« Rue de Léon » : différence entre les versions

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La '''rue de Léon''' se situe en prolongement de la [[rue Hippolyte Lucas]], parallèlement à la [[rue Dupont des Loges]] et rejoint la [[rue de La Bourdonnaye]]. Elle fut créée avec ces trois rues dans le cadre du lotissement dit de [[la Californie]] à la fin du 19e siècle, fut dénommée par la délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 6 novembre 1903, et entra dans le domaine public en 1908. Elle abritait un atelier du mosaïste [[Isidore Odorico]], "de grands bâtiments dans une cour encombrée de matériaux qui s'étendent jusqu'au fleuve"<ref>''Ouest-Eclair'' du 10 janvier 1929</ref>. Elle portait autrefois le nom de "''rue des Lavoirs''".
La rue de Léon se situe en prolongement de la [[rue Hippolyte Lucas]], parallèlement à la [[rue Dupont des Loges]] et rejoint la [[rue de la Bourdonnaye]]. Elle fut créée avec ces trois rue dans le cadre du lotissement dit de [[la Californie]] à la fin du 19e siècle et entra dans le domaine public en 1908.
{{Citation|texte=''Noms de rues.– D'après un arrêté de [[Eugène Pinault|M. le Maire]], sont modifiés les noms de voies ci-dessous désignées :
1 - La rue « des Lavoirs » est dénommée rue de « Léon »''|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 12 janvier 1904|collecteur=Manu35|date=2018}}
 
{{Citation|texte=''UNE RECLAMATION FONDEE - Un lecteur attire notre attention dans la lettre suivante sur une situation à laquelle il serait urgent de porter remède.
 
''Monsieur le Directeur,
 
''Dans le quartier neuf de la Californie, il existe une rue qui n'est pas encore nommée ''(la [[rue de La Bourdonnaye]], ndlr)'', bien que plusieurs maisons de deux et trois étages, habitées par des ouvriers et employés, y soient construites. Cet oubli est la cause pour les infortunés habitants d'une série d'inconvénients, soit qu'il s'agisse pour eux de se faire adresser leur correspondance, soit qu'ils veuillent donner leur adresse à quelque commerçant pour se faire envoyer leurs achats.
 
''D'autre part, les maisons de la '''rue de Léon''', qui, elle, est nommée, ne sont numérotées que jusqu'à la rue de la République ''(actuelle [[rue Nominoë]], ndlr)'' ; au-delà, les numéros qui existent, paraît-il, sur les registres de la mairie, n'ont jamais été apposés sur les bâtiments, d'où les mêmes inconvénients que plus haut, pour les habitants.
 
''Le Conseil municipal ne pourrait-il faire le nécessaire pour que cet état de choses disparaisse ? Voilà qui mérite certainement d'attirer l'attention.''|auteur=Un Lecteur, dans L'Ouest-Eclair|origine=Numero du 26 avril 1906|collecteur=Manudu35|date=2018}}


Elle porte le nom de :
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'''Ange de Léon des Ormeaux''' (1807-1873 à Rennes).
== [[Ange de Léon des Ormeaux]] ==


Elu maire de Rennes en 1855, à la suite de la démission de [[Frédéric de Moncuit]], il fut révoqué pour ses idées légitimistes en avril 1861.
(15 septembre 1807, Rennes - 11 octobre 1873, Rennes)


Ayant déclaré :"''Notre honneur exige qu'en 1855 nous léguions à nos descendants un plan digne d'être la continuation de l'oeuvre de 1720"'', il fut l’auteur d’un  ambitieux plan d’aménagement urbain entre 1852 et 1855, notamment pour le développement de la ville au sud de la Vilaine et recruta, après de longues négociations avec celui-ci, [[Jean-Baptiste Martenot]], âgé de 27 ans, comme architecte de la Ville.On combla le canal des murs et fut créé l'actuel [[boulevard de la Liberté]]. De nombreux ouvrages datent de cette époque, comme  la reconstruction du théâtre incendié,l'[[Hôtel-Dieu]], le lycée, la gare de Rennes avec l'[[arrivée du chemin de fer à Rennes]] en 1857.<ref> ''Rennes au XIXe siècle, architectes, urbanisme et architecture'', par Jean-Yves Veillard. Editions du Thabor -1978</ref>
Élu maire de Rennes en 1855, à la suite de la démission de [[Frédéric de Moncuit]], il fut révoqué par le Préfet pour ses idées légitimistes en avril 1861 et remplacé par le magistrat Armand Robinot de Saint-Cyr<ref>[[quai Robinot de Saint-Cyr]]</ref>.


