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La '''rue Lieutenant-Colonel Constant Allain''' se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 2 juin 1986<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  
La '''rue Lieutenant-Colonel Constant Allain''' se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie et joint la [[rue de Bel-Air]] à l'[[avenue de Cork]]. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 2 juin 1986<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  


Cette voie rend hommage au Lieutenant-Colonel Constant Allain, résistant déporté (1922 - 1983)
Cette voie rend hommage au  


==Sur la carte==
=== lieutenant-colonel Constant Allain===
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Résistant déporté
 
(11 octobre 1922, Saint-Coulomb, Ille-et-Vilaine - 30 décembre 1983, Rennes)
 
Juste avant la seconde guerre mondiale la famille Allain débarque de Normandie à Rennes où Constant fréquente le collège Saint-Martin et le patronage de la Tour d'Auvergne.
Dès le début de la guerre il entre en résistance. À l'arrivée des troupes allemandes en juin 1940, sur la route de Rennes près de Saint-Aubin-du-Cormier, Constant abat à la mitrailleuse deux officiers supérieurs ennemis et s'empare des papiers importants trouvés sur eux (ce qui lui vaudra une citation à l'ordre de l'armée le 22 novembre 1946). Peu de temps après, Constant et l'un de ses camarades, déguisés en officiers allemands, dérobent des cachets et des documents portant des signatures dans les bureaux de l'armée d'occupation. Maîtrisant parfaitement l'anglais, le 1er mai 1943, il s'engage dans le réseau "Eleuthere" et fournit de nombreux renseignements à Londres. Il devient aussi chef départemental de la section administrative de Libé-Nord. En mars 1943, il réussit à devenir secrétaire au commissariat à la main d'œuvre pour l'Allemagne, [[rue des Dames]] à Rennes, où il fait entrer plusieurs membres de son réseau. Des fiches sont égarées, de fausses annotations sont mises, des identités sont changées, des convocations retardées. Il permettra ainsi à plus de 12 000 requis bretons pour le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) d'échapper à cette obligation<ref>[[Le S.T.O. pour des Rennais]]</ref>.
 
Cette action est connue à Londres et en janvier 1944, Radio-Londres félicite la "jeunesse d'Ille-et-Vilaine" et décerne un "prix d'honneur du sabotage" à l'administration qui emploie Constant Allain. Alertée par cette imprudence la Gestapo l'arrête 48 heures plus tard dans son bureau, le 20 janvier. Interrogé au siège du S.D, [[rue Jean Macé]], Constant ALLAIN ne fait aucune révélation malgré les tortures qui durent 72 heures. Il est emmené, alors qu'il a perdu connaissance, et jeté dans une cellule de la [[prison Jacques-Cartier]], où il reste six mois. Le 6 juin, jour du débarquement Alliés sur les côtes normandes, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Le 15 juin, il est transféré à Compiègne et le 16 juillet, il est déporté vers le camp allemand de Neuengamme où il retrouve son responsable du réseau "Eleuthere", le Commandant Victor Louviot arrivé trois semaines auparavant et qui y décédera en février 1945. Il est transféré à Brême où il exécute un travail de docker pour la Kriegsmarine, sous alimenté et mal vêtu, par une température de –25°, pendant cinq mois. Ensuite, il est dirigé vers Hambourg puis à nouveau Neuengamme où il demeure quinze jours avant de rejoindre en train le camp de Dachau, où il parvient à la fin de l'année 1944.
 
Le camp est libéré par les Américains le 29 avril 1945 et Constant Allain est immédiatement rapatrié en France où il retrouve sa famille au début du mois de mai 1945. Promu au grade de Lieutenant le 26 octobre 1945, il est affecté au cabinet militaire du ministre des Armées, Edmond Michelet, lui-même déporté à Dachau où ils se sont connus. Le 21 janvier 1947, il entre dans le corps de la gendarmerie de l'air. Après plusieurs séjours en Algérie de 1960 à 1962, il est nommé lieutenant-colonel le 1er janvier 1971.
 
Il prend sa retraite six mois plus tard, pour raison de santé et s'installera à [[Saint-Jacques-de-la-Lande]]. Il subit trois hospitalisations et meurt à 62 ans à l'hôpital Ambroise Paré, [[rue d'Échange]] à Rennes<ref>Notice biographique de Joël DAVID, Ville de Rennes</ref>.
 
