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Le '''square Guy Houist''' fut dénommé par délibération du Conseil municipal de la Ville de Rennes le 27 Mai 1974. Il est situé entre l'[[allée Sylvestre de la Guerche]] et la [[rue du Bourg l'Evesque]]. | |||
== | == Les arcades == | ||
Les arcades dans le square Guy Houist proviennent d'un ancien couvent au départ situé dans le quartier [[Le Colombier|Colombier]]. | |||
[[Fichier:Arcades Guy Houist(1).jpg|vignette|Arcades de l'ancien couvent des Visitandines, déplacées au square Guy Houist]] | |||
Guy | === Guy Houist === | ||
(25 Juillet 1913, Rennes - 3 Octobre 1973, Suresnes) | |||
Militant d'Action Familiale et Sociale<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>, personnage central dans la politique urbaine des Trente Glorieuses. | |||
Guy, Félix, René Houist est né [[rue de Toulouse]] où son père est pâtissier <ref>http://www.placepublique-rennes.com/article/Guy-Houist-linlassable-Monsieur-antitaudis-rennais</ref>. | |||
Après avoir commencé ses études au collège Saint-Martin, il suit une formation en droit à l'Université de Rennes. Il obtient une licence en droit, ainsi qu'un diplôme d’Études supérieures de droit public. En 1939, il devient avocat au barreau de Rennes et ce jusqu'en 1945. En 1939, Guy Houist est mobilisé, blessé, il reçoit la Croix de Guerre. | |||
Dès sa jeunesse, Guy Houist, a une éducation chrétienne-sociale et participe activement aux activités des scouts de France et s'intéresse aux mouvements de jeunesse. Il devient responsable des Écoles de cadres de la jeunesse à Sillery, près d'Epinay-sur-Orge (78), puis devient délégué départemental de la jeunesse. | |||
En 1937, Anne-Marie de la Morlais, ancienne assistante sociale rattachée au tribunal de Saint-Brieuc, crée et dirige le "Service Social de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence d'Ille-et-Vilaine", installé au palais de Justice de Rennes. En 1940, elle fait appel à un jeune scout, Hubert Noël, étudiant en droit, dont le père est avocat à Rennes, qui accepte pendant les vacances universitaires, avec d'autres camarades issus du scoutisme de s'occuper d'un centre d'accueil de mineurs délinquants. Ce centre installé dans une ferme près de Dinan, prend le nom de Ker-Goat (maison de bois) et est présenté comme un modèle de pédagogie humaniste, contrairement au Centre de Belle-île, qui s'est forgé une légende de bagne pour enfants parmi les plus répressifs et répulsifs de l'administration pénitentiaire. | |||
Mme de la Morlais qui a une forte emprise sur le centre, va chercher elle-même les jeunes garçons dans les prisons, mais ne fait pas de sélection et tous les jours il y a des problèmes de fugues suivies de divers délits, ce qui attire au centre des problèmes avec les autorités allemandes. Guy Houist et un certain Fernand Loysel, Délégué régional du Secrétariat général à la jeunesse, décident alors de créer en amont un centre de triage et de n'envoyer à Ker-Goat que des garçons triés sur le volet. Ce centre de triage va devenir plus tard le Centre de la Prévalaye. Mais tout cela attire l'attention des autorités d'occupation et Guy Houist est arrêté le 2 juin 1943 et interné politique. Il est cependant libéré peu de temps après, suite à l'intervention du maire de Rennes [[François Château]]. | |||
Le 14 Mars 1944, il épouse à Pontmain (53) Brigitte Rupin. De cette union naîtront six enfants. | |||
