A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.
« Charles Toullier » : différence entre les versions
(photo) |
Aucun résumé des modifications |
||
(8 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
[[Catégorie:Personnalité (classement alphabétique)|Toullier]] | [[Catégorie:Personnalité (classement alphabétique)|Toullier]] | ||
[[Catégorie:Saint-Armel]] | |||
[[Fichier:Toullier007.jpg|150px|left|thumb|Le jurisconsulte Toullier <ref> ''Le Vieux Rennes'', Paul Banéat - 1911</ref>]] | [[Fichier:Toullier007.jpg|150px|left|thumb|Le jurisconsulte Toullier <ref> ''Le Vieux Rennes'', Paul Banéat - 1911</ref>]] | ||
[[Fichier:Statue_de_Toullier_assis.png|200px|right|Statue de Toullier par Lanno, devant le palais du Parlement, l'une des 4 statues de jurisconsultes enlevées en 1960]] | [[Fichier:Statue_de_Toullier_assis.png|200px|right|thumb|Statue de Toullier par Lanno, devant le palais du Parlement, l'une des 4 statues de jurisconsultes enlevées en 1960]] | ||
'''Charles-Bonaventure-Marie Toullier''' | '''Charles-Bonaventure-Marie Toullier''' | ||
Jurisconsulte, avocat | Jurisconsulte, avocat (21 janvier 1752, Dol - 19 septembre 1835, Rennes) | ||
( 21 janvier 1752, Dol - 19 septembre 1835, Rennes) | |||
Né à Dol (et non à Dôle comme l'indiquent nombre de dictionnaires), ses études terminées, Charles songeait à devenir marin mais l'évêque de Dol, Mgr de Hercé, engagea sa mère à le diriger vers le droit qu'il étudia à Rennes où il fut nommé professeur agrégé en 1778. Peu après il étudia à Oxford et Cambridge l'enseignement des universités. En 1789 il prend parti pour la Révolution. | Né à Dol (et non à Dôle comme l'indiquent nombre de dictionnaires), ses études terminées, Charles songeait à devenir marin mais l'évêque de Dol, Mgr de Hercé, engagea sa mère à le diriger vers le droit qu'il étudia à Rennes où il fut nommé professeur agrégé en 1778. Peu après il étudia à {{w|Université d'Oxford|Oxford}} et {{w|Université de Cambridge|Cambridge}} l'enseignement des universités. En 1789 il prend parti pour la Révolution. Élu administrateur du district de Rennes en juillet 1790 poste qu'il occupa jusqu'à novembre 1792, il fut taxé de tiédeur et démissionna. Pendant la Terreur, il se montre dévoué à son frère Joseph, chanoine de la cathédrale de Dol, prêtre non assermenté, poursuivi par Carrier<ref>[[Carrier à Rennes]]</ref> et traqué de retraite en retraite. Il vécut alors dans une semi-clandestinité. Il achète aux enchères le manoir de Saint-Armel à [[Bruz]]. Il fut nommé maire provisoire de Bruz par le représentant Boursault puis officier municipal. Après la Terreur, il est juge au tribunal d'Ille-et-Vilaine, puis Bonaparte l'appela dans les commissions chargées de régler les procès pour la confiscation des biens des émigrés. En 1806 il est nommé professeur de droit civil à la faculté de droit de Rennes dont il devient doyen en 1811 et occupa la chaire de droit français jusqu'en 1831. Révoqué par le gouvernement de la Restauration, il entre au barreau et en devient bâtonnier puis reprend ses fonctions de doyen en 1830. Il meurt, laissant trois enfants<ref> ''Saint-Armel en Bruz.'' Bruno Isbled. Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. LXVIII, p. 417 - 1991</ref>. | ||
Il fut l'auteur d'un grand traité | Il fut l'auteur d'un grand traité du ''Droit civil français'' paru de 1811 à 1831 en 14 volumes. Il était membre de l'ordre de la Légion d'honneur. | ||
Il y a une [[rue Toullier]] à Rennes. La ville de Rennes l'avait aussi honoré | Il y a une [[rue Toullier]] à Rennes. La ville de Rennes l'avait aussi honoré par une des quatre statues qui se dressaient devant le [[Parlement de Bretagne]] jusque dans les années 60 du dernier siècle. Depuis 2012, un amphithéâtre de la Faculté de droit et de science politique de Rennes porte le nom de Charles Toullier. | ||
Version actuelle datée du 14 mars 2023 à 10:25
Charles-Bonaventure-Marie Toullier
Jurisconsulte, avocat (21 janvier 1752, Dol - 19 septembre 1835, Rennes)
Né à Dol (et non à Dôle comme l'indiquent nombre de dictionnaires), ses études terminées, Charles songeait à devenir marin mais l'évêque de Dol, Mgr de Hercé, engagea sa mère à le diriger vers le droit qu'il étudia à Rennes où il fut nommé professeur agrégé en 1778. Peu après il étudia à Oxford et Cambridge l'enseignement des universités. En 1789 il prend parti pour la Révolution. Élu administrateur du district de Rennes en juillet 1790 poste qu'il occupa jusqu'à novembre 1792, il fut taxé de tiédeur et démissionna. Pendant la Terreur, il se montre dévoué à son frère Joseph, chanoine de la cathédrale de Dol, prêtre non assermenté, poursuivi par Carrier[2] et traqué de retraite en retraite. Il vécut alors dans une semi-clandestinité. Il achète aux enchères le manoir de Saint-Armel à Bruz. Il fut nommé maire provisoire de Bruz par le représentant Boursault puis officier municipal. Après la Terreur, il est juge au tribunal d'Ille-et-Vilaine, puis Bonaparte l'appela dans les commissions chargées de régler les procès pour la confiscation des biens des émigrés. En 1806 il est nommé professeur de droit civil à la faculté de droit de Rennes dont il devient doyen en 1811 et occupa la chaire de droit français jusqu'en 1831. Révoqué par le gouvernement de la Restauration, il entre au barreau et en devient bâtonnier puis reprend ses fonctions de doyen en 1830. Il meurt, laissant trois enfants[3].
Il fut l'auteur d'un grand traité du Droit civil français paru de 1811 à 1831 en 14 volumes. Il était membre de l'ordre de la Légion d'honneur.
Il y a une rue Toullier à Rennes. La ville de Rennes l'avait aussi honoré par une des quatre statues qui se dressaient devant le Parlement de Bretagne jusque dans les années 60 du dernier siècle. Depuis 2012, un amphithéâtre de la Faculté de droit et de science politique de Rennes porte le nom de Charles Toullier.
Notes et références
- ↑ Le Vieux Rennes, Paul Banéat - 1911
- ↑ Carrier à Rennes
- ↑ Saint-Armel en Bruz. Bruno Isbled. Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. LXVIII, p. 417 - 1991