economique, rue Monseigneur Duchesne, qui a été bombardé en 1943 faisant de nombreuses victimes parmi ses employés. L'entreprise de transports Métraille se situait elle aussi dans cette rue.

A l'angle de la rue Monseigneur Duchesne et auprès du Signe de la Croix il y avait des pompes à eau. Elles ont été retirées après la guerre car par la suite la plupart des immeubles étaient équipés de toilettes et d'eau potable mais uniquement au rez-de-chaussée.

La communauté religieuse, toujours présente rue Saint-Hélier, avait des murs très hauts. Monique se souvient que ces murs intriguaient les enfants du quartier. Un jour en revenant de l'école avec une amie elles ont décidé de sonner à la porte. Au niveau du judas une tête de religieuse est apparue, puis elles ont pris la fuite. Cela arrivait très souvent aux religieuses d'être dérangées par des enfants.




Jean, normand d'origine, était comptable en bâtiment. Il connait bien le quartier car sa femme a tenu un commerce pendant 35 ans rue Saint-Hélier, à l'angle de la rue de la Crèche. On y vendait des vêtements féminins, de la marque Vitos. Jean observe avec nostalgie que certaines personnes portent encore les vêtements vendus par sa femme.

Ils ont vécu une quinzaine d'années rue Saint-Hélier, leur fils est allé à l'école Saint-Hélier. A l'époque il y avait déjà plusieurs commerçants, notamment des cafés, mais aussi des épiceries et des commerces de proximité. L'association de quartier Laënnec, Saint-Hélier, Gares se situe dans une partie du quartier relativement récente, mais Jean s'y plaît bien, "c'est assez vivant".




Geneviève, elle aussi connait bien le quartier, mais elle se rappelle surtout les nombreux commerces présents dans les années 1930-1940. Son père était contremaître à l'entreprise Châtel, fabriquant de matériaux de construction.

Dans le Boulevard Solférino, on pouvait trouver d'un côté un marchand de peaux de bêtes, ou encore un représentant pour épicerie en gros, de l'autre côté un bâtiment appartenant à la SNCF.

Le Boulevard Laënnec hébergeait un imprimeur, l'avenue Louis Barthou plusieurs épiceries, ainsi qu'une coiffeuse.


« La rue Saint-Hélier était très commerçante et agréable », on y retrouvait d'un côté un marchand de cycle, la brasserie Graff, une maison de retraite, mais aussi de nombreux cafés, boulangeries, épiceries, un cordonnier, un restaurant, un marchand de poisson, et un déménageur. Du côté droit il y avait un photographe, un encaveur qui mettaient des gros morceaux de bois pour descendre les fûts de cidre dans la cave, et encore des cafés.

Au fond de l'impasse du Verger il y avait deux bateaux lavoirs. Elle évoque aussi celui situé impasse de la Crèche où sa mère lavait le linge.

Geneviève se souvient elle aussi des pompes à eau sur le trottoir « quand j'allais à l'école souvent je tombais à cause de la glace. Il y en avait une à côté du cordonnier M. Louvel. »

« La rue Saint-Hélier était très agréable, mais maintenant il y a moins de commerçants. Les nouveaux bâtiments vont peut-être redonner de l'activité et de la gaieté. S'il y avait des commerçants tout le long ce serait bien. »

lien interne

rue Saint-Hélier