Après la Libération, son attitude patriotique l'amène à occuper diverses fonctions dans les cabinets ministériels de René Coty. De mai à octobre 1947, il est attaché au ministère du commerce, de la reconstruction et de l'urbanisme. De novembre 1947 à juillet 1948, il est chargé de mission, puis se retrouve pendant trois mois, attaché de mission au cabinet de René Coty. Adjoint au chef de cabinet de la Marine marchande puis chef de cabinet du ministre du travail et de la Sécurité sociale (1950). Sa vocation l'amène à se consacrer surtout à l'étude de construction de logements sociaux : HLM (Habitation à loyer modéré), cités d'urgence, foyers-logements. Chargé de mission auprès des cabinets du ministère de l’Équipement et du Logement, Guy Houist assume également de nombreuses responsabilités à l'échelon national en temps que Délégué de l'Union internationale des organismes familiaux auprès du Comité de l'habitat de l'Organisation européenne de Coopération Économique (1953-1956), président de la Commission du logement de l'Union nationale des associations familiales (UNAF), conseiller économique (1951-1959), membre du Conseil économique et social (1959-1969), à l'Union nationale des foyers de jeunes travailleurs et des offices d'H.L.M.. Très actif aussi au niveau local, avec les Amitiés Sociales Rennes, le 7 Mai 1953, il est conseiller municipal dans la municipalité d'Henri Fréville à Rennes et le restera jusqu'à sa mort, président de l'Office public des H.L.M. de la Ville de Rennes. | |||
On lui doit de très nombreux logements et particulièrement des logements sociaux. Il impose sa personnalité à la reconstruction de [[Quartier 3 : Bourg l'Evesque – La Touche – Moulin du Comte|Bourg-l'Evesque]], ainsi que pour les rues de [[rue de Saint-Malo|Saint-Malo]] et de [[rue de Dinan|Dinan]], en temps que président de la Société d'économie mixte, la Société rennaise de rénovation (S.R.R.). | |||
Dans les années 60, Guy Houist est responsable d'une fédération de coopératives, issue du courant du Christianisme social et contribue à la fusion de son mouvement avec une autre fédération laïque et socialisante, pour constituer la coopérative de l'Union des organismes H.L.M.. | |||
Atteint de maladie, Guy Houist décède à Suresnes. | |||
Guy Houist est officier de la Légion d'honneur. | |||
Le Centre des Travailleurs Migrants, [[Rue Bahon-Rault]] à Rennes, porte aussi son nom ainsi qu'une salle de réunion d'un immeuble parisien le siège de l'Union Nationale des Organismes H.L.M.. | |||
== Sur la carte == | |||
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Le square Guy Houist fut dénommé par délibération du Conseil municipal de la Ville de Rennes le 27 Mai 1974. Il est situé entre l'allée Sylvestre de la Guerche et la rue du Bourg l'Evesque.
Les arcades
Les arcades dans le square Guy Houist proviennent d'un ancien couvent au départ situé dans le quartier Colombier.
Guy Houist
(25 Juillet 1913, Rennes - 3 Octobre 1973, Suresnes)
Militant d'Action Familiale et Sociale[1], personnage central dans la politique urbaine des Trente Glorieuses.
Guy, Félix, René Houist est né rue de Toulouse où son père est pâtissier [2].
Après avoir commencé ses études au collège Saint-Martin, il suit une formation en droit à l'Université de Rennes. Il obtient une licence en droit, ainsi qu'un diplôme d’Études supérieures de droit public. En 1939, il devient avocat au barreau de Rennes et ce jusqu'en 1945. En 1939, Guy Houist est mobilisé, blessé, il reçoit la Croix de Guerre.
Dès sa jeunesse, Guy Houist, a une éducation chrétienne-sociale et participe activement aux activités des scouts de France et s'intéresse aux mouvements de jeunesse. Il devient responsable des Écoles de cadres de la jeunesse à Sillery, près d'Epinay-sur-Orge (78), puis devient délégué départemental de la jeunesse.
