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La '''rue de la Psalette''' est une petite voie axée nord-sud du quartier 1 : Centre reliant la [[rue Saint-Sauveur]] à la [[rue du Chapitre]] en contournant l'abside de la [[cathédrale Saint-Pierre]]. | La '''rue de la Psalette''' est une petite voie axée nord-sud du quartier 1 : Centre reliant la [[rue Saint-Sauveur]] à la [[rue du Chapitre]] en contournant l'abside de la [[cathédrale Saint-Pierre]]. Au début du XVIIème siècle, cette voie était une partie de la [[rue Saint-Guillaume]]. | ||
[[File:Rennes_H%C3%B4telLagonidec.jpg|250px|left|thumb|Hôtel Le Gonidec - (de Wikimedia Commons)]] | [[File:Rennes_H%C3%B4telLagonidec.jpg|250px|left|thumb|Hôtel Le Gonidec - (de Wikimedia Commons)]] | ||
[[Fichier:Vieux_toits.png|300px|center|thumb|Vieux toits : au chevet de la cathédrale, la rue de la Psalette, | |||
[[File:Rennes-01.JPG| | [[Fichier:Vieux_toits.png|300px|center|thumb|Vieux toits : au chevet de la cathédrale, la rue de la Psalette, puis, en premier plan, la [[rue Georges Dottin]], à droite, le début de la rue du Chapitre]] | ||
[[Fichier:Rennes_manecanteriesaintpierre.jpg| | |||
[[Fichier:Ruedelapsalette_12.jpg|200px| | [[File:Rennes-01.JPG|250px|left|thumb|Sur l'hôtel Le Gonidec. (''photo Wayne 77, sur Wikimedia Commons'')]] | ||
[[Fichier:Rennes_manecanteriesaintpierre.jpg|350px|left|thumb|Ancienne manécanterie Saint-Pierre - école de chant attachée à la cathédrale pour y former des enfants de chœur. ]] | |||
[[Fichier:Ancienne_man%C3%A9canterie.png|350px|right|thumb|Derrière la porte de l'ancienne manécanterie, cette cour-jardin.(photo Bachant. 31 juillet 2024)]] | |||
[[Fichier:Ruedelapsalette_12.jpg|200px|left|thumb|N°12, maison de la fin du 14e siècle -(de Wikimedia Commons)]] | |||
Psalette est un dérivé du verbe psalmodier, qui désigne le fait de réciter des psaumes sur un ton monotone. | Psalette est un dérivé du verbe psalmodier, qui désigne le fait de réciter des psaumes sur un ton monotone. | ||
La psallette (avec deux « l », l'orthographe du nom de rue étant incorrect) était une chorale d'enfants chantant pendant les offices, mais désigne aussi l'habitation acquise par le Chapitre de la cathédrale en 1476 pour y loger ces enfants, au n° 8. Dans cette ruelle calme, on remarque, au n° 1, l'ancien hôtel Le Gonidec, dite "maison du coin" datant de 1609, avec deux étages derrière une façade à pans de bois disposés en chevrons et un œil-de-bœuf. Les autres maisons, aux pans de bois remis en valeur et à portes en plein cintre, sont des 17e et 18e siècles. | En 1443 l'évêque Guillaume Brillet, qui avant d'arriver à la dignité épiscopale avait été chanoine et chantre de l'église de Rennes, songea sérieusement à réaliser son projet de fonder d'une manière stable une psalette attachée à son église cathédrale. Par un acte authentique du 10 janvier, le prélat constitua une rente de 63 livres pour le premier fonds de la Psalette, « à la charge au maitre d'icelle de célébrer une Messe chaque vendredy, et en outre de chanter et répondre à haulte voix les Messes qui seront dittes par les chapelains des chapelainies, fondées par ledit seigneur ». Dans le même acte, l'élection du maître de Psalette était confiée à Messieurs les chanoines, et la chapelainie de Saint-Eloy, fondée au XIIIème siècle par Durant Salomon, chantre de Rennes, et dotée de dîmes et revenus dans les paroisses du Sel, de [[Laillé]], de Chanteloup et des Alleux, était annexée au nouvel établissement. | ||
Par un second acte du 26 janvier 1445, Messire Guillaume Brillet précisa ses intentions et régularisa sa fondation, statuant que la Psalette se composerait d'un maître au choix du Chapitre et de six enfants de chœur ; deux autres furent adjoints dans la suite ; car d'anciens statuts de l'Église de Rennes, postérieurs à la fondation dont il s'agit, expliquent comment, sous le nom générique de Psalette, on doit entendre « une société de huit enfants et d'un maître chargé de les instruire, aussi bien que de percevoir et gouverner les revenus de la Psalette ». | |||
Le nom de Psalette s'attacha aussi à la maison où logeaient et étaient élevés ces enfants. | |||
Le contrat d'acquêt de la maison de la Psalette, sise dans la rue qui en a retenu le nom, derrière le chevet de l'église Cathédrale, n'eut lieu que plus tard, sous l'épiscopat de Jacques d'Épinay (le 10 juin 1416). | |||
La psallette (avec deux « l », l'orthographe du nom de rue étant incorrect) était une chorale d'enfants chantant pendant les offices, mais désigne aussi l'habitation acquise par le Chapitre de la cathédrale en 1476 pour y loger ces enfants, au n° 8. Dans cette ruelle calme, on remarque, au n° 1, l'ancien hôtel Le Gonidec, dite "maison du coin" datant de 1609, avec deux étages derrière une façade à pans de bois disposés en chevrons et un œil-de-bœuf. Les autres maisons, aux pans de bois remis en valeur et à portes en plein cintre, sont des 17e et 18e siècles. La maison au n° 12, vu le montage de la sablière avec la solive et l'entretoise, laisse à penser qu'elle remonte à la fin du 14e siècle, étant donc une des plus anciennes de Rennes. | |||
