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[[File:Rue de Nantes - La Madeleine.jpg|thumb|300px|Partie de la rue de Nantes s'incurvant dans le quartier de la Madeleine. La [[rue Ange Blaise]] puis la [[Rue Ginguené]] commencent à gauche après l'abri-bus ordinairement très fréquenté par les élèves de ''Sainte-Geneviève''. La partie la plus à l'arrière de l'immeuble visible à gauche a été édifié sur le terrain libéré par la démolition de la [[Chapelle de la Madeleine]].]]
[[File:Rue de Nantes - La Madeleine.jpg|thumb|300px|Partie de la rue de Nantes s'incurvant dans le quartier de la Madeleine. La [[rue Ange Blaise]] puis la [[Rue Ginguené]] commencent à gauche après l'abri-bus ordinairement très fréquenté par les élèves de ''Sainte-Geneviève''. La partie la plus à l'arrière de l'immeuble visible à gauche a été édifié sur le terrain libéré par la démolition de la [[Chapelle de la Madeleine]].]]
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[[File:Rue de Nantes - Boulevard Pompidou.jpg|thumb|300px|Zone de rencontre de la partie haute du [[boulevard Georges Pompidou]] (non visible) avec une partie de la [[rue de Nantes]] (à droite) dont seul subsiste ensuite vers le [[pont de Nantes|pont]] le côté droit (où apparaissent le [[Foyer Rennais]] et des commerces).]]

Version du 19 février 2013 à 13:28

Tronçon de la rue de Nantes disparu lors de l'opération de rénovation du secteur du Colombier vers 1969
Partie de la rue de Nantes s'incurvant dans le quartier de la Madeleine. La rue Ange Blaise puis la Rue Ginguené commencent à gauche après l'abri-bus ordinairement très fréquenté par les élèves de Sainte-Geneviève. La partie la plus à l'arrière de l'immeuble visible à gauche a été édifié sur le terrain libéré par la démolition de la Chapelle de la Madeleine.
Zone de rencontre de la partie haute du boulevard Georges Pompidou (non visible) avec une partie de la rue de Nantes (à droite) dont seul subsiste ensuite vers le pont le côté droit (où apparaissent le Foyer Rennais et des commerces).

La rue de Nantes compte parmi les plus anciennes voies de Rennes en dehors de celles comprises dans le périmètre des anciennes enceintes. C'est par là que fait son entrée Henri IV en mai 1598.

Commençant de nos jours au pont de Nantes, elle a toujours connu, sous des configurations variables de tracé, de longueur et de dénomination, un trafic conséquent comme liaison de la ville avec la route de Nantes et la route de Redon, elles-mêmes les seules du sud de la ville. Elle reste la deuxième rue la plus longue de Rennes, avec 2,3 km. Elle a ainsi été anciennement habitée comme axe du faubourg de Nantes, puis au XXe siècle, le boulevard Georges Pompidou lui a été accolé et imposé sur une partie de son parcours - avant le pont de Nantes - pour absorber le trafic global et aussi améliorer son écoulement vers et depuis la route de Redon via le boulevard Jean Mermoz.

Histoire

Plan de 1877 montrant la route de Bordeaux à Saint-Malo qui deviendra en partie la rue de Nantes en deçà des voies ferrées à la fin du XIXe siècle.
Plan de 1860 après la création du réseau ferroviaire : la rue de Nantes est alors située entre les nouveaux boulevards - futur boulevard de la Liberté - et le pont de Nantes en bas. A gauche, le boulevard de la Tour d'Auvergne sous le nom d'avenue Napoléon III est aussi de création récente.
Quartier de la (nouvelle) rue de Nantes vers 1919.

Comme unique pénétrante de ce secteur de la ville, la rue de Nantes a fortement évolué avec l'expansion de la ville ainsi qu'avec la naissance et développement de la circulation automobile.

Jusqu'au XIXe siècle, elle n'était qu'une partie de la route de Bordeaux à Saint-Malo et se tenait d'abord entièrement au nord du tracé des voies ferrées (et du pont de Nantes une fois construit) avant de se prolonger au sud de ces points progressivement à la fin de ce siècle. Cette partie nord disparaît, au moins de nom, dans la deuxième moitié du siècle suivant suite à la création de Colombia et son renommage en rue Dr. Francis Joly. Avant ce glissement final vers le sud, la partie au sud du pont, d'une longueur indéterminée, s'appelait plus souvent faubourg de Nantes que rue de Nantes.

Aucune rue de ce nom n'apparaît sur le plan de la ville du tout début du XIXe siècle qui indique à sa place le faubourg de la Madeleine ainsi que peu de lieux-dits : la Teillais, la fontaine de Guines à l'ouest et surtout le pré de Villeneuve qui s'étend à l'ouest un peu au sud du Colombier. En 1813, au contraire, il n'est question que de la rue de Nantes, puis en 1829 de la rue de Nantes ou de la Madeleine. Si, sur ce plan, le Colombier semble avoir laissé place à la maison de détention, celle-ci n'est par représentée sur le plan routier de Rennes et de ses environs de la même année. La rue conduit alors, passées les douves de la ville par le pont de Toussaint, à la halle aux blés.

