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Cette rue s'appelait jusqu'en 1923 | Cette rue s'appelait jusqu'en 1923 ''rue du Colombier'', nom provenant de celui de l'ancien couvent transformé en quartier d'artillerie, détruit dans les années soixante du siècle dernier pour faire place à l'actuel ensemble d'habitat et de commerces. | ||
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== | == Louis Robert Hipolite de Bréhan de Plélo == | ||
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Louis de Bréhan était le fils de Jean François René Amalric de Bréhan (1668-1738), comte de Mauron et comte de Plélo (''commune des Côtes d'Armor''), conseiller au parlement de Bretagne, et de Catherine Françoise Lefebvre de la Faluère, fille du premier président du parlement de Bretagne. | Louis de Bréhan était le fils de Jean François René Amalric de Bréhan (1668 - 1738), comte de Mauron et comte de Plélo (''commune des Côtes d'Armor''), conseiller au parlement de Bretagne, et de Catherine Françoise Lefebvre de la Faluère, fille du premier président du parlement de Bretagne. | ||
Colonel de cavalerie en 1722, il commande | Colonel de cavalerie en 1722, il commande en 1724 le régiment de dragons qui porte son nom. Il décide de passer dans la diplomatie et devient ambassadeur de France au Danemark. | ||
Il profite de la paix pour s'adonner aux lettres. Il traduit l'essai sur le poème épique de Voltaire, publie des poèmes, étudie les sciences, l'histoire et les traités diplomatiques. | Il profite de la paix pour s'adonner aux lettres. Il traduit l'essai sur le poème épique de Voltaire, publie des poèmes, étudie les sciences, l'histoire et les traités diplomatiques. | ||
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Par contre, la mort du comte de Plélo affecta beaucoup la reine Marie Leszczyńska. [[Chateaubriand]] évoque dans les ''Mémoires d'outre-tombe'' l'assaut auquel son père prit part avec Plélo : « ''Mon père mit pied à terre et se trouva au mémorable combat que quinze cents Français, commandés par le brave Breton, de Bréhan comte de Plélo, livrèrent le 29 mai 1734, à quarante mille Moscovites, commandés par Munich. De Bréhan, diplomate, guerrier et poète, fut tué et mon père blessé deux fois.'' » | Par contre, la mort du comte de Plélo affecta beaucoup la reine Marie Leszczyńska. [[Chateaubriand]] évoque dans les ''Mémoires d'outre-tombe'' l'assaut auquel son père prit part avec Plélo : « ''Mon père mit pied à terre et se trouva au mémorable combat que quinze cents Français, commandés par le brave Breton, de Bréhan comte de Plélo, livrèrent le 29 mai 1734, à quarante mille Moscovites, commandés par Munich. De Bréhan, diplomate, guerrier et poète, fut tué et mon père blessé deux fois.'' » | ||
==Sur la carte== | == Sur la carte == | ||
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Version du 3 novembre 2015 à 15:03
La rue de Plélo part de la rue d'Isly et aboutit au droit de la rue Tronjolly, devant une des entrées du centre commercial Colombia. Elle est prolongée par la rue du Puits Mauger.
Cette rue s'appelait jusqu'en 1923 rue du Colombier, nom provenant de celui de l'ancien couvent transformé en quartier d'artillerie, détruit dans les années soixante du siècle dernier pour faire place à l'actuel ensemble d'habitat et de commerces.
Cette rue porte le nom de :
Louis Robert Hipolite de Bréhan de Plélo
(28 mars 1699, Rennes - 27 mai 1734, Dantzig)
Louis de Bréhan était le fils de Jean François René Amalric de Bréhan (1668 - 1738), comte de Mauron et comte de Plélo (commune des Côtes d'Armor), conseiller au parlement de Bretagne, et de Catherine Françoise Lefebvre de la Faluère, fille du premier président du parlement de Bretagne.
Colonel de cavalerie en 1722, il commande en 1724 le régiment de dragons qui porte son nom. Il décide de passer dans la diplomatie et devient ambassadeur de France au Danemark.
Il profite de la paix pour s'adonner aux lettres. Il traduit l'essai sur le poème épique de Voltaire, publie des poèmes, étudie les sciences, l'histoire et les traités diplomatiques.
En 1733, Stanislas Leszczyński est rappelé au trône de Pologne mais l'Autriche et la Russie se coalisent contre lui, c'est le début de la Guerre de Succession de Pologne. Le roi Stanislas se réfugie dans Dantzig assiégé en 1734 par 30 000 Russes. Les troupes françaises, soit 1 500 à 2 500 hommes, chargées de rompre l'encerclement, renoncent devant le nombre de leurs adversaires.
Louis de Plélo considère ce retrait comme un déshonneur, et le désapprouve vivement lors d'un conseil tenu en sa présence. Un officier ayant dit que c'est facile à dire « dans la sûreté de son cabinet », Plélo décide de se mettre à la tête de troupes restées sur place et d'attaquer. Il réussit bien à forcer trois retranchements mais meurt, sous les murs de Dantzig, criblé de balles, le visage sabré.
La conduite de Plélo sera critiquée par les milieux gouvernementaux et diplomatiques français qui considérèrent son initiative téméraire et inutile.
Par contre, la mort du comte de Plélo affecta beaucoup la reine Marie Leszczyńska. Chateaubriand évoque dans les Mémoires d'outre-tombe l'assaut auquel son père prit part avec Plélo : « Mon père mit pied à terre et se trouva au mémorable combat que quinze cents Français, commandés par le brave Breton, de Bréhan comte de Plélo, livrèrent le 29 mai 1734, à quarante mille Moscovites, commandés par Munich. De Bréhan, diplomate, guerrier et poète, fut tué et mon père blessé deux fois. »