==Sur la carte==
Ayant déclaré : "''Notre honneur exige qu'en 1855 nous léguions à nos descendants un plan digne d'être la continuation de l'œuvre de 1720"'', il fut l'auteur d'un ambitieux plan d'aménagement urbain entre 1852 et 1855, notamment pour le développement de la ville au sud de la [[Vilaine]] et recruta, après de longues négociations avec celui-ci, [[Jean-Baptiste Martenot]], âgé de 27 ans, comme architecte de la Ville. On combla le canal des murs et fut créé l'actuel [[boulevard de la Liberté]]. De nombreux ouvrages datent de cette époque, comme la reconstruction du théâtre incendié, l'[[Hôtel-Dieu]], le lycée, la [[Gare de Rennes]] avec l'[[arrivée du chemin de fer à Rennes]] en 1857<ref>''Rennes au XIXe siècle, architectes, urbanisme et architecture'', par Jean-Yves Veillard.  Editions du Thabor -1978</ref>.
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===références===
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== Références ==
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Version actuelle datée du 13 avril 2018 à 13:58

La rue de Léon se situe en prolongement de la rue Hippolyte Lucas, parallèlement à la rue Dupont des Loges et rejoint la rue de La Bourdonnaye. Elle fut créée avec ces trois rues dans le cadre du lotissement dit de la Californie à la fin du 19e siècle, fut dénommée par la délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 6 novembre 1903, et entra dans le domaine public en 1908. Elle abritait un atelier du mosaïste Isidore Odorico, "de grands bâtiments dans une cour encombrée de matériaux qui s'étendent jusqu'au fleuve"[1]. Elle portait autrefois le nom de "rue des Lavoirs".

« Noms de rues.– D'après un arrêté de M. le Maire, sont modifiés les noms de voies ci-dessous désignées : 1 - La rue « des Lavoirs » est dénommée rue de « Léon » »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 12 janvier 1904 • Recueilli par Manu35 • 2018licence


« UNE RECLAMATION FONDEE - Un lecteur attire notre attention dans la lettre suivante sur une situation à laquelle il serait urgent de porter remède.

Monsieur le Directeur,

Dans le quartier neuf de la Californie, il existe une rue qui n'est pas encore nommée (la rue de La Bourdonnaye, ndlr), bien que plusieurs maisons de deux et trois étages, habitées par des ouvriers et employés, y soient construites. Cet oubli est la cause pour les infortunés habitants d'une série d'inconvénients, soit qu'il s'agisse pour eux de se faire adresser leur correspondance, soit qu'ils veuillent donner leur adresse à quelque commerçant pour se faire envoyer leurs achats.

D'autre part, les maisons de la rue de Léon, qui, elle, est nommée, ne sont numérotées que jusqu'à la rue de la République (actuelle rue Nominoë, ndlr) ; au-delà, les numéros qui existent, paraît-il, sur les registres de la mairie, n'ont jamais été apposés sur les bâtiments, d'où les mêmes inconvénients que plus haut, pour les habitants.

Le Conseil municipal ne pourrait-il faire le nécessaire pour que cet état de choses disparaisse ? Voilà qui mérite certainement d'attirer l'attention. »

— Un Lecteur, dans L'Ouest-Eclair
Origine : Numero du 26 avril 1906 • Recueilli par Manudu35 • 2018licence

Elle porte le nom de :

Ange de Léon des Ormeaux

(15 septembre 1807, Rennes - 11 octobre 1873, Rennes)

Élu maire de Rennes en 1855, à la suite de la démission de Frédéric de Moncuit, il fut révoqué par le Préfet pour ses idées légitimistes en avril 1861 et remplacé par le magistrat Armand Robinot de Saint-Cyr[2].

Ayant déclaré : "Notre honneur exige qu'en 1855 nous léguions à nos descendants un plan digne d'être la continuation de l'œuvre de 1720", il fut l'auteur d'un ambitieux plan d'aménagement urbain entre 1852 et 1855, notamment pour le développement de la ville au sud de la Vilaine et recruta, après de longues négociations avec celui-ci, Jean-Baptiste Martenot, âgé de 27 ans, comme architecte de la Ville. On combla le canal des murs et fut créé l'actuel boulevard de la Liberté. De nombreux ouvrages datent de cette époque, comme la reconstruction du théâtre incendié, l'Hôtel-Dieu, le lycée, la Gare de Rennes avec l'arrivée du chemin de fer à Rennes en 1857[3].

Sur la carte

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Références

  1. Ouest-Eclair du 10 janvier 1929
  2. quai Robinot de Saint-Cyr
  3. Rennes au XIXe siècle, architectes, urbanisme et architecture, par Jean-Yves Veillard. Editions du Thabor -1978