En 1846, le plan indique Faubourg de Nantes ou rue de la Madelaine en donnant un plan plus précis de la caserne du Colombier qui s'étend sur son flan est.

En 1857, la ville a vu l'arrivée du chemin de fer. Sur le Plan de Rennes et des environs de cette année, le faubourg de Nantes ne semble comporter que quelques maisons égrènées un peu avant le pont de Nantes nouvellement construit et aussi plus au sud jusqu'au lieu-dit Bourbansin (en regard de la Courrouze) et au-delà. La maison de perception de l'octroi est alors un peu avant ledit pont.

Sur le plan de la ville de 1860, la rue du Chemin Neuf la relie au boulevard de la Tour d'Auvergne récemment ouvert et alors nommé avenue Napoléon III ; sous le nom de rue Edouard-Turquety au siècle suivant.

Les lieux-dits la Villette (Allée Ferdinand), le Laurier (environ Foyer Rennais), Villeneuve, Ancienne chapelle de la Madeleine apparaissent sur les plans imprimés par Oberthur de 1857 à 1885, la chapelle perdant son qualificatif entre-temps. En 1885, l'octroi apparaît au niveau du carrefour du boulevard Jean Mermoz, à côté du chemin du pavé de Villeneuve, (pavé sic) ; le plan s'est étendu d'autant au sud et se termine au Pigeon blanc.

D'autres noms apparaissent au sud du pont sur le plan de Rennes du début du XXe siècle : rue de Villeneuve ; ruelle ou rue du Puits Jacob ; la Magdeleine ; rue Lobineau ; rue Vaudois pour l'actuelle rue Louis Tiercelin.

Il n'est plus question de faubourg sur le plan de 1934 qui montre toutes les rues de la section du boulevard Georges Pompidou dans leurs noms et dispositions actuels, sauf la rue du Colonel Péchot tracée mais non nommée. Sur ce plan figure l'école du pont de Nantes à l'angle de l'allée Ferdinand. Plus au sud, il comprend le boulevard Jacques Cartier, le boulevard Georges Clémenceau, la rue Victor-Rault ainsi que leurs petites rues perpendiculaires.

Ce plan de 1934 indique qu'une ligne de tramways électrique ou autobus circule alors entre le palais du Commerce et le carrefour avec le boulevard Jean Mermoz, passant par la rue Ange Blaise et la rue de l'Alma.

Lieux notables

  • La café Le Lyra est un des cafés du secteur qui, avec le bal de l'Arsenal, participent dans les années 1950 aux années folles de l'accordéon[1].
  • Vers 1948, la femme de Louis Bobet tient une épicerie dans "l'ancienne rue de Nantes", avant de s'installer rue de Paris[2].

Faits divers

Le 19 novembre 1811, un tisserand de la rue, Jean Foulon originaire de Paimpont et âgé de 42 ans, est jugé à la cour d'assises pour avoir volé des poires dans un jardin enclos de planches et deux pièces de bois non loin de là le six octobre dernier. Si sa femme, Françoise Lecoq, de Vern est acquittée, lui est condamné à cinq ans de travaux forcés et est exposé au carcan pendant une heure place du Palais. C'est l'escalade de la clôture qui leur vaut la cour d'assises au lieu du tribunal correctionnel. La propriétaire surveillait avec soin la maturité de la production de ses onze poiriers qu'elle avait déjà vendue vingt francs (autour de cent kilos peut-être)[3].

En 1815, un "figuriste" exerce son artisanat dans la rue. Il s'agit d'un italien, Dominique Leofante, auquel un concitoyen de la principauté de Luques, André Masini, a confié son fils, Dominique (sa mère est Marie Octavia) âgé de 14 ans à 15 ans. Celui-ci nous renseigne sur cette profession, puisque c'est comme exerçant le métier de "marchand de figures en plâtre" qu'il est acquitté par la cour d'assises du vol d'une montre dans une auberge de Hédé. Notes : configuration courante à l'époque, cet acquittement s'accompagne d'un placement en maison de correction, ici pour trois ans, mais son tuteur obtient que l'enfant lui soit rendu[4].

Notes et références

  1. Les années 50 en Ille-et-Vilaine, hors-série Ouest-France 2005, p. 23.
  2. Les années 50 en Ille-et-Vilaine, hors-série Ouest-France 2005, p. 27.
  3. Arrêt du 19 novembre 1811 : registre 2U 292 des Archives départementales
  4. Arrêt du 24 mai 1815 : registre 2U 293 des Archives départementales. Dans les témoins entendus par le juge de paix, figurent un boulanger et deux tisserands dont un demeurant rue de la Magdeleine...