== Sur la carte ==
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== Note et références ==  
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Version actuelle datée du 28 avril 2023 à 12:18

La rue Lieutenant-Colonel Constant Allain se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie et joint la rue de Bel-Air à l'avenue de Cork. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 2 juin 1986[1].

Cette voie rend hommage au

lieutenant-colonel Constant Allain

Résistant déporté

(11 octobre 1922, Saint-Coulomb, Ille-et-Vilaine - 30 décembre 1983, Rennes)

Juste avant la seconde guerre mondiale la famille Allain débarque de Normandie à Rennes où Constant fréquente le collège Saint-Martin et le patronage de la Tour d'Auvergne. Dès le début de la guerre il entre en résistance. À l'arrivée des troupes allemandes en juin 1940, sur la route de Rennes près de Saint-Aubin-du-Cormier, Constant abat à la mitrailleuse deux officiers supérieurs ennemis et s'empare des papiers importants trouvés sur eux (ce qui lui vaudra une citation à l'ordre de l'armée le 22 novembre 1946). Peu de temps après, Constant et l'un de ses camarades, déguisés en officiers allemands, dérobent des cachets et des documents portant des signatures dans les bureaux de l'armée d'occupation. Maîtrisant parfaitement l'anglais, le 1er mai 1943, il s'engage dans le réseau "Eleuthere" et fournit de nombreux renseignements à Londres. Il devient aussi chef départemental de la section administrative de Libé-Nord. En mars 1943, il réussit à devenir secrétaire au commissariat à la main d'œuvre pour l'Allemagne, rue des Dames à Rennes, où il fait entrer plusieurs membres de son réseau. Des fiches sont égarées, de fausses annotations sont mises, des identités sont changées, des convocations retardées. Il permettra ainsi à plus de 12 000 requis bretons pour le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) d'échapper à cette obligation[2].

Cette action est connue à Londres et en janvier 1944, Radio-Londres félicite la "jeunesse d'Ille-et-Vilaine" et décerne un "prix d'honneur du sabotage" à l'administration qui emploie Constant Allain. Alertée par cette imprudence la Gestapo l'arrête 48 heures plus tard dans son bureau, le 20 janvier. Interrogé au siège du S.D, rue Jean Macé, Constant ALLAIN ne fait aucune révélation malgré les tortures qui durent 72 heures. Il est emmené, alors qu'il a perdu connaissance, et jeté dans une cellule de la prison Jacques-Cartier, où il reste six mois. Le 6 juin, jour du débarquement Alliés sur les côtes normandes, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Le 15 juin, il est transféré à Compiègne et le 16 juillet, il est déporté vers le camp allemand de Neuengamme où il retrouve son responsable du réseau "Eleuthere", le Commandant Victor Louviot arrivé trois semaines auparavant et qui y décédera en février 1945. Il est transféré à Brême où il exécute un travail de docker pour la Kriegsmarine, sous alimenté et mal vêtu, par une température de –25°, pendant cinq mois. Ensuite, il est dirigé vers Hambourg puis à nouveau Neuengamme où il demeure quinze jours avant de rejoindre en train le camp de Dachau, où il parvient à la fin de l'année 1944.

Le camp est libéré par les Américains le 29 avril 1945 et Constant Allain est immédiatement rapatrié en France où il retrouve sa famille au début du mois de mai 1945. Promu au grade de Lieutenant le 26 octobre 1945, il est affecté au cabinet militaire du ministre des Armées, Edmond Michelet, lui-même déporté à Dachau où ils se sont connus. Le 21 janvier 1947, il entre dans le corps de la gendarmerie de l'air. Après plusieurs séjours en Algérie de 1960 à 1962, il est nommé lieutenant-colonel le 1er janvier 1971.

Il prend sa retraite six mois plus tard, pour raison de santé et s'installera à Saint-Jacques-de-la-Lande. Il subit trois hospitalisations et meurt à 62 ans à l'hôpital Ambroise Paré, rue d'Échange à Rennes[3].

Sur la carte

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. Le S.T.O. pour des Rennais
  3. Notice biographique de Joël DAVID, Ville de Rennes