En 1937, Anne-Marie de la Morlais, ancienne assistante sociale rattachée au tribunal de Saint-Brieuc, crée et dirige le "Service Social de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence d'Ille-et-Vilaine", installé au palais de Justice de Rennes. En 1940, elle fait appel à un jeune scout, Hubert Noël, étudiant en droit, dont le père est avocat à Rennes, qui accepte pendant les vacances universitaires, avec d'autres camarades issus du scoutisme de s'occuper d'un centre d'accueil de mineurs délinquants. Ce centre installé dans une ferme près de Dinan, prend le nom de Ker-Goat (maison de bois) et est présenté comme un modèle de pédagogie humaniste, contrairement au Centre de Belle-île, qui s'est forgé une légende de bagne pour enfants parmi les plus répressifs et répulsifs de l'administration pénitentiaire.
Mme de la Morlais qui a une forte emprise sur le centre, va chercher elle-même les jeunes garçons dans les prisons, mais ne fait pas de sélection et tous les jours il y a des problèmes de fugues suivies de divers délits, ce qui attire au centre des problèmes avec les autorités allemandes. Guy Houist et un certain Fernand Loysel, Délégué régional du Secrétariat général à la jeunesse, décident alors de créer en amont un centre de triage et de n'envoyer à Ker-Goat que des garçons triés sur le volet. Ce centre de triage va devenir plus tard le Centre de la Prévalaye. Mais tout cela attire l'attention des autorités d'occupation et Guy Houist est arrêté le 2 juin 1943 et interné politique. Il est cependant libéré peu de temps après, suite à l'intervention du maire de Rennes François Château.
Le 14 Mars 1944, il épouse à Pontmain (53) Brigitte Rupin. De cette union naîtront six enfants.
Après la Libération, son attitude patriotique l'amène à occuper diverses fonctions dans les cabinets ministériels de René Coty. De mai à octobre 1947, il est attaché au ministère du commerce, de la reconstruction et de l'urbanisme. De novembre 1947 à juillet 1948, il est chargé de mission, puis se retrouve pendant trois mois, attaché de mission au cabinet de René Coty. Adjoint au chef de cabinet de la Marine marchande puis chef de cabinet du ministre du travail et de la Sécurité sociale (1950). Sa vocation l'amène à se consacrer surtout à l'étude de construction de logements sociaux : HLM (Habitation à loyer modéré), cités d'urgence, foyers-logements. Chargé de mission auprès des cabinets du ministère de l’Équipement et du Logement, Guy Houist assume également de nombreuses responsabilités à l'échelon national en temps que Délégué de l'Union internationale des organismes familiaux auprès du Comité de l'habitat de l'Organisation européenne de Coopération Économique (1953-1956), président de la Commission du logement de l'Union nationale des associations familiales (UNAF), conseiller économique (1951-1959), membre du Conseil économique et social (1959-1969), à l'Union nationale des foyers de jeunes travailleurs et des offices d'H.L.M.. Très actif aussi au niveau local, avec les Amitiés Sociales Rennes, le 7 Mai 1953, il est conseiller municipal dans la municipalité d'Henri Fréville à Rennes et le restera jusqu'à sa mort, président de l'Office public des H.L.M. de la Ville de Rennes.
On lui doit de très nombreux logements et particulièrement des logements sociaux. Il impose sa personnalité à la reconstruction de Bourg-l'Evesque, ainsi que pour les rues de Saint-Malo et de Dinan, en temps que président de la Société d'économie mixte, la Société rennaise de rénovation (S.R.R.).
Dans les années 60, Guy Houist est responsable d'une fédération de coopératives, issue du courant du Christianisme social et contribue à la fusion de son mouvement avec une autre fédération laïque et socialisante, pour constituer la coopérative de l'Union des organismes H.L.M..
Atteint de maladie, Guy Houist décède à Suresnes. Guy Houist est officier de la Légion d'honneur.
Le Centre des Travailleurs Migrants, Rue Bahon-Rault à Rennes, porte aussi son nom ainsi qu'une salle de réunion d'un immeuble parisien le siège de l'Union Nationale des Organismes H.L.M..
Sur la carte
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
- ↑ http://www.placepublique-rennes.com/article/Guy-Houist-linlassable-Monsieur-antitaudis-rennais