" À Rennes, les enfants de chœur de la cathédrale Saint-Pierre jouissaient d'un étonnant privilège: la veille de la fête des Saints-Innocents, ils élisaient l'un des leurs évêques des Innocents et procédaient dans l'église même à des cérémonies burlesques, s'y faisant porter maintes victuailles. "<ref>Psalette sur le blog "vousvoyezletopo" http://vousvoyezletopo.blog.lemonde.fr/2011/08/02/des-noms-de-rue-et-de-quelques-mots-rares/</ref> | " À Rennes, les enfants de chœur de la cathédrale Saint-Pierre jouissaient d'un étonnant privilège: la veille de la fête des Saints-Innocents, ils élisaient l'un des leurs évêques des Innocents et procédaient dans l'église même à des cérémonies burlesques, s'y faisant porter maintes victuailles. "<ref>Psalette sur le blog "vousvoyezletopo" http://vousvoyezletopo.blog.lemonde.fr/2011/08/02/des-noms-de-rue-et-de-quelques-mots-rares/</ref> | ||
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Version actuelle datée du 12 septembre 2024 à 17:04
La rue de la Psalette est une petite voie axée nord-sud du quartier 1 : Centre reliant la rue Saint-Sauveur à la rue du Chapitre en contournant l'abside de la cathédrale Saint-Pierre. Au début du XVIIème siècle, cette voie était une partie de la rue Saint-Guillaume.
Psalette est un dérivé du verbe psalmodier, qui désigne le fait de réciter des psaumes sur un ton monotone.
En 1443 l'évêque Guillaume Brillet, qui avant d'arriver à la dignité épiscopale avait été chanoine et chantre de l'église de Rennes, songea sérieusement à réaliser son projet de fonder d'une manière stable une psalette attachée à son église cathédrale. Par un acte authentique du 10 janvier, le prélat constitua une rente de 63 livres pour le premier fonds de la Psalette, « à la charge au maitre d'icelle de célébrer une Messe chaque vendredy, et en outre de chanter et répondre à haulte voix les Messes qui seront dittes par les chapelains des chapelainies, fondées par ledit seigneur ». Dans le même acte, l'élection du maître de Psalette était confiée à Messieurs les chanoines, et la chapelainie de Saint-Eloy, fondée au XIIIème siècle par Durant Salomon, chantre de Rennes, et dotée de dîmes et revenus dans les paroisses du Sel, de Laillé, de Chanteloup et des Alleux, était annexée au nouvel établissement.
Par un second acte du 26 janvier 1445, Messire Guillaume Brillet précisa ses intentions et régularisa sa fondation, statuant que la Psalette se composerait d'un maître au choix du Chapitre et de six enfants de chœur ; deux autres furent adjoints dans la suite ; car d'anciens statuts de l'Église de Rennes, postérieurs à la fondation dont il s'agit, expliquent comment, sous le nom générique de Psalette, on doit entendre « une société de huit enfants et d'un maître chargé de les instruire, aussi bien que de percevoir et gouverner les revenus de la Psalette ».
Le nom de Psalette s'attacha aussi à la maison où logeaient et étaient élevés ces enfants. Le contrat d'acquêt de la maison de la Psalette, sise dans la rue qui en a retenu le nom, derrière le chevet de l'église Cathédrale, n'eut lieu que plus tard, sous l'épiscopat de Jacques d'Épinay (le 10 juin 1416).
La psallette (avec deux « l », l'orthographe du nom de rue étant incorrect) était une chorale d'enfants chantant pendant les offices, mais désigne aussi l'habitation acquise par le Chapitre de la cathédrale en 1476 pour y loger ces enfants, au n° 8. Dans cette ruelle calme, on remarque, au n° 1, l'ancien hôtel Le Gonidec, dite "maison du coin" datant de 1609, avec deux étages derrière une façade à pans de bois disposés en chevrons et un œil-de-bœuf. Les autres maisons, aux pans de bois remis en valeur et à portes en plein cintre, sont des 17e et 18e siècles. La maison au n° 12, vu le montage de la sablière avec la solive et l'entretoise, laisse à penser qu'elle remonte à la fin du 14e siècle, étant donc une des plus anciennes de Rennes.
" À Rennes, les enfants de chœur de la cathédrale Saint-Pierre jouissaient d'un étonnant privilège: la veille de la fête des Saints-Innocents, ils élisaient l'un des leurs évêques des Innocents et procédaient dans l'église même à des cérémonies burlesques, s'y faisant porter maintes victuailles. "[2]
Sur la carte
Notes et références
- ↑ Le Vieux Rennes par Paul Banéat. J. Larcher éd.
- ↑ Psalette sur le blog "vousvoyezletopo" http://vousvoyezletopo.blog.lemonde.fr/2011/08/02/des-noms-de-rue-et-de-quelques-mots-rares/
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