« Le Pi-Park de Rennes » : différence entre les versions
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[[Fichier:Pi-Park_mai_1943.png|right|550px|thumb|Le Festung Pi-Park, 11 mai 1943]] | [[Fichier:Pi-Park_mai_1943.png|right|550px|thumb|Le Festung Pi-Park, 11 mai 1943]] | ||
Le Pioneer-Park, ou Pi-Park de Rennes, fut l'un des quatre grands parcs principaux du Génie allemand en France, auparavant zone de dépôt | Le Pioneer-Park, ou '''''Pi-Park''''' de Rennes, fut l'un des quatre grands parcs principaux du Génie allemand en France, auparavant zone de dépôt pour l'armée britannique. Il fut utilisé pour le stockage des matériels, éléments et matériaux nécessaires pour la construction du mur de l'Atlantique avec des antennes à Granville, Brest et Lorient. Il servit aussi de centre d'avitaillement en équipements vitaux pour les sous-marins de la KriegsMarine des bases de l’Atlantique et de la Manche. Les Rennais déformeront l'appellation en ''Créchemarine''. Celle-ci avait aussi des locaux en face du 60, [[rue de Dinan]]. | ||
[[Fichier:Pi-Park_nouvelles_voies_ferr%C3%A9es.png|right[300px|thumb| En rose, les voies ferrées crées par les Allemands, enjambant la Vilaine et passant par la Prévalaye]] | [[Fichier:Pi-Park_nouvelles_voies_ferr%C3%A9es.png|right[300px|thumb|En rose, les voies ferrées crées par les Allemands, enjambant la Vilaine et passant par la Prévalaye]] | ||
[[Fichier:Pionier_park.jpg|400px|center|thumb|Route de Lorient, le bâtiment de garde du Pi-Park : une sentinelle contrôle l'accès d'un véhicule [1]]] | [[Fichier:Pionier_park.jpg|400px|center|thumb|Route de Lorient, le bâtiment de garde du Pi-Park : une sentinelle contrôle l'accès d'un véhicule [1]]] | ||
Le Pi-Park s’étendait sur environ 50 hectares à l’ouest de la ville de Rennes et était délimité au nord, par la ligne de chemin de fer de Rennes à Brest et au sud, par la route (N24) de Rennes à Lorient. Le site fut bombardé plusieurs fois, | Le Pi-Park s’étendait sur environ 50 hectares à l’ouest de la ville de Rennes et était délimité au nord, par la ligne de chemin de fer de Rennes à Brest et au sud, par la route (N24) de Rennes à Lorient. Le site fut bombardé plusieurs fois, les 18 et 26 février 1943 par l’aviation britannique<ref>[[18 février et 26 février 1943 des Mosquito bombardent le dépôt de la Kriegsmarine]]</ref> puis le 8 août par des britanniques mais aussi français<ref>[[Des équipages français bombardent la Kriegsmarine route de Lorient]]</ref>. À partir d’avril 1945, l’ancien dépôt fut transformé en camp de prisonniers allemands. Le camp est dissout le 30 juin 1947. | ||
Le dépôt disposait d’une gare de triage parallèle à la ligne de Rennes à Brest | Le dépôt disposait d’une gare de triage parallèle à la ligne de Rennes à Brest<ref>http://www.inventaires-ferroviaires.fr/hd35/35238.1.pdf</ref>. Les différents entrepôts étaient desservis par tout un réseau embranché sur ladite gare. | ||
L’installation du Pi-Park à l’ouest de la ville présentait un inconvénient majeur. En effet, les trains à destination ou en provenance de Granville ou ceux à destination ou provenance de Lorient devaient rebrousser en gare de Rennes. Deux aménagements furent | L’installation du Pi-Park à l’ouest de la ville présentait un inconvénient majeur. En effet, les trains à destination ou en provenance de Granville ou ceux à destination ou provenance de Lorient devaient rebrousser en gare de Rennes. Deux aménagements furent donc projetés en vue de réaliser un contournement ouest de la ville. Un seul sera achevé : le raccordement nord d’environ 1 km qui permettait de relier la ligne de chemin de fer de Rennes à Brest à celle de Rennes à Dol-de-Bretagne. Il mordait l’angle sud de l’école nationale d’agriculture puis traversait à niveau la route de Saint-Brieuc. Les vues aériennes nous indiquent qu’une seule voie fut posée. Elle fut déposée entre mai 1945 et juin 1947. | ||
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Le Pioneer-Park, ou Pi-Park de Rennes, fut l'un des quatre grands parcs principaux du Génie allemand en France, auparavant zone de dépôt pour l'armée britannique. Il fut utilisé pour le stockage des matériels, éléments et matériaux nécessaires pour la construction du mur de l'Atlantique avec des antennes à Granville, Brest et Lorient. Il servit aussi de centre d'avitaillement en équipements vitaux pour les sous-marins de la KriegsMarine des bases de l’Atlantique et de la Manche. Les Rennais déformeront l'appellation en Créchemarine. Celle-ci avait aussi des locaux en face du 60, rue de Dinan.
Le Pi-Park s’étendait sur environ 50 hectares à l’ouest de la ville de Rennes et était délimité au nord, par la ligne de chemin de fer de Rennes à Brest et au sud, par la route (N24) de Rennes à Lorient. Le site fut bombardé plusieurs fois, les 18 et 26 février 1943 par l’aviation britannique[1] puis le 8 août par des britanniques mais aussi français[2]. À partir d’avril 1945, l’ancien dépôt fut transformé en camp de prisonniers allemands. Le camp est dissout le 30 juin 1947.
Le dépôt disposait d’une gare de triage parallèle à la ligne de Rennes à Brest[3]. Les différents entrepôts étaient desservis par tout un réseau embranché sur ladite gare. L’installation du Pi-Park à l’ouest de la ville présentait un inconvénient majeur. En effet, les trains à destination ou en provenance de Granville ou ceux à destination ou provenance de Lorient devaient rebrousser en gare de Rennes. Deux aménagements furent donc projetés en vue de réaliser un contournement ouest de la ville. Un seul sera achevé : le raccordement nord d’environ 1 km qui permettait de relier la ligne de chemin de fer de Rennes à Brest à celle de Rennes à Dol-de-Bretagne. Il mordait l’angle sud de l’école nationale d’agriculture puis traversait à niveau la route de Saint-Brieuc. Les vues aériennes nous indiquent qu’une seule voie fut posée. Elle fut déposée entre mai 1945 et juin 1947.